Liberation De La Presse Britanique
Mémoire : Liberation De La Presse Britanique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 24 Janvier 2014 • 650 Mots (3 Pages) • 742 Vues
• La liberté de la presse britannique fait débat
Brian Leveson en juillet 2011, lors de la première conférence à propos du scandale des écoutes du groupe Murdoch. Crédits photo : SEAN DEMPSEY/AFP
À la veille de la remise du rapport Leveson sur les pratiques des médias après le scandale des écoutes du groupe Murdoch, la classe politique se divise sur la nécessité de créer un organisme de contrôle.
Correspondant à Londres
David Cameron a entièrement fait le vide pour les deux jours qui viennent dans son agenda. Le premier ministre britannique doit prendre connaissance mercredi après midi en avant-première du rapport de la commission indépendante Leveson sur les pratiques des médias. Le rapport sera officiellement présenté jeudi après-midi. Ce sera l'aboutissement d'une investigation judiciaire de plus d'un an après le scandale des écoutes téléphoniques du tabloïd News of the World qui avait traumatisé le pays à l'été 2011.
Cameron, devra dans la foulée, intervenir devant le Parlement pour annoncer ses intentions, notamment la possibilité de légiférer sur le sujet. L'enjeu est de taille: il s'agit de la création éventuelle d'un arsenal de réglementation de la presse, dont la Grande-Bretagne s'était débarrassé il y a plus de 300 ans. Une question qui traverse déjà les frontières politiques et menace, une nouvelle fois, l'unité de la coalition au gouvernement.
Laisser «une dernière chance» à la presse
Un conseil des ministres restreint exceptionnel est prévu sur ce sujet délicat jeudi matin. Le vice-premier ministre libéral démocrate Nick Clegg a laissé entendre que la position définie par Cameron ne représentera que celle des conservateurs et qu'il pourrait, pour sa part, défendre une ligne différente. Il a précisé que, si les recommandations de Leveson étaient «proportionnées et applicables», le gouvernement devrait les mettre en place. Cameron, lui, serait, selon certaines sources, tenté de laisser «une dernière chance» aux journaux de s'autoréguler. Mais les trois principaux partis politiques sont divisés sur la question au-delà des fractures partisanes habituelles.
Rien n'a filtré des milliers de pages du rapport que dévoilera jeudi le juge Brian Leveson mais, après les auditions publiques de centaines de témoins, la presse, sur le pied de guerre, s'attend à un rapport très sévère. Les patrons de journaux, collectivement sur la sellette après les débordements de titres du groupe Murdoch et d'autres tabloïds, mènent un intense lobbying pour préserver leur liberté. «Je préfère avoir une presse dérangeante, impertinente et qui - oui - parfois dérape, plutôt qu'une presse sans tache, mais qui s'autocensure» par peur du gendarme, plaide dans un éditorial le rédacteur en chef du Times (groupe Murdoch), James Harding, opposé à la loi. Il agite le risque de «confier la régulation de la presse aux politiciens».
Hugh Grant se bat pour la régulation
Les plus actifs dans le combat pour la création d'un organisme de contrôle public indépendant de la presse sont les victimes des écoutes de l'association Hacked Off, menée
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