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Projet mémoire

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Par   •  30 Avril 2019  •  Mémoire  •  1 936 Mots (8 Pages)  •  610 Vues

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I) Présentation du sujet et motivation à le traiter

J’ai choisi le proverbe universel « Quand deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui pâtit. » qui illustre mon sujet mémoire. Il va donc se porter sur les enfants exposés aux violences conjugales. Cette citation me parle puisque nous pouvons considérer que les violences au sein du couple, ait un effet sur le développement de l’enfant qu’il soit positif ou négatif.

Le contexte et l’origine de mon sujet mémoire me sont apparus bien avant d’entrer en formation d’assistant de service social car la protection de l’enfance est un domaine qui m’a toujours intéressée et questionnée. En effet, suite à une conversation informelle que j’ai pu avoir avec une assistante de service sociale ayant exercé au CASA, il y a quelques années, j’ai pu constater que le positionnement des professionnels pouvait être divergeant concernant les enfants exposés aux violences conjugales. Pour certains, il semblerait que la prise en compte de l’enfant dans l’accompagnement social ne soit pas nécessaire, alors que pour d’autres cela semble indispensable.

La violence est devenue un fait de société omniprésent dans nos vies. Les guerres, les homicides, les viols font la une des médias. A ce jour, la violence est banalisée. Celle-ci apparait dans les films, les clips, les musiques ou encore les jeux vidéo.

Cette violence est pourtant belle et bien réelle et dévastatrice. Elle est présente dans familles, à l’intérieur des couples. La violence conjugale concerne deux personnes qui éprouvent ou qui ont éprouvé des sentiments l’un pour l’autre. On parle alors beaucoup de femmes battues puisque « 88% des victimes sont des femmes » mais de plus en plus également ; des violences faites aux hommes soit « 13 180 en 2016. » Ces chiffres me posent énormément question car on peut s’apercevoir que cela dure depuis des années et les chiffres restent ; malgré les efforts de prévention fait par l’Etat, très élever. La loi du 04 avril 2006 relative à la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs a marqué une « étape importante dans la reconnaissance des violences entre conjoints en tant que problème social majeur, sans pour autant aborder la question des enfants exposés à ces violences. »

Mais n’y a-t-il pas d’autres victimes? Devons-nous d’ailleurs parler de victimes ou de témoins ? Souvent, dans les couples où la présence de violence est active, les parents n’ont pas conscience que cela atteint également l’enfant. Ils pensent qu’ils sont épargnés. Cependant, plus l’enfant est exposé tôt à ses violences, plus l’impact sur son développement est fort d’après les auteurs de l’ouvrage « Tempête dans la famille »

Plusieurs questions me sont apparues : Dans quelle mesure les violences conjugales peuvent-elles avoir des conséquences sur les enfants ? Quel impact à la violence sur la construction identitaire de l’enfant ? Comment l’enfant vit-il les violences conjugales et comment évolue la relation avec ses deux parents ? S’il y a des impacts psychoaffectifs des violences conjugales, sont-ils pris en considération dans l’accompagnement social ? En fonction des différentes formes de violences, les conséquences sont-elles les mêmes s’il y en a ?

A ce stade de la recherche, ma question de départ est : « Est-ce qu’il y a des conséquences sur le développement de l’enfant dans le cadre de violence conjugale ? »

II) Observations appuyant mes motivations

Dans plusieurs lectures que j’ai pu faire, certains concepts sont régulièrement abordés, mis en avant. C’est pour ces raisons que je souhaite les approfondir d’avantage. Parmi lesquels figurent la relation affective, le cycle de violence, le conflit de loyauté et d’appartenance, la parentification ainsi que le lien d’attachement.

Les auteurs expliquent que les enfants sont malheureusement aux premiers rangs de ce « drame familial », mais pendant longtemps, on les a oublier. C’est seulement en 1995 que cela a commencé à se déclencher notamment au Québec où la victimisation est formalisée: « Dans un contexte de violence conjugale, les enfants subissent les effets négatifs de la situation. Qu’ils assistent ou non aux actes de violence, ils sont toujours affectés par le climat créé par la violence. Les enfants sont donc victimes de cette violence même lorsqu’elle n’est pas directement dirigée vers eux ». 3

La question de la protection de l’enfance est alors à penser. Dans un contexte de violence conjugale, des enfants sont blessés ou du moins risquent de l’être lorsqu’ils s’interposent physiquement dans le conflit pour défendre le parent victime et tenter de faire cesser le conflit. Cependant, la violence physique n’est pas la seule souffrance qui va toucher les enfants mais comme a pu dire l’un des auteurs « Aux blessures physiques se greffent les douleurs de l’âme, les maux causés par les mots. » Une souffrance bien plus difficile à cerner, à découvrir. L’enfant peut dissimuler son mal-être notamment par les stratégies mises en place avec la famille afin de camoufler ce qu’ils vivent. Ces stratégies sont diverses et variées, il y a la négation, le blâme, la manipulation, l’isolement, la menace, la banalisation, le mensonge et le jeu du sauveur permettant ainsi, au monde extérieur de ne pas se rendre compte de ce qui se passe à l’intérieur de cette sphère familiale. 4

Lors d’un échange que j’ai pu avoir avec une psychologue scolaire à ce sujet dans le cadre de mes recherches, j’ai pu comprendre qu’il était très compliqué pour les enfants de vivre cette situation. Comme elle a pu me dire « cela se passe entre les deux personnes que l’enfant aime le plus au monde, il est alors tiraillé entre amour, haine, culpabilité et détresse ». Ces propos m’ont touché car je me suis dit que l’enfant peu importe son âge devait porter seul sur ses épaules, à la fois un grand secret et une énorme souffrance personnelle mais également une souffrance familiale. Comment peut-il alors construire sa propre identité ? Comment peut-il

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