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Le « Système Général de l’action sociale » de Talcott Parsons

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Par   •  19 Mai 2023  •  Compte rendu  •  1 975 Mots (8 Pages)  •  251 Vues

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PAR

MERLINE DESTIN

maitrise en Sociologie

Expliquez  le  «Système Général de l’Action sociale»  de Talcott Parsons et la «théorie de la culture» de Bronislaw Malinowski.

                        

Le « Système Général de l’action sociale » de Talcott Parsons

Parsons considère l’action comme un comportement dirigé vers un but intégré, adapté, motivé et guidé par des processus symboliques. Ce comportement s’inscrit dans quatre sous-systèmes : culturels, social, psychique et biologique selon une hiérarchie cybernétique.

L’action, décrite comme étant un ensemble de faits, n’est jamais une réalité isolée et simple. Il y a toujours d’autres actions et ensemble, elles renvoient à un ensemble plus large, d’où la notion de système. Parsons considère que le système d’action doit être structuré pour aider à l’analyser, il faut que le système soit fonctionnel engendré par « un ensemble d’activités destinées à répondre à des besoins du Système (Général) en tant que système » (Rocher,ibidem :60).  La notion de fonction pour Parsons établit des activités sous forme de relations des sous-systèmes avec leur organisation interne et d’autres qui sont en lien avec l’environnement des sous-systèmes (Parsons,1973 :31-32 ; Rocher, ibidem :61).

Pour Parsons, il existe des prérequis fonctionnels pour tout système d'action. On distingue ainsi l’« adaptation » qui représente l'ensemble des unités-actes  aidant à établir des rapports entre le système d'action et son milieu extérieur. Il s’ensuit la catégorie des actions aptes à définir les buts du système, trouver les ressources et les énergies en vue de l'obtention de ces buts. Parsons définit aussi une dimension « d'intégration » qui doit aider à stabiliser le système avec les actions aptes à le protéger contre des perturbations et à y maintenir une certaine cohérence. Il fait aussi mention d’une fonction « de latence », tel un système de canalisation servant à accumuler de l'énergie sous forme de motivation et à la diffuser (Rocher,1988).

A chacune de ses fonctions sont associées des variables structurelles. Ces dernières s’articulent en variables d’orientation à l’objet et en variables de modalité de l’objet. (Parsons et al, 1953).

Parsons joint à l’action sociale l’intervention des sous- systèmes tels : la personnalité psychique, la culture, le système social, et même l’organisme biologique.

Par l'organisme biologique associé à la fonction ‘d’adaptation ’, on distingue le contact avec l’univers physique. Il y a donc à la fois adaptation au milieu et adaptation du milieu aux besoins de l'action. Dans le système psychique se définit des objectifs et c’est par lui que les ressources et les énergies sont mobilisées pour atteindre les buts visés. Le système social facilite les solidarités, propose des loyautés, fixe des limites, impose des contraintes, tout cela rentre dans la fonction d’intégration. Pour la fonction de latence, nous pouvons associer la culture qui fournit aux acteurs les éléments de motivation et le support de l'action, par les normes, idéaux, valeurs, idéologies qu'elle leur propose ou leur impose (Rocher,1988).

Cependant, chacun de ces sous-systèmes ne participe pas aussi complètement et de la même manière au Système Général de l'action. Ces quatre sous-systèmes quoiqu’indépendants demeurent tant bien interdépendants et se complètent mutuellement. Ainsi, il faut absolument au système social, la motivation de la personnalité et de la contribution symbolique et normative de la culture. Cette dernière se concrétise dans la personnalité et suivant les interactions du système social. Quant à la personnalité, elle ne peut prévaloir sans l'énergie apportée par l'organisme, sans le tissu d'interrelations du système social et sans l'univers symbolique de la culture (Rocher,1988).

Toutefois, dans tout système il faut une certaine organisation des processus pour faciliter l’action. Ainsi le système d'action est un système en mouvement, suivant divers processus. Pour analyser ces mouvements, Parsons nous invite à considérer la notion d’équilibre comme base et point de référence théorique. Tout ceci pour expliquer que l'action appelle toujours une réaction, entraînant ainsi une chaîne sans fin de réajustements et de changements (Rocher,1988)

Si nous devions essayer de concrétiser un système d'action en équilibre, nous pouvons prendre en compte les actions d’un acteur en totale adéquation aux attentes des autres référents, aux normes et valeurs du groupe ou de la collectivité qu'ils forment, en même temps qu'elle gratifie pleinement l'acteur lui-même. Ceci serait presque difficile à percevoir sinon que sur un temps limité en fonction des déséquilibres permanents dans les rapports acteur/situation, les processus qui entraînent ces déséquilibres et les autres que ceux-ci appellent. (Rocher,1988).

Selon Parsons, il existe « l’activité et l’apprentissage » comme deux grands processus principaux qui changent les rapports acteur/situation. Ce que Parsons appelle l'activité (performance), ce sont toutes les conduites par lesquelles l'acteur agit, fait quelque chose, produit, communique, etc. L’apprentissage aide à changer l’acteur et par suite les conditions de son action. En se référant au Système Général de l’Action, pour Parsons, il en résulte alors un double processus en action. Il y a, d'une part, un processus de différenciation, par lequel les parties d'un système se distinguent, affirment leur singularité et leur relative autonomie. Dans la mesure où il se produit une différenciation, tout système d'action doit recourir en même temps à un processus d'intégration, destiné à relier les uns aux autres les éléments différenciés, à établir entre eux des rapports d'interrelations et d'échanges, à les rattacher ensemble pour former un tout dont les éléments sont suffisamment coordonnés (Rocher,1988).

Pour Parsons, il existe des échanges d'énergie et d'information entre des unités/parties et c’est ce qui provoquent l'action du système. Ces parties ne sont pas toutes également riches en information et en énergie ; certaines disposent de plus d'énergie, d'autres de plus d'information. Les unités les plus riches en information en haut de la hiérarchie jouant un rôle de facteurs de contrôle de l'action, imposent des contrôles sur les parties les plus riches en énergie lesquelles effectuent le rôle de facteurs de conditionnement de l'action et se retrouvent à la base de la hiérarchie (Rocher, 1988).

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