Les coucous
Étude de cas : Les coucous. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Avril 2013 • Étude de cas • 814 Mots (4 Pages) • 644 Vues
Les coucous, souvent entendus et rarement vus, sont annonciateurs du printemps car leur chant retentit clairement dans les forêts marquant le début de la belle saison3.
Les coucous sont connus pour ne pas construire de nid, même si ce n'est pas toujours le cas. Certaines espèces déposent leurs œufs dans celui des autres oiseaux, les laissant à s'occuper de leur progéniture à leur place. Ainsi le coucou est-il devenu le symbole de l'infidélité et des enfants d'un autre lit élevés dans un foyer, généralement à l'insu de l'un des parents. Chaque année au printemps on a fêté le coucou en Europe, au début du mois de mai, à la Saint Gangulphe : malheureux croisé qui découvrit en rentrant chez lui que sa femme l'avait trompé3. Il est par extension symbole aussi de jalousie, du parasitisme et de la trahison.
Pendule à coucou de la Forêt-Noire.
Coucou sur une fontaine à Enkenbach, en Allemagne.
Le cri bien reconnaissable des coucous : « COU-cou ! » explique aussi sa faveur auprès du public. De nombreux appeaux permettent de l'imiter parfaitement, sortes de flûtes à deux notes et qui ont été déclinés dans des formes diverses en bois, en métal ou encore en terre cuite4. Au Luxembourg, a lieu le lundi de Pâques la foire d'Émaischen (diminutif de marché d'Emmaüs), fête des sifflets d'oiseau en terre cuite imitant le chant du coucou ou du rossignol : les Peckvillercher. Cette fête des potiers, attestée à partir de 1827, évoque aussi la fin de l'hiver et le retour du printemps et il était d'usage d'offrir ces sifflets à coucou aux enfants à cette occasion5.
En français « Coucou ! » est aussi devenu une interjection utilisée dans le langage courant pour s'interpeller ou dire bonjour.
Les pendules à coucou de la Forêt-Noire ont aussi contribué au succès populaire de cet oiseau. C'est en voulant imiter le chant du coq dans ses pendules, sans y parvenir, que Franz Anton Ketterer (un horloger allemand de Schönwald, près de Triberg, en Forêt Noire), construit la première horloge à coucou. Il utilise pour cela deux soufflets au son différent comme dans les orgues d'églises et parvient ainsi à imiter le chant naturel du coucou, plus simple à reproduire que celui du coq. Le succès est immédiat et les pendules à coucou deviennent un artisanat florissant exercé en hiver par les montagnards de la région qui les vendent l'été venu6.
Les coucous sont très présents en Allemagne. Selon une légende, le Duc Ulrich VI de Wurtemberg (1487-1550) réclama le « nid du coucou », qu'il avait entendu chanter avec ravissement dans leurs bois, aux habitants de Botnang (village allemand devenu plus tard un quartier de la ville de Stuttgart). Les habitants ne parvenaient pas à décider s'il s'agissait d'une marque d'ignorance du Duc ou d'une plaisanterie. Ne voulant pas courir le risque de mécontenter l'illustre personnage, ils ont donc décidé, à défaut de nid, de lui
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