Commentaire Tokyo Lorsque j'étais une oeuvre d'art
Commentaire de texte : Commentaire Tokyo Lorsque j'étais une oeuvre d'art. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hannabd • 23 Juin 2019 • Commentaire de texte • 1 136 Mots (5 Pages) • 1 784 Vues
Introduction :
Dans ce passage, qui se situe au milieu de l'oeuvre, nous assistons à la première grande exposition publique d'Adam bis, au sein d'un salon international, « The Body Art Exhibition », se déroulant à Tokyo. Après être devenu un objet dans les mains de son créateur, puis une source de curiosité inépuisable pour les médias, Tazio prend ici la mesure du statut que lui ont conféré les transformations opérées sur lui : il est à présent réellement « dans la peau » d'une oeuvre d'art, face à son public. Cette expérience va s'avérer brutale et particulièrement traumatisante, nous verrons en quoi à travers les deux pistes de lecture suivantes :
I) Une expression du chaos.
II) Être « vraiment » une oeuvre d’art – la rançon de la gloire
I) Une expression du chaos :
Un langage particulier :
Adam bis est totalement désorienté. Il ne contrôle rien de ce qui lui arrive et est soumis à des situations exceptionnellement stressantes. Ce stress et cette désorientation sont exprimés en premier lieu par une narration hachée au rythme haletant, composée essentiellement de phrases nominales (« Flashes. Foule. Bruits. (…) Envie de dormir. (…) ») ou de phrases verbales mais sans sujet (« Ne savais pas qu'il y avait autant de Japonais (…) Ne comprends rien. (…) Bois du thé vert... »). Ces formes syntaxiques traduisent une pensée décousue, perturbée par la situation et aussi par les psychotropes absorbés (« Je prends les pilules de Zeus »).
Un environnement non maitrisé :
Le héros est totalement dépassé par l'ampleur de l'événement qu'est sa révélation au grand public et par les contraintes qu'elle lui impose.
Les éléments qui le perturbent sont :
La foule (« Foules. Foule. Toujours plus en dessous de moi. Ils se pressent. Ils se poussent. Ma salle la plus fréquentée. ») ;
La difficulté d'endurer physiquement l'exposition (« Somnolences. Nu(...) pendant des heures. Envie de dormir. Sommeil. Bois du thé vert pour tenir éveillé. Mais quand bois, pisse. Dors mal. Et pourtant veux tout le temps dormir. M'effondre toutes les nuits...») ;
Les requêtes auxquelles il doit faire face (« On veut faire des interviews de moi. On veut m'inviter sur un plateau télévisé. Ils veulent toucher ») ;
L'exotisme du lieu qui le prive de repères (« Décalage horaire. Ne savais pas qu'il y avait autant de Japonais au Japon. Ils parlent comme des jouets mécaniques. Les femmes ont des voix de souris. Je vis dans un dessin animé. Ne comprends rien. On ne comprends rien à ce que je dis. ».
Un paroxysme émotionnel :
Cette désorientation extrême pousse nerveusement à bout le héros, qui ne maitrise plus ses émotions et entre dans une crise de rage lorsque les touristes français le touchent puis s'effondre en pleurant sur l'épaule de ZPL sans comprendre précisément ce qu'il ressent (« est-ce par reconnaissance ? est-ce par fatigue ? »).
Le sentiment dominant, même s'il est très brièvement exprimé, semble être finalement la tristesse d'être séparé de son amour naissant (« Pense à la plage. A Fiona (…) Voudrais ne pas être là »).
II) Être « vraiment » une oeuvre d’art – la rançon de la gloire :
L'oeuvre observant son public :
Un des intérêts majeurs de ce passage est de plonger le lecteur dans un
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