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Sujet : « Celui qui veut servir, ne gaspillera pas une seule seconde pour son confort personnel »

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Par   •  27 Avril 2015  •  1 851 Mots (8 Pages)  •  1 319 Vues

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Sujet : « Celui qui veut servir, ne gaspillera pas une seule seconde pour son confort personnel. »

Selon vous, dans quelle mesure la citation de Mohandas Karamchand Gandhi peut elle etre adaptée aux valeurs du sous-officier de gendarmerie.

On reconnaît M. K. Gandhi à la fois comme un grand guide spirituel et un indépendantiste courageux qui a su, à force de « sit-ins » et de démonstrations non violentes, faire plier le pouvoir colonial britannique en place et redonner aux Indiens leur légitimité qu'ils avaient, jadis, perdu sur leur propre territoire national. Philosophe, il a consigné à travers des lettres, textes ou écrits divers, ses pensées quant à son action politique. C'est l'une de ces pensées provenant du recueil Lettres à l'Asham qu'il nous est donné d'étudier. Ecrite alors qu'il était incarcéré à la prison de Yeravda, en pleine bataille politique contre le pouvoir en place, cette citation est intéressante à plus d'un titre car elle nous renseigne sur la détermination qu'avait le Mahatma à se battre pour la cause indépendantiste et nous inspire dans notre métier de sous-officier de gendarmerie. En effet, elle aborde deux notions qui nous est familière en tant que militaire : la volonté de servir, et la tentation du confort. Servir est selon, Gandhi, une chose si importante qu'elle ne tolère aucun instant d'inaction ou de pensées individualistes et personnelles. D'ailleurs de la même façon que le Mahatma a servi son pays à travers la sphère politique, le militaire l'honore par son obéissance et son droit exceptionnel à porter les armes. Cependant le fait de servir justifie-t-il tout ? Est-ce que l'envie de servir rentre en contradiction avec la notion de confort au sens de bien être personnel ? Les deux idées sont-elles compatibles ? Nous verrons dans un premier temps que la volonté de servir semble a priori peu compatible avec l'idée de confort personnel tant les tenants et les aboutissants de l'idée que l'on défend ne peut s'exprimer à travers un individualisme quotidien. Cependant on pourra aussi constater que les sacrifices consentis ne sont jamais dénués d'intérêt et qu'ils appellent eux-mêmes des notions liés au confort individuel mais surtout on verra qu'il ne s'agit pas de transformer service en servitude, comme le rappelle l'étymologie du mot servir qui signifie en latin « être esclave », car malgré les apparences, confort et service sont liés tels des vases communicants : de trop grandes entorses au confort personnel retentiront sur le service et vice versa.

I-La volonté de servir en gendarmerie

En premier lieu, nous allons voir que la volonté de servir ne tolère aucun moment de répit personnel sous peine de ne pas parvenir à son objectif.

En effet, de la même manière que Gandhi, qui fit sacrifice de tout confort personnel et ce jusqu'à donner sa vie pour sa cause puisqu'il fut assassiné en 1948, le sous-officier de gendarmerie peut être amené à travers ses missions à accepter le sacrifice ultime. Ainsi, en acceptant de donner sa vie pour une idée qui le transcende, le service de l'Etat et de la Cité au sens aristotélicien du terme, le militaire sert une grande cause, celle de la défense d'intérêt commun et non de ses propres désirs. D'ailleurs, son statut lui impose de consentir à un effacement de la vie privée au profit de la vie professionnelle voire à une certaine superposition de notre vie personnelle et professionnelle. En effet, le logement concédé par nécessité absolue de service est à la fois un confort évident mais aussi une marque de service car il ramène directement le gendarme à son statut de militaire. Pour autant, servir n'est pas le propre du politique ou du membre des forces armées. Certes, le politicien accompagne l'état par la force des mots et le militaire par celle des armes, mais ils servent une même entité mués par le désir de défendre un idéal, celui de la nation. Pour autant nombre de personnes servent des causes qui leur tiennent à cœur et sacrifient leur confort sans pour autant servir son pays. Ainsi, on ne peut être qu'admiratif devant ces infirmières qui, faisant face à des conditions de travail difficiles, consent à donner de leur propre personne pour servir non pas le pays, mais le serment d'Hippocrate. De la même manière, on ne peut rester insensible face aux mères au foyer, qui, élevant quatre ou cinq enfants consacrent leur vie à la réussite de leur sphère familiale. Enfin, se battant sous la bannière, non pas de leur pays, mais de celle de la Croix-Rouge ou de tout autre organisation non gouvernementale, les missions humanitaires sont tout aussi respectables et contraignantes que peut l'être l'exercice du métier des armes. On voit donc bien qu'il y a plusieurs façons de servir son pays, et qu'il y a de même plusieurs idées différentes que l'on peut servir et pas seulement l'idée de nation. Le tout est finalement, comme le précise Gandhi dans sa pensée de ne pas rester dans l'inaction quoique l'on fasse et de ne pas consacrer sa vie qu'à soi-même sous peine de ne pas réussir cette dernière. On pourrait très bien rattacher cette citation de Gandhi à celle du Prince de Ligne, un maréchal belge dont nombre d'aspirants officiers ont appris un de ses plus célèbres textes sur l'engagement et le service se terminant par la phrase très connue : « Malheur

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