Le petit chaperon rouge
Dissertation : Le petit chaperon rouge. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kalie300570 • 5 Février 2019 • Dissertation • 1 924 Mots (8 Pages) • 802 Vues
INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS
Croix-Rouge française
460 rue Jurien de la Gravière – 29200 BREST
Le petit chaperon rouge[pic 1]
Joël Pommerat
TREDAN COZ Nathalie
Promotion 2017-2020
Introduction
Selon TOULMIN (1972) cité par NADEAU (1999).
« une discipline scientifique implique toujours à la fois ses concepts et les humains qui les emploient, à la fois son objet d’étude, son champ, ou son domaine et les ambitions intellectuelles qui rassemblent ceux et celles qui œuvrent à l’intérieur de la discipline en question ».
Après lecture et analyse personnelle de l’ouvrage de Joël Pommerat, voici les trois concepts qui, pour moi, en ressortent et prévalent.
Le Petit Chaperon Rouge
I-ANALYSE
I-1 Besoin[1]
« Exigence née d'un sentiment de manque, de privation de quelque chose qui est nécessaire à la vie organique ».
Les différentes étapes de la vie (enfance, adolescence, adulte et vieillesse) et du parcours personnalisé de celle-ci (maladie, deuil, divorce, etc.) peuvent faire évoluer et influencer les besoins de chacun. Pour toute personne en effet, il est vital de satisfaire que ce soit psychologiquement, physiquement, culturellement et par son environnement ces besoins primaires et fondamentaux afin de survivre et de s’épanouir. Ces différents critères ressortent de ce livre. Les besoins de la petite fille, (adolescente et adulte en devenir), de la mère (maman, adulte, active socialement) et de la grand-mère (âgée, physiquement affaiblie, socialement isolée) nous retransmette bien un panel de ces différents besoins.
Aussi, il est primordial pour un travail optimum de qualité de toute infirmière de savoir comment et dans quelle mesure le patient satisfait ses différents besoins pour arriver à mettre en place une prise en soins thérapeutique adaptée et personnalisée de celui-ci.
I.1.2- Socialisation, épanouissement, Fondamental
Les trois concepts que sont l’épanouissement, la socialisation et le fondamental sont un tout, complémentaires les uns aux autres. Dans l’histoire, l’épanouissement de la petite fille passe fondamentalement par sa socialisation, son émancipation en tant qu’adulte à part entière. Le fait que sa mère lui accorde sa confiance et la laisse rejoindre sa grand – mère toute seule au fond des bois est la première étape de sa représentation en tant qu’adulte responsable .
I.2.1- Autonomie[2]
« Capacité de quelqu'un à être autonome, à ne pas être dépendant d'autrui ; caractère de quelque chose qui fonctionne ou évolue indépendamment d'autre chose »
Notre autonomie évolue continuellement .Personnellement, mieux se connaître, choisir ses réactions en fonction du contexte ou encore se sentir en phase avec ses valeurs permet aussi d’arriver à plus d’autonomie.
Vis-à-vis des autres, le relationnel est le principal fil conducteur vers plus d’autonomie. Maintenir et entretenir dans des relations saines avec les personnes qui font parties de notre entourage. Pouvoir communiquer sur nos besoins, être responsable de nos paroles et de nos actions, partager nos émotions, tout ceci nous conduis vers plus d’autonomie.
Par exemple, les enfants veulent et obtiennent une liberté de plus en plus grande notamment par les différents moyens de communication qui leur permettent d’explorer le monde loin du regard des parents. Dans l’ouvrage, la petite fille veut elle aussi, obtenir une certaine autonomie .Elle souhaite se rendre seule chez sa grand-mère au fond des bois. Elle veut démontrer et prouver à sa mère, qu’elle a maintenant la capacité de se débrouiller seule.
Aujourd’hui, dans différentes structures hospitalières et/ou à domicile, les soins sont organisés de telle manière que certains patients, qui en ont les capacités, gèrent seuls leur maladie (diabétique, appareillage de stomie, handicaps, etc.). Le rôle de l’infirmier est important, primordial dans l’éducation thérapeutique des patients afin que ceux-ci optimisent leur autonomie, qu’ils mobilisent toutes leurs ressources pour le maintien ou l’amélioration de leur bien-être pour gérer au mieux l’évolution de leur maladie.
I.2.2- Indépendance, liberté, émancipation
« Plus trivialement, on pourrait dire que toute avancée dans l’autonomie ne peut se faire sans une dépendance. Autrement dit encore, il n’y aurait d’autonomie que dans la dépendance. Ce terme d’autonomie voisine avec l’émancipation et la liberté. On évoque l’autonomie comme la capacité à « gérer » sa vie. Le terme « gérer » est ici utilisé à bon escient puisqu’il s’agit de « gérer » les enregistrements à partir desquels on peut se déplacer socialement. » D’après l’analyse de Guy-noël Pasquier, extrait de son ouvrage sur Les Paradoxes de L’Autonomie »[3], l’émancipation, la liberté et l’indépendance sont des « marques à l’accès à l’autonomie ».
Et , donc après réflexion, je pense ces trois concepts englobent et décrivent tout à fait l’image que renvoie la jeune fille dans cette pièce par sa volonté d’acquérir un peu d’autonomie tout en étant encore dépendante de sa mère physiquement et socialement.
I.3.1-Dépendance
Selon Virginia Henderson[4], la dépendance se définit comme
« L’incapacité où se trouve la personne d'adopter des comportements appropriés ou d'accomplir elle-même sans aide les actions qui lui permettraient en fonction de son état d'atteindre un niveau acceptable de satisfaction de ses besoins. »
Plusieurs facteurs (maladies psychiques, maladie physiques, environnement), qu’ils soient reliés ou non peuvent engendrer une dépendance.
Elle renvoie tout d'abord au besoin naturel parce que tout organisme ne vit que par et dans ses échanges avec son milieu (surtout à travers la nutrition). La notion de dépendance est plus un problème quand elle signifie accoutumance ou addiction par un comportement compulsif, pathologique qui échappe à la volonté de la personne quand celle-ci veut s'en abstenir, causant ainsi souffrance. Mais la dépendance peut aussi se traduire comme dans le livre, en perte d’autonomie liée à l’âge (situation de la grand-mère) ou en dépendance mère/fille (petite fille et sa mère), angoisse ou le manque d'expérience de la maman qui l’amène à surprotéger sa fille (refus de la laisser rendre visite toute seule à sa grand-mère).
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