La citoyenneté à Athènes et à Rome
Commentaire de texte : La citoyenneté à Athènes et à Rome. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jlokp • 17 Décembre 2014 • Commentaire de texte • 298 Mots (2 Pages) • 972 Vues
A Athènes et à Rome, la communauté politique n'a pas la même définition. Dans la Cité-Etat d'Athènes, le citoyen est très étroitement associé à l'exercice du pouvoir alors que c'est loin d'être le cas à Rome. Cela contribue à expliquer les évolutions opposées de l'accès à la citoyenneté à Athènes et à Rome. Dans le premier cas, il devient toujours plus difficile de conserver le privilège de la citoyenneté : le nombre même des citoyens est divisé par deux en un siècle, jusqu'à la chute d'Athènes en -322. Dans le second cas, les droits politiques attachés à la citoyenneté sont disjoints du gouvernement de l'empire et l'accès à la citoyenneté devient toujours plus large. A Athènes, le nombre des exclus va croissant. A Rome, tous les hommes libres sont appelés après 212 à porter le titre de citoyens de Rome : c'est la force de l'empire que de favoriser le syncrétisme culturel et religieux.
Dans l’empire romain, on constate le phénomène inverse.
Avec les Tables claudiennes, discours de l’empereur Claude gravé dans le bronze, nous apprenons l’admission de notables gaulois au Sénat de Rome, en 48 de notre ère. Claude leur confère le droit d’accéder aux magistratures romaines contre l’avis du Sénat et marque ainsi une étape essentielle dans l’intégration des élites de l’Empire à la citoyenneté romaine.
Mesure de plus grande ampleur encore : en 212, l’empereur Caracalla prend la décision d’étendre la citoyenneté à tous les hommes libres de l’empire, les pérégrins. La très grande majorité des citoyens romains ne sont plus d’origine romaine.
Dans l’Empire, on ne connaît la part de la population citoyenne que pour l’époque de Claude (41-54) : 6 millions, soit moins du dixième de la population totale. Cette proportion alla en augmentant avec l’affranchissement des esclaves de citoyens, le service militaire, l’octroi de la cité
...