Johan Vilhelm Snellman

Johan Vilhelm Snellman

Johan Vilhelm Snellman est né le 12 mai 1806 à Stockholm, sur un bateau ancré dans le port nommé Patience. Il habite avec ses parents Chistian Henrik Snellman et Maria Magdalena Roring dans le quartier de Sodermalmt jusqu’en 1809 où la Finlande se rattache à l’Empire russe, ils décident donc en 1813 de quitter la Suède pour s’installer à Kokkola dans le Grand-duché de Finlande où on comptait en 1805, 1710 habitants. Kokkola a été fondée en 1620 par Gustave II Adolphe le roi de Suède, sur la côte du golfe de Botnie, elle a été créée en premier lieu pour servir de port d'exportation du goudron végétal du Kainuu. Puis s’est développé une importante activité de construction de navires,  c’était à la fin du 17ème siècle la ville la plus riche de Finlande puis reste puissante jusqu’au 19ème siècle. Puis après avoir été reliée à l'Empire russe par la voie ferrée en 1885 et après l'indépendance de la Finlande elle a connue peu à peu un déclin.

Johan Vilhelm Snell y habite jusqu’en 1816 avec ses frères Christian Gerhard, Carl Augustin et ses sœurs Magdalena, Maria et Anna. Après que sa mère décède en 1814 avec l’accouchement de Anna, Snellman va s’installer en 1816 à Oulu chez sa tante Anna Piponius. Oulu est une ville de Finlande située sur la côte nord-est du golfe de Botnie, elle a été fondée en 1605 par le prince Charles IX de Suède à l’embouchure de la rivière Oulu, ce qui explique explique son développement précoce en tant que port d'exportation du goudron végétal de pin du Kainuu (région de finlande). ( rivière de oulu jusqu’au port de Oulu). A l’époque elle est la capitale de l'Ostrobotnie du Nord (région du nord de la Finlande ) et elle devient la deuxième ville la plus peuplée de Finlande après Turku, comptant alors près de 3 000 habitants dans les années 1770.  Johan Snellman commence à étudier à l’Ecole normale d’Oulu mais en 1822 la ville est dévastée par le grand incendie d'Oulu, presque toute la ville est détruite donc l’école normale, il obtient alors ses certificats sans avoir besoin de passer d’examens.

 A ses 16 ans il entre à l’Académie impériale d’Abo, Turku en finnois avec deux figures emblématiques de la Finlande : Elias Lönnrott qui deviendra médecin et écrivain finlandais, auteur, entre autres, du Kalevala et de la Kanteletar, recueils des anciens chants et épopées du peuple finnois et Johan Ludvig Runeberg qui deviendra poète national de la Finlande dont le poème Vårt Land,(maame ma-am-mé) est devenu l'hymne national (officieux )finlandais et qui contribuera largement à la conception du recueil le Kalevala (Ce livre représente la pierre angulaire de l'identité nationale finlandaise. L'Académie impériale d'Åbo est fondée à Abo d’abord nommé l’Académie royale d’Abo, Turku en finnois, en 1640 par le suédois Per Brahe le jeune, d’abord Suédois avec son fondateur elle depuis en 1809 une université finlandaise, aujourd’hui c’est la plus ancienne des universités sur le sol finlandais.(En 1828, le tsar Nicolas Ier de Russie ordonne le transfert de l'université à Helsingfors (aujourd'hui Helskinki) où elle est à l'origine de l'actuelle Université d'Helsinki.) Il se lit aussi d’amitié avec Johan Jakod Nervander un futur physicien et poète finlandais et Fredrik Cygnaeus qui deviendra peintre et créateur du plus ancien musée d’art de Finlande.

Snellman étudie la théologie et l'histoire, le grec, le latin, les littératures du monde et un peu de physique et de sciences naturelles. C’est à cette période que se développe le mouvement du romantisme de Turku à l’Académie impériale d’Abo('éveil du sentiment national et de la culture finlandaise. Il est une forme précoce du mouvement fennomane. Il avait deux lignes, littéraire artistique, politique théorique), c’est ainsi que les étudiants ont commencé à s’intéresser à ce mouvement, à la langue et à la culture finnoise. (La culture finlandaise est notamment célébrée le 28 février, dans le cadre du Jour du Kalevala.)

Un des professeurs de Johan Vilhelm Snellman, Adolf Ivar Arwidsson qui était aussi un journaliste politique, écrivain et historien finlandais. Arwidsson se démarque par sa critique de la situation de la Finlande en tant que grand-duché sous la domination des tsars de Russie, il va à cause de ses publications, être démis de ses fonctions de professeur à l'Académie de Turku, et doit émigrer en Suède, où il poursuit son action politique. Il va inspirer le mouvement national finnois, il est considéré comme un précurseur de l'idée d'une Finlande indépendante. Avec l’arrestation de leur professeur à cause de ses écrits révolutionnaires, Snellman et son groupe d’amis laissent la politique du grand-duché de Finlande au second plan et se concentre sur les espoirs du romantisme  du coté litteraire de Turku car ils ne souhaitent pas la même destinée que leur professeur.

Snellman étudie pour devenir pasteur mais il ne peut pas passer l’examen pour devenir pasteur car il n’a pas encore l’âge minimal requis qui était de 22 ans, son professeur Jacob Tengström était le premier Archevêque de Turku et de Finlande, c’était un archevêque luthérien qui enseignait à Johan Vilhelm Snellman et qui lui a conseillé de prendre philosophie comme matière principale dans la continuité de ses études, pour financer celui il enseigne à domicile un peu partout dans le grand-duché de finlande.

En 1827, une partie de l'Académie royale d'Åbo et de ses collections sont détruites dans le Grand incendie de Turku. Nicolas Ier l’empereur de Russie décide après cela de transférer l'Académie à Helsinki son nom deviendra l'université Alexandre en 1828. Snellman est contraint d’aller donc à Helsinki, Helsinki a été fondé sous le nom d'Helsingfors, en 1550, par Gustave Vasa, roi de Suède dans le but de concurrencer Reval, alors ville hanséatique florissante,  Helsingfors est devenu le 8 avril 1812 la capitale d'un grand-duché, à la place de Turku, (car Turku était jugée trop proche géographiquement et sentimentalement de la Suède). La ville se développera considérablement et l'université de Turku ou université impériale de Abo sera donc déplacée vers la nouvelle capitale et deviendra l'université d'Helsinki.

A Helsinki Snellman est interessé et se concentre sur la pensée du précepteur et philosophe allemand Georg Wilhelm Friedrich Hegel, il soutient sa thèse (Dissertatio Academica absolutismum systematis Hegeliani defensura), qui parle de l’indentité nationale ce qui plait beaucoup à Snellman. En 1835, après ses études et son travail académique parmi les disciples de Hegel, Snellman a été nommé professeur à l'Université d'Helsinki. Les conférences de Snellman sont rapidement devenues populaire auprès des étudiants, en effet il est pour l’utilisation de la langue finlandaise comme une langue de culture mais en Novembre 1838 ses conférences ont dû être interrompues après une procédure judiciaire dont le but était d'établir un contrôle ferme du gouvernement sur les nouvelles pensées et l'opposition politique parmi les universités. A cause de ce contrôle il s’exile en Suède et en Allemagne de 1839 à 1842 plus ou moins volontairement ; quand il retourne enfin à Helsinki en 1842 sa popularité ne cesse d’augmenter mais la situation politique empêche l’Université de le reemployer.  

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