Qu'est-ce que L'anorexie ?
Étude de cas : Qu'est-ce que L'anorexie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jennyenglish • 30 Mars 2013 • Étude de cas • 1 121 Mots (5 Pages) • 913 Vues
Anorexie
L’ancien nom savant Anorexia nervosa signifie "manque d’appétit d’origine nerveuse" et constitue un trouble sévère du comportement alimentaire. L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire qui se manifeste par une perturbation de l’estimation de son poids, sa taille ou ses formes, amenant à un refus de maintenir son poids corporel au-dessus d’un minimum normal, et/ou une peur intense de reprendre du poids. La volonté obsessionnelle de maigrir ou, ce qui revient au même, la peur maladive de grossir.
Un trouble essentiellement féminin
L’anorexie mentale au sens strict est un trouble essentiellement féminin. Dans neuf cas sur dix, la victime est une jeune fille. Les données épidémiologiques sont encore rares en France. Aux États-Unis, où l'anorexie mentale est la troisième maladie chronique chez l'adolescente après l'obésité et l'asthme, la prévalence serait de 0,48 % dans la tranche des 15-19 ans. La prévalence vie entière est estimée à 0,5 %. Une éventuelle augmentation de l'incidence dans la population générale n'est à ce jour pas démontrée pour les anorexies cliniquement caractérisées comme telles (et non les simples restrictions alimentaires).
L’âge moyen des premières manifestations de l’anorexie se situe autour de 17 ans avec deux pics de prévalence au début et à la fin de l’adolescence. En règle générale, la gravité est proportionnée à la précocité : plus l’anorexie mentale se déclare tôt et plus le pronostic d’évolution est sombre.
Pour les deux formes cliniques plus rares, l'anorexie prépubère et l'anorexie tardive, les données manquent, de même que pour les cas masculins dont certains auteurs rapportent une augmentation après les années 1980.
À quoi la reconnaît-on ?
L’anorexie se reconnaît à une série d’indices de symptômes psychologiques, physiologiques et comportementaux : refus de manger normalement, fuite devant les aliments qui font grossir (sucre, graisse), obsession du poids et de la ligne, incapacité ou difficultés à reconnaître sa maigreur, poids inférieur à 85 % du poids normal, absence de règles (aménorrhée depuis au moins 3 mois).
La malnutrition a des conséquences physiologiques importantes : pertes de cheveux, sensation permanente de froid, accès de fatigue et malaises, constipations, diathèses hémorragiques, hypercholestérolémie, déshydratation, bradycardie, décalcification et ostéoporose, chute de tension… Le pronostic évolutif est sévère, seuls 1/3 des patients vont vers la rémission, alors qu’1/3 conservent des symptômes parfois invalidants et 1/3 d’entre eux évoluent vers la chronicité, voire des complications parfois mortelles dont le suicide ou la dénutrition.
L’anorexie mentale possède le taux de mortalité suicidaire le plus élevé de tous les troubles psychiatriques. Il arrive que l’anorexie persiste et s’achève dans une dénutrition gravissime et que l’issue soit fatale (suicide, inanition ou déséquilibres électrolytiques irréversibles).
Du régime draconien au trouble caractérisé
Les données épidémiologiques invitent à considérer les troubles des conduites alimentaires comme un continuum du normal au pathologique. Ainsi, dans le cas de l’anorexie, de nombreuses jeunes filles pratiquent un régime d’autorestriction alimentaire banale (typiquement avant l’été) qui va révéler (mais non expliquer), chez certains, une anorexie mentale : on parle de "formes subsyndromiques". Seule une minorité franchit le pas vers une vraie anorexie. Environ 5 % des jeunes femmes présentent certains symptômes de l’anorexie mentale sans répondre à l’ensemble des critères diagnostiques ("formes subsyndromiques").
Les comportements de restriction (régimes draconiens fortement restrictifs, exercices physiques intenses) ne sont pas sans risque d’autorenforcement, et pourraient constituer des formes d’entrée, ils peuvent donc évoluer vers des formes pathologiques organisées. Concernant la France, une enquête sur 35 000 élèves en Haute-Marne avait montré que les préoccupations corporelles concernaient un tiers des jeunes filles, 20 % avaient des conduites
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