Les Freins à Scolarités Des Jeunes Roms
Fiche de lecture : Les Freins à Scolarités Des Jeunes Roms. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jnerka12 • 14 Mai 2014 • Fiche de lecture • 909 Mots (4 Pages) • 784 Vues
La scolarisation des enfants de 6 à 16 ans est obligatoire en France. Malheureusement la mise en pratique de cette directive est assez difficile à appliquer chez les publics Roms à cause de nombreux freins. Envisager la scolarisation des enfants pour une famille qui n’est pas en mesure de répondre à ses propres besoins fondamentaux relève presque de l’impossible.
La plupart des familles roms arrivées récemment en France se trouvent dans des situations d’extrême précarité et ne bénéficient pas d’aides leur permettant de répondre à leurs besoins. La gestion de l’urgence quotidienne est peut être le plus grand frein à la scolarisation que nous pouvons observer puisqu’elle ne permet pas aux familles de formuler des projets de long terme, et donc de scolarisation.
Le premier frein observé est celui des conditions de vie. En effet, les conséquences sur la scolarisation des carences alimentaires et d’un accès précaire aux soins sanitaires sont assez nettes : des enfants qui sont en quête de ressources au lieu d’être à l’école, des capacités de concentrations réduites, parfois des handicaps auditifs et visuels, la promiscuité des personnes sur les terrains favorise la diffusion des maladies contagieuses. Ainsi lorsqu’un enfant est malade, de nombreux autres tombent bien souvent malades à leur tour, et ceux qui sont scolarisés sont absents de l’école.
De plus, les familles sont installées la plupart du temps sur des terrains ou bâtiments de manière illégale ou vivent parfois dans la rue. Ces espaces offrent des conditions de vie très difficiles, non sécurisées, et l’absence totale de confort matériel est souvent invoquée pour justifier les difficultés qu’ont les familles à s’investir dans la scolarisation de leurs enfants.
En effet, maintenir une hygiène corporelle et vestimentaire avec un accès très limité à l’eau relève parfois de l’impossible, notamment en hiver quand il n’y a pas d’eau chaude pour se laver, que les terrains sont boueux, et que le linge n’a pas le temps de sécher d’un jour à l’autre. Faire ses devoirs dans un foyer souvent surpeuplé, mal chauffé ou non chauffé, et pas toujours éclairé n’est quasiment jamais envisagé. L’accès à l’électricité est également très restreint, et les recours utilisés par les familles pour se chauffer, s’éclairer, faire la cuisine, etc., (générateur d’électricité, branchements illégaux, bougie…) les exposent fortement à des risques d’incendie.
Par ailleurs les terrains occupés ne sont pas toujours bétonnés, et sur certains la boue monte jusqu’aux mollets par temps pluvieux, les sanitaires ne sont généralement pas matérialisées, ou bien elles sont juxtaposées aux lieux de vie…
Enfin, un autre obstacle pratique à la scolarisation auquel les familles n’ont pas toujours les moyens de répondre est celui de l’habillement. Envoyer les enfants à l’école avec des habits propres relève parfois du défi, surtout en hiver. Le sentiment de honte des familles à cet égard transparaissait dans beaucoup de leurs discours, mais également dans les discours des acteurs intervenant auprès d’elles.
Ensuite plusieurs autres freins sont observés :
Tout d’abord pour se rendre à l’école ou au collège, les familles sont confrontées aux problèmes
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