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Dissertation Critique Portant Sur Le Roman

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Par   •  21 Janvier 2013  •  1 113 Mots (5 Pages)  •  1 269 Vues

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À la fin des années soixante, le peuple québécois amorce clairement une procédure d’affranchissement de ses droits moraux, sociaux et politiques. Cette période, surnommée «La Révolution tranquille», permettra au Québec le développement d’une nouvelle maxime qui le mènera à devenir une société distincte. Avant cette époque, c’est-à-dire, soixante ans plus tôt, Louis Hémon, romancier français, exploite son savoir des mœurs et de l’histoire canadienne-française pour exprimer les douleurs et les difficultés du berceau québécois. A-t-il su stimuler par son œuvre, la société québécoise des années soixante, ainsi que celle d’aujourd’hui et notamment provoquer le bris de contraintes morales et sociales ? La force dominante de l’emprise ecclésiastique étant dominante partout au «pays de Québec», il est difficile d’imaginer, même à l’intérieur de la vie familiale, que les valeurs puissent atteindre un degré d’évolution similaire à celui des familles d’aujourd’hui.

Tout d’abord, il faut mentionner que le pouvoir religieux existe depuis longtemps et qu’il a su implanter et maintenir sa doctrine par son implication au sein des communautés chrétiennes pour influencer le parcours de la vie de tous les jours. Ainsi, l’éducation fut un thème qui amena l’Église à établir des bases solides à l’intérieur de la collectivité, tout commence par l’éducation dira-t-on !

Dans cette œuvre, toutes les actions sont dirigées vers la religion. La vie commune, ainsi que la vie familiale, tourne autour de gestes pieux. La façon de penser, des plus jeunes au plus vieux, rapporte la présence marquée de la vie cléricale. De ce point de vue, il est possible de constater au début de l’œuvre de Louis Hémon, l’emplacement où celui-ci convient d’amorcer le récit. L’entrée de l’histoire se produit par la porte de l’église de Péribonka. Pour proclamer l’empreinte religieuse, le vocabulaire ecclésiastique sera employé, le latin. « [Ite missa est] La porte de l’église de Péribonka s’ouvrit et les hommes commencèrent à sortir » (page 2). Pour démontrer l’imposition de l’éducation cléricale l’auteur mentionne certaines émotions concernant le père de Maria Chapdelaine, Samuel Chapdelaine. Celui-ci regrette de vivre aussi loin et ne pas pouvoir pratiquer sa religion les dimanches. Ensuite, dans un autre passage expressif, il détaille les images faisant référence à l’Église : «C’est beau la messe. J’ai souvent bien du regret que nous soyons trop loin des églises»; «Le spectacle magnifique du culte, les chants latins, les cierges allumés, la solennité de la messe du dimanche le remplissaient chaque fois d’une grande ferveur» (page 13). L’éducation chrétienne de Samuel Chapdelaine est le travail de plusieurs années, influencée par son environnement familial primaire et son milieu social qui sont incrustées de pratiques religieuses. Malgré qu’il s’avère être un personnage solitaire, comme nous le raconte l’auteur, ainsi : «Il venait du monde qui s’établissait autour de nous […] Et puis tout à coup le cœur me manquait […] je me mettais à haïr les faces des gens qui prenaient des lots dans le voisinage et qui venaient nous voir…» (pages 154-155) la religion fait partie intégrante de sa vie.

La domination des mœurs est une pratique courante sous le règne de l’Église. Les règles de conduite admises et pratiquées du bien et du mal par la population sont le portrait exact de l’emprise ecclésiastique. À cet effet, le jeune Télésphore, chargé de sentiments de culpabilité engendrée par cette doctrine, vit une existence

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