DC4 - Examens DCESF
Commentaires Composés : DC4 - Examens DCESF. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 18 Juin 2012 • 3 034 Mots (13 Pages) • 5 593 Vues
DEVOIR TYPE DC4 - EXAMENS DCESF - NOTE OBTENUE: 17/20
En 2002, dans la commune de Montreuil-Bellay, petite commune de 4000 habitants située en Maine-et–Loire, les travailleurs sociaux de la circonscription départementale et le CCAS de la commune font le constat d’un faible taux de fréquentation des équipements sociaux par les familles monoparentales et surtout des jeunes mères célibataires. Des étudiants de l’Institut Régional du Travail Social (IRTS) ont alors été commandités pour réaliser une enquête auprès de ce public. Il en est ressorti que ces jeunes mères connaissaient l’existence de ces équipements mais ne les fréquentaient pas.
Un groupe de travail a alors été mis en place et a donné vie au réseau « Thouet Possible », finalement tourné vers tous les habitants en général.
J’analyserai dans une première partie ce qui caractérise la démarche mise en œuvre par ce réseau.
Ensuite, je comparerai cette démarche avec la façon dont les priorités de la politique d’action sociale sont définies par le Conseil d’administration de la CAF de l’Aude.
Enfin, je présenterai dans une troisième et dernière partie une action susceptible d’être réalisée par la CESF de l’antenne CAF dans une logique partenariale.
La démarche mise en place pour le réseau « Thouet Possible » est une démarche de développement social territorial, ou de développement social local.
Les éléments clés qui caractérisent le développement social local sont la mise en œuvre d’un diagnostic partagé avec les partenaires, l’implication du public dans ce diagnostic partagé et le travail en partenariat.
Or, ces éléments sont présents dans la mise en place du réseau « Thouet possible ».
En effet, le diagnostic élaboré a bien été un diagnostic partagé, entre les travailleurs sociaux de la circonscription départementale et le CCAS de Montreuil-Bellay qui ont tout d’abord fait un constat, et les étudiants de l’IRTS d’Angers, missionnés pour réaliser une enquête auprès du public.
Le diagnostic partagé reste présent par la suite et associe les habitants pour réaliser un diagnostic des besoins de territoire, par le biais d’ateliers.
De plus, à la demande de la CESF, recrutée par le centre social, les élus et les professionnels sont allés à la rencontre d’autres communes qui ont déjà utilisé la méthodologie du développement social local, afin de se familiariser avec la démarche. Puis, ils ont invité des habitants « moteurs » à les rejoindre pour se former à la méthodologie du Développement Social Local (DSL) et créer le réseau « Thouet possible ».
Les habitants sont donc bel et bien intégrés au projet dès la conception.
Ils sont impliqués tout au long de l’action puisqu’ensuite sont constitués des « groupes projet », composés de six habitants minimum, d’un habitant référent, un professionnel et un élu.
Enfin, la notion de partenariat est très présente dans ce projet qui mobilise les travailleurs sociaux de la circonscription départementale, le CCAS de Montreuil-Bellay, des étudiants de l’IRTS, le Conseil Général, la MSA, le bailleur social Habitat 49, le Maire, des élus, le Centre Social Roland Charrier et sa CESF, le Mouvement du Développement Social Local (MDSL), la CAF, la MIFE, la CPAM d’Angers, l’ADMR, la Mission Locale et la Régie de quartier. Chaque partenaire à un rôle défini et un protocole partenarial est élaboré entre la ville de Montreuil-Bellay, son CCAS, le Centre social Roland Charrier, le Conseil Général de Maine-et-Loire, la Mutualité sociale agricole, Habitat 49, la MIFE, la CPAM d’Angers, l’ADMR et la Mission Locale, puis la CAF de l’Anjou et la Régie de quartier. Ce protocole officialise le partenariat et contractualise les engagements de chacun.
Enfin, les habitants sont également considérés comme partenaires dans l’action puisqu’ils occupent une place centrale et sont présents à chaque étape de la démarche, au même titre que les professionnels.
Une limite apparaît toutefois, dans l’évaluation de l’action. En effet, aucune évaluation officielle ne semble être effectuée. La satisfaction sera bien sûr évaluée grâce aux propos tenus par les uns et les autres mais elle ne pourra pas être mesurée puisqu’aucun outil n’est prévu à cet effet. De plus, en s’élargissant en faveur de tous les habitants, les actions menées n’ont pas répondu au diagnostic de départ qui concernait le faible taux de fréquentation des équipements sociaux par les jeunes mères célibataires.
La démarche adoptée pour créer le réseau « Thouet possible » est donc une démarche participative pour les habitants. Qu’en est-il de la politique d’action sociale adoptée par le Conseil d’administration de la CAF de l’Aude, l’un des services regroupé au sein de la Maison de famille ?
L’élément déclencheur de la création de la Maison de la famille dans l’Aude a été la mise en place d’un Point Information Famille (PIJ) En effet, il allait de soi de regrouper au même endroit un ensemble de services travaillant en direction des familles, afin de faciliter leur accès à l’information. La CAF de l’Aude est l’un de ces services, représentée par une antenne dans la Maison de la famille.
C’est le Conseil d’administration de la CAF qui définit les priorités de la politique d’action sociale, dans un souci de respect des orientations de la Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF).
Il n’y a pas ici de diagnostic systématique et lorsqu’il y en a un, il est individuel et les usagers n’y sont pas intégrés. Ils ne participent pas non plus à quelle élaboration de projet que ce soit. Les usagers sont considérés comme bénéficiaires et les actions mises en place en leur faveur ont pour objectif d’informer, de conseiller, d’orienter, d’aider, d’accompagner, de soutenir mais les usagers n’impulsent pas ces actions au quotidien, contrairement à la démarche de développement social local de « Thouet possible ».
Le partenariat, par contre est également très présent et les interventions se font en lien avec les partenaires. Les usagers ne sont simplement pas acteurs de la mise en place des dispositifs puisqu’ils ne sont pas partenaires dans la conception des projets. C’est une approche différente mais les professionnels n’en sont pas moins à l’écoute des besoins des personnes, d’où le diagnostic partagé réalisé, la diversité des services et des partenaires afin de répondre
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