Handicap et Tétraplégie
Mémoire : Handicap et Tétraplégie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mariette0 • 3 Novembre 2012 • 3 735 Mots (15 Pages) • 1 490 Vues
I. Introduction
1) Définitions : Handicap et Tétraplégie
Pour débuter, il est primordial de définir notre cadre d’étude à savoir qu’est-ce qu’un handicap et plus particulièrement le cas d’une personne présentant une tétraplégie.
Le mot handicap est emprunté de la langue anglaise « hand in (the) cap », se traduisant par la main dans le chapeau. On entend par handicap (Au sens de la loi) « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération durable ou définitive d’une ou de plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ».
La tétraplégie quant-a-elle consiste en une paralysie motrice et sensitive des quatre membres. Elle peut être complète ou partielle, réversible ou irréversible. Quoi qu'il en soit, la tétraplégie est considérée comme la plus grave des infirmités de type neurologique.
Cette tétraplégie peut être :
• Flasque avec abolition des réflexes ostéotendineux (Reflexes se manifestants par une contraction musculaire involontaire, déterminés par la percussion de certains os ou tendons. Par exemple, le réflexe rotulien, achilléen...) et hypotonie (Diminution de la tension musculaire. C’est aussi la baisse de la capacité de réponse à des stimulations nerveuse et musculaire.)
• Ou caractérisé par des spasmes (spasmodique) avec hypertonie (augmentation exagérée et permanent du tonus musculaire d’un muscles au repos), reflexes ostéotendineux vifs et signe de Babinski (Le signe de Babinski sert essentiellement a dépister une lésion du système nerveux central).
Les causes de cette pathologie sont multiples: toxiques, infectieuses, Syndrome de Guillain-Barré (atteinte inflammatoire des racines rachidiennes et des nerfs), diabète, cancer, périartérite noueuse (maladie auto-immune responsable d’une vascularité nécrosante atteignant les artères de moyen calibre) ou meme d’un malencontreux accident ...
2) Les conséquences de la Tétraplégie
La récupération de la tétraplégie est très aléatoire. Le traitement dépend du type de lésion nerveuse en cause. La rééducation joue un rôle primordial en diminuant les conséquences du handicap. D'autre part, le traitement symptomatique (de chaque symptôme que présente le patient) et la prise en charge en milieu hospitalier spécialisé donne des résultats variables selon l'étiologie (cause).
La prise en charge de la vie courante du tétraplégique a énormément progressé ces dix dernières années. De nos jours, la plupart des personnes tétraplégiques logent à domicile. La qualité de vie et la gestion de ce handicap s'est grandement améliorée au fil de l’évolution technologique et tétraplégie ne signifie plus "n'avoir aucune autonomie". Par exemple, un patient touché par cette pathologie peut envisager, à l'heure actuelle, grâce un véhicule adapté et bourré d'électronique, de conduire de manière autonome.
3) Des aménagements spécifiques deviennent nécessaires
La marche ou le fauteuil roulant offrent aux personnes handicapées la possibilité parcourir des distances limitées. Les transports en commun ne présentant qu’exceptionnellement les critères d’une réelle accessibilité (à l’instar de la ville de Lyon), la véritable indépendance des personnes à mobilités réduite, en ce qui concerne les déplacements, passe inévitablement par l’utilisation de l’automobile. C’est ainsi que la voiture, synonyme d'autonomie de déplacement pour toute personne, prend sa réelle dimension lorsqu'il s'agit d'une personne à mobilité réduite…
De nombreux service de réadaptation intègrent aujourd’hui dans leur programme la conduite automobile. Pour de plus en plus d’équipes, celle-ci doit être envisagée systématiquement, même s’il est évident que tous ne pourront y accéder en pratique. Grace à la facilité de déplacement qu’elle procure, elle ouvre de nombreuses perspectives de liberté et surtout de participation sociale, en particulier sur le plan professionnel.
Nous pouvons être surpris de constater l’étendu des incapacités motrices permettant, somme toute, de conduire une automobile.
En effet, les aménagements techniques sont nombreux, plus ou moins sophistiqués et donc plus ou moins onéreux selon les cas et les sociétés qui les proposent. Ils ne doivent pas modifier l’équipement de base du véhicule choisi et doivent permettre à un sujet valide de pouvoir conduire le véhicule en question. Certains éléments sont parfois réutilisables lors d’un changement de véhicule. Le choix dépend donc non seulement des possibilités fonctionnelles du patient, mais aussi d’arguments autres, qu’ils soient de l’ordre du financier ou médico-légal (avis de l’inspecteur des permis de conduire ou des membres des commissions médicales d’aptitude).
A ce sujet, les inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière, chargés de faire passer les examens du permis de conduire, sont formés spécifiquement pour réaliser ces examens. Ils ont un triple rôle :
- Le premier consiste à conseiller le candidat en matière d’aménagement de véhicule.
- En deuxième lieu, l’inspecteur du permis de conduire et de la sécurité routière vérifie l’adéquation des aménagements présents dans le véhicule le jour de l’examen, au handicap du candidat.
- Enfin, il procède à l’examen proprement dit dans des conditions identiques à celles des autres candidats : il est particulièrement recommandé a l’inspecteur de ne pas se polariser sur le handicap du candidat, ce qui risquerait de le conduire peut être a multiplier les situations alors même que le candidat parait en mesure de les surmonter normalement.
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La durée à l’examen est cependant doublée, afin que l’inspecteur dispose du temps nécessaire pour vérifier les aménagements du véhicule ainsi que leur bonne utilisation par le candidat. D'après les statistiques, environ 40 000 personnes dites handicapées moteurs seraient titulaires du permis B aménagé. Elles seraient
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