Les autoroutes
Commentaire de texte : Les autoroutes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 31 Octobre 2014 • Commentaire de texte • 538 Mots (3 Pages) • 777 Vues
Les autoroutes font désormais partie du paysage français. Cinq documents contemporains s’attachent à décrire ce réseau de voies à grande vitesse très particulier. Alors que l’Encyclopédie Microsoft Encarta nous le présente sous un angle technique (doc.5), l’essayiste Jean Chesneau analyse de façon critique tous ses inconvénients (doc.3). Le romancier Michel Tournier, à travers le récit d’un accident tragique, montre combien l’univers de l’autoroute est à part (doc.2). Le dessinateur Michel Serre en caricature le danger avec des accidents en série dus à l’arrêt brutal de l’autoroute au bord d’un ravin (doc.1). Enfin, un article du Monde relate un fait divers : des pirates de l’autoroute agressaient les automobilistes en 1993 près de Lyon (doc.4). Doit-on se méfier des autoroutes ? Constituent-elles un univers dangereux et inhumain qui piège les conducteurs ? Après avoir présenté le réseau autoroutier français, nous pourrons poser la question de son insécurité. Puis nous nous demanderons si cet endroit ne manque pas avant tout d’humanité.
Le réseau autoroutier français est important. Si on lui adjoint les rocades et les voies express, il s’agit même du premier réseau rapide d’Europe, comme le précise l’encyclopédie Encarta. Il faut le distinguer du réseau de routes nationales, qui est déjà vieux, puisqu’il date du XIXème siècle : il avait été fait pour relier entre elles les préfectures, mais il régresse peu à peu alors que les autoroutes prennent de l’importance. On apprend dans le même document que le nombre d’automobilistes doit dépasser les 10000 par jour, pour assurer la rentabilité d’une autoroute. C’est un chiffre impressionnant, corroboré par les deux premiers documents, où on perçoit bien toute l’intensité du trafic : M. Serre montre un amoncellement de véhicules dans le ravin, qui laisse supposer une circulation très importante, et le nombre de véhicules passant au seul moment où le personnage traverse, dans le récit de M. Tournier, témoigne de la fréquentation intensive de l’autoroute.
Selon Jean Chesneau, le but de l’autoroute est d’assurer un déplacement en un minimum de temps, ce que confirme l’encyclopédie Encarta, où l’on indique qu’à cette fin, les tracés doivent être aussi peu sinueux que possible, avec peu de déclivité, ce qui explique la présence de nombreux ouvrages d’art. L’aspect rectiligne de l’autoroute est aussi perceptible dans le dessin de Serre, ou dans le récit de Tournier ; l’autoroute y est qualifiée de « ligne droite en béton », et l’un des personnages s’exclame : « C’est raide, c’est propre, c’est rapide !»
Enfin, les différents documents décrivent les caractéristiques du paysage autoroutier. L’encyclopédie Encarta insiste sur le fait que les voies rapides sont très consommatrices d’espace, et qu’elles s’insèrent donc difficilement dans l’environnement. Le décor autoroutier n’est lui-même pas une réussite, si l’on en croit Jean Chesneau : les contacts entre l’autoroute et la nature sont artificiels, et les quelques arbustes qu’on plante pour « paysager » l’autoroute sont assez dérisoires. Quant aux panneaux codés qui la jalonnent, ils lui semblent puérils avec leurs symboles caricaturaux : un gland pour la forêt, ou un créneau pour un château fort… La présence d’un grand panneau, sous
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