Selon vous, la société contemporaine permet-elle, l'inclusion de toutes les identités de genre ?

Selon vous, la société contemporaine permet-elle, l'inclusion de toutes les identités de genre ?

Depuis longtemps, nous avons structuré notre pensée sur un mode binaire. Les êtres humains sont soit des femmes, soit des hommes et, à cette classification correspond une définition des rôles respectifs que nous devons remplir dans notre société. Cette conception fait l’impasse sur les personnes qui ne se sentent pas à leur place dans le sexe qui leur a été assigné à la naissance et cela les affecte profondément selon leur identité́ de genre.

Cet état de fait pose la problématique de l’inclusion des genres : la société contemporaine permet-elle l’inclusion de toutes les identités de genres ?

Nous tenterons de répondre à cette question en définissant dans un premier temps le sexe biologique, le genre, l’identité de genre et l’inclusion puis nous verrons dans un second temps que l’inclusion de toutes les identités de genres n’est pas encore acquise.

À la naissance, le sexe « masculin » ou « féminin » est assigné en fonction des organes génitaux externes. Un enfant qui a des organes génitaux masculins est dit de sexe masculin. Un enfant qui a des organes génitaux féminins est dit de sexe féminin, c’est ce que l’on appelle le sexe biologique. 

La société elle aussi, admet l'existence de deux genres sociaux bien distincts : homme et femme. Le genre social est attribué d'après le sexe dès la naissance, il détermine les comportements socialement attendus d’une femme ou d’un homme (les attitudes, les tâches et les comportements…) pour pouvoir être intégrés au sein de la société. Par exemple, les femmes sont au foyer et s’occupent des enfants et les hommes travaillent et ramènent l’argent à la maison.

En revanche, l’identité de genre est le sentiment profond et personnel d'être de genre masculin ou féminin. La majorité d’entre nous s’identifient au genre qui lui a été donné à la naissance, mais Il peut arriver que le sexe attribué ne corresponde pas à l’identité́ de genre. Ainsi, certaines personnes se sentent femme ou homme, d’autres un mélange des deux ou aucun des deux.

Enfin, une société inclusive est une société où il n’y a pas ceux qui sont dans la norme et les autres ; non, tout le monde est « normal ». Que l’on soit fille ou garçon, blanc ou noir, valide ou handicapé etc…on fait partie de la norme, on fait partie de la société, on ne peut pas en être exclu. Ce qui veut dire que c’est la société qui doit se rendre accessible à tous. C’est donc à l’environnement de changer pour prendre en compte l’élargissement de la définition de la norme.

Dans ces conditions, on peut se demander si la non-binarité est incluse dans notre société ? 

La société est organisée de façon binaire. Que ce soit dans les comportements attendus ou les systèmes administratifs, partout on classe les personnes en deux catégories : soit homme soit femme. Pourtant, la réalité des personnes est bien plus complexe que cette binarité. En effet, il existe toute une gamme d’identités de genre comme les gender fluid, queer, transgenre, Agenre etc… communément appelés les LBGTQ+.  Que se passe-t-il alors pour les gens qui ne rentrent pas dans les normes binaires ?

Avoir une apparence androgyne, être transsexuel ou agenre sont par exemple encore trop souvent synonymes de difficultés inacceptables dans la société. En effet, Bien souvent les non binaires font face aux obstacles propres à une communauté organisée de manière binaire dans la plupart de ces aspects :  professionnel, social, familial, scolaire etc… la langue française en est un exemple concret puisque nous écrivons et parlons au féminin ou au masculin.  On peut aussi citer les vêtements qui sont toujours très genrés (les jupes pour les filles et les pantalons pour les garçons) ou bien encore les toilettes qui sont soit « homme » soit « femme ». Et si notre langage n’est pas adapté à cette non-binarité, les documents d’identité et les documents officiels ne concordant pas avec notre genre ne font qu’empirer les choses, puisqu’ils font toujours mention d’appartenance à l’un des deux genres.

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