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Dissertation: La Question De L'Homme

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Par   •  22 Janvier 2013  •  2 239 Mots (9 Pages)  •  2 149 Vues

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La planète est peuplée par une multitude de peuples qui sont plus ou moins en interraction les uns avec les autres. Chaque civilisation, évolue différamment au cours des siècles voire des millénaires, et forge une façon de pensée, des traditions, des religions, des métiers, des opinions communues : des mœurs. Elles sont à l’origine de nombreuses mésententes car il y a souvent eu des hommes pour désigner de race-inférieure, ceux dont les mœurs divergeaient des leurs. L’Histoire en a été la témoin à plusieurs reprises. En effet, on peut remarquer que des auteurs, qui sont nés à avec des siècles d’écart, se sont servis de leur plume afin de convaincre, perduader ou délibérer sur un même sujet à savoir s’il existe au sein de la population humaine, des êtres supérieurs. C’est à cette thèse que Montaigne s’oppose radicalement et affirme que « Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ». La littérature peut-elle aider à prendre conscience de la relativité de ces usages et à mieux comprendre des mœurs qui nous paraissent étrangères ? Nous verrons d’abbord si la signification de « barbare » a du sens lorsqu’il est utilisé comme adjectif péjoratif. Ensuite, il est important de montrer qu’il est possible de prendre conscience de la relativité des mœurs à travers des textes. Et enfin il faudra étudier l’aspect historique et instructif des œuvres littéraires qui permettent de mieux comprendre les mœurs étrangèrent.

Le terme barbare a une connotation péjorative car il traduit une sorte de mépris pour l’autre. Il signifie également l’étanger et la crainte que l’inconnu peu inspirer. C’est ainsi que Michel de Montaigne qui vécut à l’époque « barbare » des guerres de religion à la fin du XVI° siècle s’exprime à ce sujet dans ses Essais. Il écrit donc que « chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage » car à l’origine, ce terme issus du grec : Barbaros (étranger), n’a aucune nuance péjorative car il désignait simplement ce qui n’était pas grec. Mais c’est de cette simple notion de différence que des peuples qui se trouvaient civilisés et supérieurs ont tenté de détruire des peuples entiers ou bien de les exploiter. Par exemple, au V° siècle avant JC, Euripide pense qu’il est juste que les barbares obéissent aux grecs comme les esclaves aux hommes libres. Cette thèse sera reprise au IV° siècle par Aristote qui déclare que « certaines espèces humaines sont faites pour régir et dominer les autres ». C’est ainsi qu’au fil des siècles, il connote petit à petit ce qu’on appelle de nos jours le racisme.

Toutefois, est ce que la divergeance est un point faible ? Est-ce que ce ne serait pas une force ? Saint Exupéri a écrit « Nos différences loin de nous léser doivent nous enrichir ». Il semble qu’il y ait du bon dans chacun des peuples, dans chaque personnalité. Il suffit juste d’être suffisamment ouvert d’esprit, pour voir toute la culture qu’une personne étrangère peu nous apporter, que ce soit au niveau de la religion ou de la gastronomie, des supertitions ou de l’architecture. De plus, dans la controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière, Las Casas souligne le fait que « nous ne voyons que que ce qu’ils [les étrangers] imitent de nous ! ». En effet, César asservissait les Gaulois car selon lui ils n’étaient que des barbares, sans faire attention à leurs inventions ou à leurs coutumes. Il y a tout à apprendre de ce qui nous est inconnu. La culture Gauloise aurait pu être bénéfique à la culture Romaine. Elle leur aurait sans doute apporté quelque chose s’ils ne les avaient pas considéré d’avance comme des sous-hommes. L’homme, paraît avoir le mauvais réflexe d’éviter le plus souvent possible ce qui sort des habitudes « en comparant les mœurs aux nôtres, ils aimeront mieux prendre Aotourou pour un menteur, que de nous croire si fous. » est une phrase tirée de Supplément au voyage de Bougainville de Denis Diderot qui exprime très bien cette idée.

Il semblerait, qu’objectivement, on ne puissent pas parler d’infériorité ou de supériorité au sein de la civilisation des hommes. Montesquieu défend avec vigueur le principe de l’intolérence dans son œuvre intitulée L’esprit des lois où il combat l’esclavage des Noirs en maniant habilement l’ironie : « Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens. ». Cette phrase vise à dénoncer toute l’absurdité des personnes qui trouvent quelque chose de tout à fait normal dans le fait d’exploiter des Noirs. Ce texte permet au lecteur de se rendre compte de l’égoïsme, de l’absurdité, de la contracdition et de la mauvaise foi de cette thèse : « Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves ». L’auteur réduit la thèse soutenue par les plus grands pendant des millénaires à quelque chose de tout à fait illogique. Il suffit juste d’accepter qu’il y ai d’autres opinions ou traditions ou plus simplement, accepter la différence de l’autre et de ne surtout pas confondre « étranger » avec « barbare ». Dans la mesure où on commence à prendre en considération qu’il n’y a pas un seul idéal, on peut se poser des questions quand à l’objectivité de nos opinions sur les mœurs.

En effet, Denis Diderot, dans Supplément au voyage de Bougainville a démontré que « l’intervalle » qui sépare la vie sauvage et la vie en société est immence. Il apparaît qu’il cherche à montrer du doigt la société qui est en définitive, complexe. « Il n’entend rien à nos usages » signifie qu’il faudrait une véritable prise de conscience de la part des Européens qui leur permettrait d’ouvrir les yeux. La barbarie est donc plus une opinion qu’un état d’âme existant. Basiquement, on peut dire que le monde est peuplé d’étrangers qui devraient apprendre à échanger plutôt que s’ignorer continuellement. D’autres textes exaltent l’homme naturel en mettant en scène le mythe du « bon sauvage » tel que Montesquieu dans les lettres persanes qui, à travers le regard faussement naïf de deux voyageurs persans qui visitent la France,critique les mœurs de ses contemporains afin de défendre les peuples « sauvages ». Il existe une comparaison qui persiste tout au long du récit entre le « sauvage » et le « civilisé ». Il souhaite à

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