Les inégalités dans sociétés contemporaines
Dissertation : Les inégalités dans sociétés contemporaines. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Romane Longis • 10 Mars 2020 • Dissertation • 2 956 Mots (12 Pages) • 510 Vues
Les inégalités dans les sociétés contemporaines
Parler d’inégalités de nos jours est une étape incontournable. Elles sont présentes dans le monde, dans de nombreux domaines, sous différentes formes. Néanmoins elles ne sont pas gravées dans la roche. Comme le disait Simone de Beauvoir « C’est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait du mâle ; c’est par le travail qui peut seul lui garantir une liberté concrète. », et, même si de nos jours hommes et femmes ne se situent pas encore sur le même pied d’égalité, on ne peut nier que la société a évolué. Les inégalités sont bien présentes, c’est indéniable. C’est pourquoi il est intéressant de se pencher plus en détail sur ce qu’elles sont, ce qu’elles représentent. Le terme « inégalité » a l'avantage d'être trop clair. Il est en effet tellement clair que les dictionnaires ont de la peine à l'expliciter : presque tous le définissent par "ce qui n'est pas égal", par opposition à l'égalité. Elles sont plus alors, l’état de deux ou plusieurs, choses ou êtres dont la valeur, l'importance, la qualité, etc., n'est pas la même. Par métonymie, on parle des inégalités sociales et économiques. Nous allons donc nous demander quelles sont ces inégalités et comment notre société peut-elle y faire face ? Pour cela, dans un premier temps, nous analyserons des inégalités bien présentes dans notre société. Puis, dans un second temps, nous étudierons les problèmes liés à ces inégalités. Enfin, dans un troisième et dernier temps, nous verrons des solutions qui font faces à ces inégalités.
Aujourd’hui la société fait face à de nombreuses inégalités. Elles sont dues au fait d’apporter des avantages ou des désavantages à un individu plutôt qu’à un autre à cause d’une différence. De plus, on parle d’inégalités économiques et sociales. Nous allons donc voir, ce que sont les inégalités économiques.
On appelle les inégalités économiques ce qui résulte d’un partage et d’un accès inégal aux ressources économiques. Il existe deux types d’inégalités économiques : les inégalités de revenus (de salaire en particulier) et les inégalités de patrimoine. Elles se mesurent avec des critères monétaires. En effet, il est vrai qu’il existe des inégalités de revenus, certains touchent un salaire exorbitant, alors que d’autres ont un salaire bien faible. Par exemple le revenu minimum des 10% les plus riches est 3,6 fois plus élevé que le revenu maximum des 10% les plus pauvres, en France, d’après l’OCDE en 2011. L’écart entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres est donc bien réel en France, malgré le fait qu’il soit un des plus moyens. Dans les pays anglosaxons, par exemple, l’écart est relativement fort. On peut alors affirmer que les inégalités salariales sont bien présentes. Il est évident que la différence se creuse majoritairement entre les plus qualifiés (cadres et professions intermédiaires) et les non qualifiés (ouvriers), ce qui pourrait être justifier par le principe de méritocratie ; certains ont fait de plus longues études, ils méritent de gagner plus. Mais les différences de salaire entre hommes et femmes à qualification égale, prouvent que certaines inégalités sont à bannir, car non justifiées. Pour renforcer encore plus ces inégalités de revenus, on remarque que les inégalités de patrimoine sont un facteur important. En effet plus les revenus sont élevés, plus le patrimoine est important. En France le patrimoine se partage principalement en fonction de l’âge. On remarque que 50% des ménages de moins de 30 ans disposent d’un patrimoine inférieur à 7200 euros et 50% des ménages de 60 à 69 ans disposent d’un patrimoine inférieur à 211 500 euros. Mais également en fonction de la catégorie socio-professionnel, les ouvriers et employés ont un faible patrimoine par rapport aux propriétaires d’entreprises et cadres. Les inégalités de patrimoine sont beaucoup plus importantes que les inégalités de revenu car le patrimoine se cumule et s’hérite. Ainsi en 2010, aux Etats-Unis, les 10% des ménages les plus riches détenaient 62% du patrimoine. C’est-à-dire qu’une toute petite minorité détient plus de la moitié du patrimoine du pays. De plus, Jean-François Dortier, souligne le problème du déclassement de certains quartiers. (Document1) Lorsqu’un quartier est porté par un élan de solidarité avec la construction d’HLM, les propriétaires aisés présents dans ce quartier le quittent « vers des quartiers plus huppés ». Ce problème révèle que les inégalités économiques s’ajoutent à d’autres inégalités. En effet quand certains se contentent d’habitations à loyer modéré, d’autres ont la capacité de se permettre de déménager où ils le souhaitent. De plus on remarque que les populations les plus aisées ne veulent pas forcément se mélanger avec ceux qui ont plus de difficultés financières. On peut alors souligner l’importance des inégalités économiques en France et dans le monde. Cependant, en plus de celles-ci, les inégalités sociales sont aussi bien présentes et parfois même alarmantes.
