Zoonose

# ZOONOSE.

«Si nous ne parvenons pas à comprendre la nature, nous disparaîtrons.

Nous sommes une espèce parmi des millions»(H.Reeves)

Flash back dans les années 1990/2000.

Focus sur le sous continent indien (Népal,Inde,Pakistan).

Partons au pays des vaches sacrées:l'Inde.

Le vieux berger Vikash, les yeux rivés vers l'horizon, se demandait pourquoi les vautours, ces nécrophages hideux, miteux, symboles de la pourriture, de la mort, ne tournoyaient plus dans le ciel.

Eux qui se ripaillaient de cadavres de bovins, de carcasses d'animaux morts avaient disparu.

Ces éboueurs ailés ne faisaient plus leur travail d’équarrissage naturel.

Ce déclin avait été à l'origine de graves problèmes sanitaires et écologiques.Les cadavres laissés à l'abandon pourrissaient sur les routes, les champs, à l'air libre.A ciel ouvert, s'étendaient des charniers, où grouillaient asticots, mouches sur des chairs décomposées aux odeurs putrides. Ils laissaient échapper des flaques de sang, des liquides dégoulinants qui souillaient, contaminaient les nappes phréatiques, les cours d'eau.

La place laissée vacante par les vautours avait provoqué une prolifération de rats, de chiens errants, vecteurs du virus de la rage , maladie qui s'est propagée rapidement (30000 décès par an soit plus de la moitié de tous les cas à l'échelle mondiale).

Vikash se demandait qui , à part lui , pouvait bien se soucier des vautours :

- l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature confirma, par une étude en 2002 , que près de 95% des vautours changoun (Gyps Bengalensis), indiens (Gyps Indicus) et à large bec (Gyps Tenuirostris) étaient en voie d'extinction.

-le Docteur Lindsay Oaks, vétérinaire microbiologiste de la Washington State University, étudia au Pakistan l'extinction de ces rapaces et trouva le début de l'explication.

L'effet papillon: Et où l'on apprend qu'un médicament peut déclencher une épidémie de rage.

Lindsay Oaks et son équipe, ont mis en évidence en 2003 que la cause de ce désastre était le DICLOFENAC, un anti-inflammatoire administré par voie vétérinaire aux bovins pour protéger les troupeaux contre la boiterie, la fièvre, les douleurs (pour info,cette molécule est utilisée chez l'Homme sous le nom de VOLTARENE).

Le DICLOFENAC largement distribué au bétail, est ingéré ensuite, indirectement par les vautours lorsqu'ils dépècent les carcasses et leur esquinte les reins et les mène à une mort rapide.

Les vautours sont alors remplacés, dans la chaine alimentaire, par les chiens errants qui transmettent la rage.

Cet exemple montre le lien entre environnement et santé.

De quoi sommes nous malades?

De ce que l'Homme, par ses actes, ses errements, ses comportements, son

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