Le Numérique Tend-il à réduire La Différence Entre La Parole Et L'écriture ?
Mémoire : Le Numérique Tend-il à réduire La Différence Entre La Parole Et L'écriture ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kirikou006 • 15 Décembre 2013 • 1 257 Mots (6 Pages) • 1 030 Vues
Avec la démocratisation d’Internet et la révolution numérique, les utilisateurs de ces nouvelles technologies ont crée de nouveaux codes de communication. Le développement du portable, les nombreux forums sur le net et les réseaux sociaux, l’apparition d’une « oralisation » de l’écrit a fait surface, et entraîne des débats sur ce fait. En effet, de nos jours, nous avons tendance à écrire comme nous parlons, ce qui alarme les protecteurs de la langue française, qui voient là une détérioration du langage, notamment à l’écrit.
Ainsi, nous pouvons nous demander si le numérique tend-il à réduire la différence entre la parole et l’écriture ?
La première partie montrera qu’effectivement, le numérique tend à réduire la différence entre l’oral et le langage écrit. Mais la deuxième partie traitera du fait que ce n’est pas forcément le cas.
Premièrement, nous allons voir que le numérique fait disparaître la différence entre l’oral et l’écrit.
D’abord, nous faisons face à un nouveau langage écrit. Dans un article de La Libre Belgique, Laurence Mundschau évoque une nouvelle façon de converser sur Internet qui est le « parlécrit ». Cette tendance consiste à écrire comme nous parlons quotidiennement, sans se soucier de l’orthographe, de la syntaxe ou de la ponctuation. Ainsi, il n’y a pratiquement plus de différence entre la conversation orale et écrite dans la façon de s’exprimer. Par exemple, ce fait peut être illustrer lorsque nous surfons sur les forums, les « chats » ou dans les textos. La majorité des personnes conversant sur ces plateformes utilisent des abréviations phonétiques, elles écrivent comme elles prononcent les mots (« j v » au lieu de « j’y vais ») et utilisent même des chiffres qui remplacent phonétiquement des syllabes (« klk1 » à la place de « quelqu’un).
De plus, les internautes sont à la recherche d’expression physique comme à l’oral, sauf qu’ils sont sur un lieu virtuel. En effet derrière nos écrans, nous ne pouvons retranscrire nos émotions comme lors d’un face à face. Toutes les mimiques, les expressions du visage et même les sous entendus, comme l’ironie, ne peuvent être facilement compréhensibles lorsque nous écrivons. Pour cela, des codes sont apparus et sont utilisés quotidiennement dans nos conversations sur les réseaux sociaux ou dans nos textos. Par exemple avec l’apparition des smileys, ou des petites images, nous pouvons aisément faire comprendre nos émotions à notre interlocuteur virtuel. Comme à l’oral, lorsque nous avons des expressions faciales, le smiley a remplacé à l’écrit ces expressions (un clin d’œil « ;) », un sourire « :D », la tristesse « :’(», etc.). Autrefois il fallait employer des mots et du temps pour essayer d’exprimer à l’écrit nos émotions, aujourd’hui, il suffit d’employer un smiley ou une image. C’est pour cela que nous pouvons dire qu’il n’y a plus de différences entre la parole et l’écriture. Les codes numériques sont aussi efficaces qu’à l’oral pour faire comprendre nos expressions.
Enfin, l’écrit tend à devenir aussi immédiat que la parole. Lorsque nous nous exprimons à l’oral, tout est dans l’immédiateté, le temps de réflexion et de réponse est très rapide, au point qu’il n’y a pratiquement pas de « blanc » dans une conversation. Le « blanc » a une connotation gênante dans un échange oral, il devient aussi dérangeant lors d’une conversation écrite. Aussi, lorsque nous évoquons le numérique, il y a une notion d’immédiateté et d’instantané. Et pour garder cette instantanéité dans la conversation écrite, il a fallu trouver des codes pour ne pas créer ces « blancs » dérangeants dans la conversation. Par exemple, les internautes utilisent toutes sortes d’abréviations pour gagner du temps durant leurs échanges, et ainsi plus communiquer : « toujours » devient « tjs », « attends » devient « att » ou « à plus » devient « a+ ». Ainsi, dans le but
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