En générale, les inégalités économiques vont de pair avec les inégalités sociales. Les inégalités sociales sont liées à une distribution inégale de l’accès aux biens et services (logement, loisirs, santé, …). Elles sont par ailleurs, tout à fait nombreuses : les inégalités hommes/femmes, inégalités face au logement, face à la santé, inégalités des chances, inégalités face aux pratiques culturelles, … Par exemple, même dans un milieu qui devrait être des plus égale, les inégalités sont bien présentes. L’école, et plus précisément la réussite scolaire n’est pas aussi simple d’accès pour tout le monde. En effet l’école est gratuite, laïque et obligatoire, et donc propice à ce qu’il y est les mêmes chances de réussir pour tous. Et pourtant plusieurs études prouvent quelques failles dans ce système. En effet Pierre Merle parle de « ségrégation scolaire » dans Alternatives économiques. (Document 2) Cette ségrégation n’est pas forcément due aux résultats scolaires, mais aussi à des facteurs sociaux. Cet étudiant est-il français ? Est-ce une femme ou bien un homme ? De quel milieu social vient-il ? Tous ces critères ne devraient être pris en compte quant à l’acceptation ou non d’un étudiant dans une école prestigieuse. Par exemple, « (les portes de) Polytechnique et l’ENA ne sont qu’à moitié entrouvertes (pour les filles). » Aussi, de nos jours, on parle d’inégalité face à la sécurité entre hommes et femmes. L’existence d’un nouveau mouvement Me Too en 2017, montre que les femmes sont bien plus sujettes aux agressions que les hommes. En effet d’après une enquête, sur 1 an, 52 400 femmes ont été violées en France, contre 2700 hommes, soit 19fois plus. On pourrait encore citer de nombreux exemples. De façon générale, les inégalités sociales s’expliquent par des inégalités économiques. En effet, si on n’a pas les moyens de payer un logement, alors on aura des difficultés pour lutter contre le froid, contre la faim, contre la maladie… Cependant les revenus n’expliquent pas tout, certaines inégalités résultent des habitudes de vie. Par exemple, les ouvriers et les employés, à revenu égal, n’ont pas les mêmes pratiques culturelles. En fonction des catégories socio-professionnel, le capital culturel est bien distinct. Les cadres et professions intermédiaires ont bien plus tendance à aller au musée, alors que les ouvriers, eux vont le plus souvent au cinéma. Ainsi, les inégalités sociales, ne sont pas simplement dues aux inégalités économiques, ni dues à notre identité sociale, elles peuvent parfois être à l’origine de l’individu même, par ses habitudes, ses idées et sa façon de vivre. Cependant, ce qui est certain, c’est que l’accumulation d’inégalités économiques, et d’inégalités sociales peuvent poser un certain nombre de problème.
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