La carte familiale
Cours : La carte familiale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Charlène Cavinaud • 27 Avril 2021 • Cours • 1 722 Mots (7 Pages) • 641 Vues
1.5 – La carte familiale
La carte familiale est elle aussi un outil de la démarche systémique. Intro à la systémie : Cf. le génogramme.
Faire attention à ne pas être trop prêt de de l’outil et à en oublier la relation en elle-même :
Faire attention à ce que l’on fait : on est responsable de ce qu’on fait et de ce qu’on dit. Certes on n’est pas responsable de ce que font les autres, mais on est responsable de l’impact qu’ils ont sur nous par ce qu’on en fait.
La différence avec le génogramme et que cet outil décrit une représentation graphique des relations dans une famille et un espace-temps donné. C’est aussi Bowen qui a mis en place cet outil, très vite repris par Salvador Minucchin (pédiatre, psychiatre, thérapeute familial). Travailler avec des familles démunies, et Familles en thérapie, Minucchin.
Définition
La carte familiale sert à voir la structure de la famille, sa construction, les modes de relations, comment ils communiquent les uns avec les autres. C’est un outil de réflexion et de compréhension. Dans une famille on fonctionne tous différemment avec les différents modes (nucléaire, recomposée, homo ou mono parentale…), même si on retrouve les mêmes fonctionnements (parents qui éduquent leurs enfants et non l’inverse), quoi qu’il y ait des exceptions à chaque situation.
La carte s’intéresse à chaque individu, aux relations entre deux ou plusieurs personnes, aux origines d’uns personne en particulier si c’est important dans la situation : on élargie les niveau d’étude à tout ce qui entoure le problème et pas seulement la personne concernée. On prend en compte la parentalité élargie, pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans le système. La carte familiale aide aussi à mieux cerner la problématique, à mieux voir comment on va travailler et mieux gérer les objectifs.
C’est le schéma de :
- L’organisation de la famille
- La place de chacun (toujours à un instant précis)
- Les frontières (rigides, claires ou diffuses/ floues)
- Les alliances (2pers)
- Les coalitions (2contre1)
- Les ruptures (relationnelles : on ne se parle plus)
- Les implications de chacun dans la vie familiale (pour l’harmoniser ou la terroriser)
Minucchin désigne la famille comme « Système qui possède son propre fonctionnement, avec des tensions, des sous-groupes (sous-systèmes) ». Il pose l’hypothèse qu’une famille qui va bien est une famille qui n’est pas perturbée : quand les frontières sont claires qui sont délimitées entre les individus mais également entre les générations.
La structure de la famille c’est l’ossature, ce qui la maintient en équilibre. C’est ça qui va être étudié avec la carte familiale. Un sous-système est par exemple les parents (le couple) et les enfants (fratrie, demi-frère ou sœur), ou un lien très étroit entre deux personnes qui ne sont pas de la même génération… : c’est un petit système qui vit indépendamment du grand système mais qui peut avoir un impact sur l’équilibre. Ils sont souvent temporaires avec une durée +ou- longue.
Les frontières
Frontières rigides : empêchent la communication fluide, système non ouvert au changement avec le sentiment que la famille peut être menacée : désengagement de la famille, du système. Tout changement va provoquer un problème, du stress, et une incapacité à changer.
Frontières diffuses ou floues : chacun n’est pas à sa place. Dans les frontières diffuse tout le monde s’occupe de tout et sans aucune limite : chacun n’a pas d’espace à lui : « couvre-toi, j’ai froid ». Si par exemple les enfants ont pris des places qui ne sont pas les leurs, ce qui peut avoir des conséquences pour eux : un enfant qui est parentifié (renversement des rôles) ou une grand-mère qui est tellement envahissante dans la famille que c’est elle qui éduque les petits-enfants et prend la place des parents : on ne sait plus quelle est la place de chacun. On va alors essayer de travailler les relations pour que chacun retrouve sa place dans le système. Attention si la situation ne pose pas de problème ce n’est pas à nous de dire ce qui est bon ou non dans leur famille : on ne doit s’y pencher et/ou intervenir qu’à partir du moment où cela entraine un problème, une souffrance. Dans ces familles le sentiment d’appartenance est fort.
Frontières claires : favorise l’individuation : je me sens bien, j’ai ma place et chacun me respecte pour ce que je suis. Même s’il y a un sentiment d’appartenance, je peux m’en aller assez facilement sans que ça crée des tensions. Chacun peut négocier à son âge et à sa place sans qu’il soit empêché ou retenu. C’est être reconnu, valorisé pour ce qu’on est et pas mis en compétition avec l’un ou l’autre des membres du système.
/!\ Ce n’est pas toujours tout rigide ou tout diffus : on peut avoir un système aux frontières claires, mais sur certains points être plus rigide ou plus diffus. Dans le temps les frontières peuvent également évoluer. Une parentification par exemple peut être positive pour un enfant si elle est temporaire, reconnue et exprimée, et au contraire est négative si elle est banalisée, intemporelle et non exprimée : aller chercher le pain tout seul à 6 ans oui mais.
Minucchin fait la différence entre les familles dysfonctionnelles et celles qui sont efficientes :
Efficientes : système social ouvert, capable de se transformer, de changer des choses, de maintenir des liens avec le monde extérieur, extra-familial. L’organisation est structurée, composée de sous-systèmes et dotées d’une capacité à se développer, à faire face aux changements qui caractérise nos vies.
Dysfonctionnelle : système qui a répondu à des demandes internes ou externes de changement par une rigidification de son fonctionnement. Le changement a mis un bâton dans la roue au lieu de mettre de l’huile dans les rouages. La capacité de changer de la famille dépend du degré d’ouverture aux informations données de l’intérieur ou de l’extérieur du système.
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