Y A-t-il Moyennisation De La Société Française

Y a-t-il moyennisation de la société française ?

Ce que l'on appelle la « moyennisation de la société » est un phénomène que l'on voit se développer et se diffuser de plus en plus. Celui ci est une tendance perceptible dans les sociétés qui se développent, où se forme un vaste groupe central, dont les caractéristiques sont de plus en plus homogènes. On voit ainsi une montée du nombre de classes moyennes, qui peut s'expliquer par certaines évolutions majeures de la société française. Nous allons nous demander si on peut affirmer qu'il y a moyennisation de la société française. Tout d'abord, nous étudierons le phénomène de la moyennisation en France, en revenant sur les causes principales, puis en analysant les évolutions en terme de pratiques culturelles et équipements des ménages. Ensuite, nous parlerons des conséquences et des limites de cette montée des classes moyennes, en mettant en avant la croissance des inégalités, puis en montrant la crise et le retour de la pauvreté.

Le phénomène de moyennisation de la société a pour cause principale les Trente Glorieuses. En effet, grâce à l'essor considérable des emplois de services, qui a conduit à l'avènement d'une société post-industrielle, ainsi qu'à l'homogénéisation progressives des modes de vie et des pratiques sociales, on a vu s’accroître le nombre de classes moyennes en France. Un homme défend cette thèse dans son ouvrage, c'est Henri Mendras, qui dans La Seconde Révolution française, il met en avant l'apparition d'une constellation centrale, qui a pour symbole majeur, les cadres. On peut ainsi montrer ce phénomène par un concept simple appelé le « modèle de la toupie ». Ce schéma montre que la classe moyenne forment la majorité de la société. A l’intérieur de celle ci on en distingue quatre autres, appelées ici la Constellation centrale, vu précédemment, la Constellation populaire, les Indépendants et les Divers. Aux extrémités de la toupie on retrouve bien évidemment les plus pauvres et les plus riches.

Ce développement grandissant peut se traduire par d'autres paramètres. En effet, depuis une trentaine d'années environ, on a pu assister à un changement des pratiques culturelles ainsi que des équipement des ménages, qui prouvent une volonté, souvent inconsciente d'homogénéisation de la société. Tout d'abord, les pratiques culturelles, des différentes catégories sociales ont toutes évolués ou sont restées stables. On remarque cependant une augmentation non négligeable pour les agriculteurs exploitants qui en 1987 étaient 17,9% à se rendre au musée ou à une exposition au moins une fois par an, contre 34% en 2005. Ce chiffre a donc doublé en dix-huit ans. Autre augmentation, ce sont les artisans, commerçants, et chefs d'entreprise qui sont passés de 32,1% à 40% de fréquentation des musées ou des expositions les mêmes années. Cependant, la fréquentation des théâtres n'a que peu augmenter dans ces classes sociales, et même baissé chez les cadres et professions intellectuelles supérieures qui passent de 46% en 1987 à 36% en 2005. De même chez les professions intermédiaires et les employés. On peut mettre cette baisse sur le fait que les ménages sont de plus en plus équipés en appareils numériques et autres technologies. En effet, si on reprend les dates des statistiques et que nous les comparants avec celle du graphique, la télévision, équipant déjà un nombre important de ménage, est passée de 90% en 1986 à 99% en 2006. En ce qui concerne les autres équipements, on assiste également à une évolution. En 1997, seul 10% des agriculteurs exploitants possédés un téléphone portable, ils sont en 2009 six fois plus, car ils sont 58%. De même pour les artisans, commerçants et chefs

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