Étude du roman Le Colonel Chabert d’Honoré de Balzac

tie C:

• Derville : Petit personnage vêtu de noir, arachnéen et mystérieux: «Malgré sa jeunesse, une des plus fortes têtes du Palais» (page 72), Derville est blindé par la cruauté de la vie ; il ne dort presque pas, observe tout avec un sourire énigmatique. Il va être l'arbitre, le témoin et le soutien de Chabert dans son combat avec la comtesse.

• Chabert : Ni absolument une victime, ni absolument un saint, il est, lui aussi, un personnage riche et ambigu, qu'on peut voir de deux angles différents. On peut voir en lui un être inquiétant : enfant trouvé, il n'a jamais été réellement enfant. Quand il pense à son passé, comme il est devenu militaire, il ne voit que des soldats, une charge de cavalerie, et les combats, ou bien les richesses de ses trésors de guerre. Quand il réapparaît à Paris, mort-vivant encombrant, effrayant par son allure, il y mène une quête désespérée. Surtout, il est faible, enfant-vieillard nourri par les autres, infantilisé par Derville sur lequel il reporte son besoin d'une figure masculine forte.

• La comtesse Ferraud : Avec la comtesse Ferraud, même si elle n'est que le personnage d'une nouvelle, Balzac créa une de ses figures de femme les plus riches, car elle est à double face et elle évolue. On ne sait jamais si elle est du côté du bien ou du côté... [à continuer]

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