Ecriture d'invention

Albert, homme de savoir et chef comptable d’une grande société d’hippomobile comme on en fait peu au 17ème siècle, fait parti d’un milieu de nature très aisé et malgré le fait qu’il ait un travail convenable, il n’est pas dans ses habitudes de beaucoup parler ; pour répondre il se contente généralement de monosyllabe tel que « oui », « non », « je verrais »… Pourtant il se retrouve souvent entouré d’écrivains et de journalistes autour de somptueux festins, moment propices à la discussion dont il n’en saisit pas la chance ; il préfère écouter en se faisant le plus discret possible. Ce jour-là, le débat semble agité, lui toujours aussi passif observe en silence les échanges entre les différentes idées de ses compères pédants sur le sujet de l’institution d’un service militaire  par Louvois, dans le but de fournir des milices provinciales au roi. Tous semblent d’accord sur le fait que cette institution ne doit atteindre que les plus pauvres et les plus démunis, car eux étant de nature aisée ne voient pas la raison qui les pousserait à quitter leur province pour une guerre qui ne semble pas être la leur. Albert exaspéré par tous ces arguments d’égoïstes, prend soudain la parole pour la première fois depuis très longtemps pour faire entendre son idée et les contredire tous en leur prouvant que leur égoïsme est la seule raison qui pourrait conduire le royaume de France à sa perte, et qu’ils devraient montrer un peu plus de compassion pour l’Homme du petit peuple car c’est grâce à lui et à son travail qu’ils s’enrichissent.

Cynique

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