Epistémologie

Epistémologie. Méthodologie de la recherche en gestion.

La science ?1Le pt de départ de la science réside dans la volonté de l’homme de se servir de sa Raison pour comprendre, expliquer et contrôler la nature.

Autrefois : découverte de l’essence des choses (approche métaphysique).

Aujourd’hui : manière de savoir (plus que l’objet du savoir).

La science est la connaissance méthodique dont le contenu d’une manière contraignante est à la fois certain et universellement valable ».

Ainsi : la connaissance scientifique se distingue des autres types de (savoirs ordinaires, savoirs coutumiers, savoirs professionnels…)

Ce qui pose de nombreux problèmes/connaissance : Comment le réel se prête-t-il à notre investigation ?

Comment le sujet connait-il l’objet ?

Les réponses diffèrent en fonction du terme à privilégier : l’objet ou le sujet de la connaissance, l’etre ou la pensée, la matière ou l’esprit ?

Par rapport aux deux grands courants philosophiques : l’idéalisme et le matérialisme.

Le scientifique ne peut etre que matérialiste car il n’y a pas de connaissance scientifique sans un objet à connaitre, sans une nature ou un fait à observer, comprendre et analyser.

Une activité corollaire de la science : l’épistémologie.

Lalande : l’épistémologie est « l’étude critique des principes, des hypothèses et des résultats des divers sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée objective. »

Aujourd’hui, l’épistémologie est un exercice obligatoire de tout chercheur :

-a priori : quel est son positionnement épistémologique ?

-a posteriori : pour vérifier la validité/finalité de ses résultats et l’objectivité de sa démarche et son caractère empirique (dénuée de toute référence métaphysique, idéologique et normative).

L’interrogation épistémologique porte :

1. La relation du sujet/objet
2. Le design de la recherche
3. La validité des résultats

Evolution historique des sciences.

Antiquité : émancipation du savant/pensée religieuse ; logique et mathématique.

Moyen Age : l’influence du monde arabe, héritier de la civilisation hellénistique et éducateurs de l’occident latin, astronomie, Médecine…

Renaissance : l’émancipation du savant/autorité.

Le 17 -ème s : newton physique, l’expérimentation.

Le 19 -ème s : Comte, la sociologie, le positivisme.

Le 20 -ème s : une science expérimentale et inductive.

Classification des sciences.

Science de la nature, sciences du vivant, sciences de la société (science de gestion)

Les sciences sociales ?

Auguste Comte, est le premier à présenter dans son cours de philosophie positive : une définition : « j’entends par physique sociale, la science qui a pour objet propre, l’étude des phénomènes sociaux »

Un exposé systématisé des principaux problèmes sociologiques.

Une méthode : « l’observation des faits est la seule base solide des connaissances humaines… Envisageant toujours les faits sociaux… comme des suites d’observation… la science sociale s’occupe uniquement d’établir leurs relations mutuelles ».

Mais Comte combat les approches totalement empiristes et préconise un cadrage théorique préalable » car il n’y a jamais d’action sans une spéculation préliminaire »

C’est en fait, la transition de la méthode hypothético-déductive de la physique des corps bruts à celle du corps social : « la science se compose de lois et non de faits » et le but de la science est « d’agrandir le domaine rationnel aux dépens de l’expérimental, c’est pourquoi toute science véritable est déductive. »

Comte est cependant réticent sur le recours à la mathématisation et insiste sur la valeur des méthodes comparative et historique en sciences sociales (comparer les différents états consécutifs de la société).

Auguste Comte a ainsi donné naissance au positivisme.

-Séparation de l’objet et du sujet,

-Positionnement rationaliste

-Raisonnement hypothético-déductif

-Cadrage théorique préalable

-Modélisation théorique et formulation problématique/hypothèses.

-méthodes comparatives et historiques

-Recherche de régularités et de lois universelles.

-Prévisions pour l’action

Aussi le chercheur qui choisit cette démarche recherche les causes qui déterminent une réalité.

Comme il est extérieur à cette réalité, il n’existe pas d’interaction entre lui et son objet de recherche, ce qui lui permet d’étudier son objet sans l’influencer ou etre influencé.

Cette approche de la recherche implique un modèle théorique puis de tester empiriquement les hypothèses de ce modèle.

Elle permet une recherche objective et peut conduire à des résultats généralisables à condition que les données soient traitées de manière rigoureuse.

Il importe donc que la scientificité des résultats obtenus mesurée par la vérifiabilité, la confirmabilité et la réfutabilité des hypothèses.

Ainsi, pour les positivistes, la connaissance scientifique s’approprie dans l’expérience.

Le positivisme, toujours dominant en sciences.

Du positivisme comtien (Auguste Comte)

Au néo positivisme (K. Popper) Cercle de Vienne (ou positivisme logique).

Discussion sur la vérité :

Tout le raisonnement déductif doit pouvoir etre vérifié empiriquement (ex de la th d’einstein)

K.Popper(1935)

Induction : rejette en bloc l’induction même tempérée de probabilité car de toutes les façons les conclusions dépassent les prémisses…

Principe de réfutation :

« En d’autres termes , je n’exigerais pas d’un système scientifique qu’il puisse etre choisi, une fois pour toutes dans une acception positive, mais j’exigerais que sa forme logique soit telle qu’il puisse etre distingué, au moyen de tests empiriques, dans une acception négative : un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l’expérience… »

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