L'hypervitesse

Aujourd'hui, la vitesse fait partie de notre vie mais surtout de notre mode de vie. De part nos modes de communication, nos moyens de transport mais aussi par toutes nos nouvelles technologies, la vitesse est une tendance dominante du XXème siècle. Chaque jour, on fait la course au temps qui fuit à toute vitesse, on tente de gagner des microsecondes, gagner du temps. Mais pourquoi faire ? Ainsi, nous possédons un corpus de quatre documents. L'hypervitesse, maladie du XXIème siècle paru le 23 décembre 2004 dans Courrier international et Quand la vitesse change le Monde, écrit par Jean Ollivro en 2006, nous montrent le choix de vie à fond à l'heure du Monde d'aujourd'hui mais soulève tous deux différents points d'incompréhension de la vitesse. Quant aux deux autres document présents, intitulés Du bon usage de la lenteur de P. Sansot en 1198 et la célèbre Fable X du livre VI de Jean de la Fontaine, Le lièvre et la tortue, nous dénoncent les usages de la lenteur et le choix de cet usage parfois plus avantageux que la vitesse. Ainsi à l'aide de ces documents, nous allons répondre à la question suivante :

Que choisir entre la vitesse et la lenteur ?

Pour cela, nous allons suivre, dans un premier temps, la mise en avant de la vitesse et le blâme de la lenteur de vie pour ensuite voir l'éloge de la lenteur qui rend absurde la vitesse et enfin nous étudierons la recherche d'un équilibre entre vitesse et lenteur de vie.

La vitesse de vie est aujourd'hui associée à un progrès technique que l'on ne peut pas rogner. En effet, la modernisation a conquis la planète et a permis d’accroître des rendements, d'améliorer des qualités de vie et de faire un maximum de choses dans un temps restreint. Comme le souligne l'article du Courrier international, les réseaux sociaux n'ont cessé de prendre de l'importance, de partager et communiquer à plus grande vitesse afin de rendre la population connectée par un même fil, par une voie directe, rapide qu'est le mail. Des progrès dans la locomotion, les nouvelles technologies et toutes autres formes d'inventions, comme le dénonce J Ollivro, ne cessent de faire gagner du temps, de gagner en performance afin d'être enivré. L'ivresse de rapidité est aujourd'hui un fléau qui pousse les gens à être performants à exceller, à dépasser les limites du temps et à progresser chaque jour aux cotés des progrès techniques pour ne pas être laissés de coté. Être rapide est aujourd'hui nécessaire pour être intégré dans la société et vivre comme il se doit. De plus, il est impossible de faire un retour en arrière puisque ce serait devenir lent alors que le réel progrès, le progrès majeur est de pouvoir gagner du temps comme le souligne J. Ollivro , mais gagner du temps pour quelles raisons ?

Aujourd’hui, le gain de temps n'est pas pour aller lire un livre ou écouter une célèbre pièce à l'opéra mais gagner du temps pour être compétitif, être performant. Compétitif, comme le fait remarquer la tortue de La Fontaine, qui n'a pas peur d'affronter le terrible lièvre et son admirable vitesse. La tortue ose se défier car elle aime la compétition. Les Hommes aujourd'hui, comme la tortue, aiment être rapide pour être compétitifs, pour ne pas se faire devancer par l'ennemi, pour s'assurer une place dans la société. Pour cela, les moyens ont été déployés et ont ne cesse d'être compétitifs avec des outils rapides comme l'ADSL et Internet que souligne J. Ollivro. On veut être rapide pour être le premier dans toutes sortes de choses utiles et futiles que nous dévoile P. Sansot, pour montrer une certaine puissance, une dominance car on veut être le meilleur au moins une fois alors on court. On court après la performance que nous impose la société puisqu'il n'y a pas eu quelqu'un un jour en se levant qui a dit je veux être rapide, c'est une politique sociétale qui nous l'assigne. Ainsi dans Courrier international avec les nouvelles technologies que sont la radio, la télévision, les réseaux sociaux, les téléphones et les ordinateurs, la société nous inflige des messages qui nous poussent à être toujours plus rapides dans ce que l'ont fait, ce que l'on pense. Mais aussi comme le montre P. Sansot, on nous pousse à être rapides pour être bien vus, pour être intégrés, pour être qualifiés de vaillants et surtout pour ne pas être exclus de la société puisque l'Homme rapide est performant. Enfin être rapide est une envie irrésistible, un petit gourmet comme le montre si bien la cistude de La Fontaine qui se frotte au lièvre pour tenter de s'offrir le plaisir de gagner, de se moquer de son ami mais aussi J. Ollivro souligne l'idée avec la comparaison entre la rapidité et la drogue. Enfin Sansot dévoile le désir de certains de toujours aller plus vite, toujours vaincre le temps, attendre le monde adulte mais n'est-ce pas une absurdité de vouloir vivre sa vie plus vite ?

Pourquoi vouloir être rapide alors que la lenteur est une valeur humaine ? Ainsi P. Sansot , nous montre bien que les lents sont mal-vus par la société alors que c'est un tempérament parmi tant d'autres et qu'il n'y a pas lieu d'en faire toute une histoire. Être lent ce n'est pas forcément fuir le rythme de la société mais plutôt vouloir profiter. De plus, être lent, c'est se consacrer d'avantage

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