Beyrouth
Dissertation : Beyrouth. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nada shalaby • 8 Novembre 2020 • Dissertation • 1 361 Mots (6 Pages) • 474 Vues
Vigie médiatique
Beyrouth a rendu son dernier souffle
Après la guerre civile qui a duré de 1975 à 1990, le Liban a rencontré beaucoup de difficulté en ce qui concerne la reconstruction de son pays. En effet, ce pays du Moyen-Orient a entre-autre été exposé à des préoccupations financières qui ont eu un effet fatal sur celui-ci. La pauvreté, la famine et la récession faisait maintenant partie du quotidien des Libanais et Libanaise qui se battaient continuellement pour leur survie et celle de leur famille. Au demeurant, le pays traversait une énorme crise socio-politique et était aux chaînes d’un gouvernement défaillant prônant la corruption et la négligence face à ses citoyens qui eux avaient de la difficulté à survivre.
Il va sans dire que ces citoyens n’avaient pas besoin d’une autre catastrophe, encore moins d’une catastrophe qui aurait pu être évitée facilement. Malheureusement, le gouvernement en a décidé autrement, car c’est leur négligence qui provoque l’explosion au port de Beyrouth le 4 août dernier. Effectivement, il va de soi que je considère que cette explosion était entièrement la faute du gouvernement. Notamment en raison de l’historique de l’événement, le devoir du gouvernement et les dommages collatéraux que leur lacune de responsabilité a causé et finalement à cause de leur négligence des valeurs citoyennes. En fait, cette tragédie en dit long aussi sur la situation que le Liban vivait depuis les dix dernières années et tout ce qui n’allait déjà pas bien et surtout sur l'insouciance et mauvaise gouvernance du système politique.
Premièrement, l’historique de l'événement est important à prendre en considération, car véritablement, c’est l’historique qui nous fait davantage réaliser la gravité de la situation. Tout commence il y a un peu plus de six ans, lorsque le navire Rhosus quitta la Géorgie en direction la Mozambique avec 2 700 tonnes de nitrate d’ammonium, un agent explosif extrêmement puissant. À la suite de maintes complications, le navire ne put se rendre à destination et finit son parcours au port de Beyrouth où le nitrate d’ammonium se fera entreposer. Entre 2014 et 2017, non pas une demande mais six demandes qui ont été faites pour retirer ce dangereux composé chimique. Ces six demandes persistantes ont toutes été rejetées et ignorées par ceux au pouvoir. À ce point, toute la république était au courant de cette bombe à retardement qui se trouvait dans un des milieux les plus denses du pays. Comme Maya Yahya, directrice du centre de recherche Carnegie pour le Moyen-Orient, le cite : ‘’ Il s’agit clairement de la négligence criminelle.’’ Évidemment, où les spécialistes voyaient une bombe à retardement, le gouvernement y voyait une opportunité de s’y faire de l’argent et attendait seulement le bon moment pour pouvoir s’en mettre dans les poches… D’autant plus, le 3 août, seulement un jour avant la catastrophe, le ministre des travaux publics, Michel Najjar, a reçu une lettre du conseil supérieur de défense qui soulignait encore une fois la gravité de la situation et le danger que représentait la présence d’une telle quantité de nitrate d’ammonium au port. Il va sans dire que cet événement additionné aux autres démontre encore une fois la négligence du gouvernement, un gouvernement qui d’ailleurs- si cela peut encore plus montrer leur fâcheuse position dans cette situation-, a démissionné face à la colère des citoyens dans les quelques jours secondant l’explosion.
Deuxièmement, mon deuxième argument est l’analyse des dommages collatéraux et la responsabilité et les devoirs que le gouvernement avait à jouer dans cette situation. En effet, outre que l’énorme impact psychologique que ce drame a eu sur les citoyens du pays, il y a eu énormément de dommages collatéraux, de décès, de blessés, de familles brisées et des habitants qui se sont retrouvés sans logement du jour au lendemain. Cette explosion a emporté avec elle plus de 181 habitants. 181 individus, 181 citoyens avec une histoire et des bien-aimés. 181 individus qui ont perdu la vie en raison d’un gouvernement qui ne priorisait pas ses citoyens. Un gouvernement qui n’a pas respecté son premier devoir : assurer la sécurité de ses citoyens. C’est franchement une honte de réaliser que le manque de responsabilité et de discipline d’un gouvernement a dû être une conséquence d’une si grande envergure et d’un prix dont la valeur est inestimable. Au demeurant, il y a plus de 6 500 blessés qui doivent essayer de vivre dans un environnement médiocre et se faire soigner par un hôpital qui n’a pas les ressources nécessaires pour subvenir au besoin urgent de la crise. Un hôpital qui même avant la crise, était déjà une faille dans le système de la santé étant donné que le Liban traversait déjà une crise économique importante. De plus, l’hôpital qui était le mieux équipé pour s’occuper des blessés, l’hôpital Saint-Georges, s’est retrouvé complètement anéanti à la suite de l’explosion. Comment pouvons-nous mettre notre confiance dans les mains d’un gouvernement qui ne peut non seulement pas prendre des décisions favorisant la sécurité des citoyens, mais qui ne peut pas non plus garantir un hôpital pour s’occuper de ses citoyens lorsque lui ne peut le faire? Malheureusement, ce ne sont pas les seules conséquences que le Liban a subi à la suite du drame. En effet, environ 300 000 personnes se sont retrouvées sans logement et pouvaient seulement se réfugier dans les rues abattues de Beyrouth. En réalité, les rues de Beyrouth ne sont plus les mêmes, étant donné que la moitié de Beyrouth est détruite ou endommagée et les dégâts sont estimés à 15 milliards de dollars. Finalement, en plus de tout ce qui se passe dans l’immédiat, les conséquences dans le futur seront encore pires que tout ce que le Liban a rencontré jusqu’à présent. Effectivement, leur sécurité alimentaire est désormais en péril en raison de cet accident, puisque le port de Beyrouth permettait 60% des importations du Liban et le Liban importe 80% de ses denrées alimentaires donc ils sont présentement face à une énorme problématique. Bref, je ne comprends toujours pas si certaines personnes ne considèrent toujours pas que le gouvernement du Liban est responsable pour l’effondrement de son pays.
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