Travail ou à sa détérioration
Compte Rendu : Travail ou à sa détérioration. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rockybb • 21 Janvier 2015 • 1 633 Mots (7 Pages) • 825 Vues
Le développement de nouvelles formes d’emploi contribue-t-il à l’amélioration de la qualité du travail ou à sa détérioration?
Au fil des années, les formes de travail ont beaucoup évolué. Nous avons vu apparaître des formes d’emploi qui diffèrent des emplois qu’on avait l’habitude de voir auparavant tels que les horaires rotatifs ou les emplois à temps partiels. Plusieurs facteurs ont contribué à cette évolution comme le contexte économique difficile, le désir des employeurs à avoir une plus grande flexibilité dans l’organisation du travail et leur désir de couper dans les coûts. Mais qu’en est-il du bien-être des travailleurs? Le développement de ces nouvelles formes d’emploi contribue-t-il à l’amélioration de la qualité du travail ou à sa détérioration? Je crois qu’il est pertinent de poser la question puisqu’il y a des impacts autant positifs que négatifs pour les travailleurs suite à l’arrivée de ces nouvelles formes d’emploi. Nous analyserons ces impacts afin de répondre à cette question.
Tout d’abord, nous sommes en mesure de constater que les horaires de travail atypiques ou non-standard ont augmenté dans les dernières années. Effectivement, si on regarde les statistiques de l’évolution des horaires de travail au Canada, 1991-1995 , nous remarquons que l’horaire normal de jour à diminué de 70% à 68% pour laisser la place à des horaires atypiques comme des horaires de soir, rotatifs, de nuit, etc. Il est clair que ce genre d’horaire ne peut pas convenir à tous les travailleurs car il est beaucoup plus difficile dans ce contexte de concilier travail-famille et d’avoir une vie sociale active. De plus, quand on pense au travail de nuit, il n’est pas donné à tous de vivre à l’envers de la majorité du monde et il faut être prêt à faire des sacrifices pour accepter ce genre d’horaire puisque cet horaire à un impact sur la vie familiale, la vie sociale et peut aussi en avoir un sur la santé du travailleur. Certains secteurs d’activité sont plus propices à un horaire atypique. Si on pense au secteur de la santé, les infirmières et les médecins par exemples sont sur des quarts de travail non-standards soient de soir, de nuit, des horaires rotatifs. Ils sont également dans l’obligation de faire du temps supplémentaire lorsque nécessaire par manque de personnel ou pour contrer un achalandage accru. Ceci leur fait donc des journées beaucoup plus longues que la moyenne des travailleurs en général. De plus, si nous regardons du côté du domaine de la restauration ou du commerce, les travailleurs doivent travailler les soirs et fin de semaine, ce qui n’aide pas encore une fois à passer du temps en famille.
Regardons maintenant ce qui peut pousser un travailleur à accepter un emploi atypique puisqu’il semble être beaucoup plus simple d’avoir un horaire standard c’est-à-dire de jour, style « 9 à 5 ». La raison première d’accepter un horaire non-standard était en 1991 et en 1995 selon une étude pour les travailleurs à temps plein pour cause d’exigence de l’emploi. Ceci veut dire que l’emploi, donc l’employeur, exige un horaire de la sorte pour le poste en question. Effectivement, selon l’étude, 86,9% des travailleurs en 1991 avaient ce genre d’horaire pour cette raison et avec une augmentation à 90,2% en 1995. Ceci signifie donc que dans la majorité des cas, ce sont les exigences de l’employeur qui pousse les travailleurs à accepter ce genre d’horaire en ce, de plus en plus car le pourcentage tente à augmenter. Il faut donc avouer que si l’employeur l’exige, l’employée a par contre le choix d’accepter les conditions ou de les refuser en se trouvant un autre emploi. Ceci veut donc dire que l’employé reste soit car les conditions salariales ou les avantages sociaux sont très intéressants ou soit que le travailleur n’a pas d’autres compétences qui lui permettraient de faire autre chose et se voit contraint de rester dans cet emploi au lieu d’en trouver une autre. Les deux autres raisons qui sont ressorties de cette étude sont pour raisons personnelles (7,5% en 1991 et 5,9% en 1995) et autre raison (sans mentionner de raison précise) (5,6% en 1991 et 3,9% en 1995). Le nombre de travailleurs augmente également dans le travail à temps partiel pour cause d’exigence de l’employeur, soit de 47,5% à 53,4% de 1991 à 1995. Par contre, il est très intéressant de voir que ce genre d’horaire est aussi choisi volontairement par plusieurs travailleurs pour des raisons personnelles tels que pour poursuivre des études, prendre soin des enfants ou par préférence personnelle. On parle de 47,1% en 1991 versus 42,4% en 1995 qui avait choisi ce genre d’horaire pour des raisons personnelles, proportion qui n’est pas à négliger. Dans ce contexte, on parle de donnant-donnant puisque l’horaire répond autant aux besoins de l’employeur que de l’employé.
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