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Qu'est-ce que l'adoption ?

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Par   •  31 Mars 2013  •  Cours  •  1 381 Mots (6 Pages)  •  1 099 Vues

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Définition

L'adoption est une institution de droit de la famille par laquelle un lien de filiation est créé entre l'adopté et le ou les adoptants, qui ne sont pas ses parents biologiques. Selon les régimes légaux, l'adoption peut être simple, auquel cas certains liens subsistent entre l'adopté et sa famille biologique, ou plénière, ce qui a pour effet de supprimer tout lien préexistant avec cette dernière, à l'exception généralement de l'interdiction de mariage. Le droit positif peut connaître les deux systèmes coexistants, ou seulement l'un ou l'autre.

Une grande partie des adoptions est internationale. Pour éviter des pratiques illégales, en particulier les trafics d'enfants, une convention internationale a été conclue à La Haye le 29 mai 1993.

Environ 30 000 enfants ont quitté leur pays en 2010 pour rejoindre leur famille, parfois à l'autre bout du monde. C'est beaucoup moins qu'il y a dix ans. En 2004, année record pour l'adoption internationale, les dix principaux pays d'accueil avaient reçu 45 000 enfants. En 2007, ce chiffre était tombé à 37 000 et les spécialistes estiment qu'il est probablement plus près de 30 000 en 2011. Le classement des nations les plus « adoptantes », lui, est relativement stable. Loin derrière les États-Unis, la France, l'Espagne et l'Italie se disputent la deuxième place. Contrairement au classement des pays d'accueil, celui des pays d'où sont originaires les enfants adoptés varie d'une année à l'autre en fonction des autorités locales. Ainsi, la Russie, qui avait en 2004, laissé partir à l'étranger 9 400 orphelins a divisé ce nombre par deux. Suite à une série de scandales, les procédures d'abandon y sont désormais beaucoup mieux contrôlées.

Historique

Le phénomène de l’adoption existe depuis des époques reculées. On la décrit comme une institution ancestrale et universelle. Des pratiques d’adoption auraient, en effet, été retracées dans des cultures diverses, chez les Inuits comme dans les tribus africaines.

Dans la Rome antique, l’adoption procure un héritier à un homme sans enfant pour éviter l’extinction du lignage familial. Néron et Tibère auraient été adoptés pour cette raison.

 Au Moyen-Âge, les enfants abandonnés ou dont on ne peut s’occuper sont exposés dans les lieux publics dans l’espoir qu’ils seront recueillis par une autre personne, peu importe le motif de cette dernière, ou sont abandonnés à l’hôpital après la naissance où une sage-femme se charge de déposer l’enfant à l’hospice. Puis, l’Église prend en charge les orphelins et les enfants abandonnés. Apparaissent alors les hospices, les crèches et les orphelinats. L’anonymat de l’abandon est préservé par l’usage du tour d’abandon. Cette pratique consiste à déposer le bébé sur un dispositif placé sur la façade de l’hospice et fonctionne comme un guichet tournant. L’enfant est recueilli « de l’autre côté » par les responsables de l’hospice qui l’hébergent et le nourrissent. À partir du milieu du XIXe siècle, les autorités mettent en place des mesures de secours aux mères et aux enfants afin de contrer la hausse des abandons. Graduellement, l’enfant est de moins en moins considéré comme un être sans intérêt ou comme une main-d’œuvre disponible et bon marché pour les travaux à la maison, à la ferme ou à l’usine. Se développent alors des services d’aide à l’enfance où l’enfant est valorisé pour sa valeur sentimentale. On critique aussi de plus en plus les conditions dans lesquelles les enfants orphelins et abandonnés se retrouvent et on cherche à développer des services sanitaires et d’aide à l’enfance plus adéquats. 
 
C’est au cours du XXe siècle, avec le développement des services sociaux et d’aide à l’enfance, la hausse du taux d’infertilité dans les pays développés, le foisonnement et l'évolution des moyens de communication à l’échelle planétaire ainsi que l'élévation de la conscience sociale à l’égard des enfants abandonnés et sans famille, que l’adoption, d’abord locale, s’étend à l’internationale.

 La Seconde Guerre mondiale :
 Au milieu du XXe siècle, le phénomène de l’adoption internationale se développe. La Seconde Guerre mondiale laisse des milliers d’enfants orphelins et sans foyer. Ils proviennent d’Allemagne, d’Italie, de Grèce, du Japon et de la Chine, foyers et théâtres de conflits interétatiques et internes. Si beaucoup de ces enfants sont confiés à des familles américaines, plusieurs se retrouvent au Canada, en Australie et en Europe. L’adoption de ces enfants est

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