L'excision En Occident
Dissertation : L'excision En Occident. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 15 Octobre 2013 • 2 429 Mots (10 Pages) • 1 599 Vues
– L’excision en Occident
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 1997, ce sont près de 130 millions de femmes et de fillettes qui auraient été victimes de mutilations sexuelles dans le monde et, chaque année, 2 millions de fillettes les subissent encore.
Février 2010 : une campagne contre l’excision montrait des fillettes africaines soumises à cette torture épouvantable. On oublie cependant que cette pratique a aussi existé et probablement continue à l’être parmi les blancs en Occident.
1. L’excision aux USA et en Europe
1.a – Les Etats-Unis.
La clitoridectomie (excision) a connu un essor aux Etats-Unis. Au début des années 1870, deux chirurgiens américains, J. Marion Sims et Horatio Storer, ont combiné la clitoridectomie avec l’oophorectomie (enlèvement des ovaires). Cette opération combinée a été arrêtée vers l’an 1880, mais la clitoridectomie a continué à être pratiquée à large échelle jusque dans les années 1890. Sa popularité n’a pris fin que vers les années 1910. La clitoridectomie a été en vogue aux Etats-Unis pendant environ 50 ans.
Mai 2010 : l’Académie de Pédiatrie cautionne l’excision aux Etats-Unis. Selon un article de Pamela Geller (site et blog Geller), «une perte radicale de toute notion du bien et de toute morale, c’est la seule interprétation possible : la civilisation la plus avancée du monde est en train, au nom du poison multiculturel, de cautionner l’excision». Une note d’intention publiée aux Etats-Unis propose en effet que les médecins américains soient autorisés à pratiquer sur les filles une forme amoindrie de cet acte ignoble et barbare, afin d’éviter que des familles envoient leurs filles se faire exciser à l’étranger. D’après le New-York Times, l’Académie de Pédiatrie Américaine aurait proposé que les médecins puissent entailler le clitoris des petites filles à l’aide d’une aiguille pour satisfaire aux exigences de mutilation sexuelle des familles musulmanes.
Le député Joseph Crowley s’est alarmé du danger potentiel de cette idée : « l’excision n’a aucune justification médicale ou thérapeutique, et comme il se doit, elle est interdite aux Etats-Unis. »
L’excision continue à être pratiquée aux Etats-Unis de nos jours. Entre 2000 et 3000 excisions par an, ce chiffre doit être multiplié par 50 en ce qui concerne les opérations dans les cliniques privées des médecins.
Actuellement, selon l’Association des Gynécologues obstétriciens, plus de 130 millions de femmes et filles ont subi des mutilations sexuelles de par le monde.
1.b - L’excision en Europe : un sujet délicat.
La 1ère mention de clitoridectomie (excision) en Europe est celle faite à Berlin en 1822. Le Docteur Gustav Braun a eu recours à cette chirurgie à Vienne pour une courte période dans les années 1860. Mais l’Angleterre à été le seul pays européen où la clitoridectomie a été largement pratiquée entre 1858 et 1866, notamment par le Docteur Isaac Baker Brown. Traité de charlatanisme, le Docteur Brown a été expulsé de l’Obstetrical Society.
Ce problème « africain », apparemment lointain, est devenu, avec l’immigration, une réalité en Europe : aujourd’hui à Paris, Rome, Stockholm, Amsterdam, Manchester, Londres, ou Berlin, l’excision est pratiquée illégalement. Par peur des sanctions, beaucoup de familles préfèrent faire exciser leurs petites filles pendant les vacances scolaires dans leur pays africain d’origine.
La législation française fait cependant obligation aux soignants de dénoncer toutes agressions sexuelles sur mineur. Les médecins sont tenus au signalement des cas (même potentiels) de mutilations génitales féminines, même si ces dernières sont ou devraient être effectuées hors du territoire français.
Dans beaucoup de pays occidentaux, l’excision est punie par la loi, du moins sur le papier.
En France, la clitoridectomie a été préconisée à la fin du XIXe siècle par des médecins comme Thésée Pouillet (1849-1923), Pierre Garnier (1819-1901) ou Paul Broca (1824-1880) pour lutter contre l’onanisme (pratiques de masturbation).
On estime qu’au moins 30.000 femmes et fillettes excisées vivent actuellement en France. Différentes organisations avancent le chiffre de 10.000 à 20.000 petites filles originaires d’Afrique exposées au risque d’excision.
En raison du nombre élevé d’immigrants africains, l’excision est en France, depuis plus de 20 ans, un sujet épineux et toujours d’actualité.
La France est le seul pays d’Europe où l’excision a déjà donné lieu à plus de 20 procès. Cependant, exciseuses et parents ne sont condamnés, la plupart du temps, qu’à des peines avec sursis, car la loi du silence règne chez les victimes et les témoins.
En Allemagne, cela ne fait pas longtemps que l’on parle d’excision. Ce sujet était encore récemment presque inconnu du grand public. La volonté de protéger les fillettes menacées d’excision est devenue depuis peu un enjeu politique.
Selon des estimations très approximatives, 20.000 femmes excisées vivraient en Allemagne. Environ 4.000 africaines vivent à Berlin et nombre d’entre elles sont originaires de pays où l’excision est une coutume très répandue.
En Allemagne, les personnes présentes lors de l’excision peuvent être poursuivies pour coups et blessures. D’un point de vue juridique, des doutes subsistent quant à savoir s’il faut considérer l’excision comme une simple blessure ou comme une atteinte grave ou gravissime à l’intégrité physique. Théoriquement, la peine encourue peut aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement allant de 1 à 10 ans.
Depuis des années, les associations ont connaissance de cas d’excision, et pour certains d’entre eux de timides enquêtes ont été engagées. Jusqu’à présent en Allemagne, aucun cas n’a donné lieu à des poursuites. En mars 1999 ont été rendus publics les noms de plusieurs médecins à Berlin, dont on est en droit de penser, grâce à une vidéocassette filmée en caméra cachée, qu’ils ont mutilé des fillettes ou assisté à l’opération. Il y a eu inculpation, mais peu de temps après, les poursuites ont été arrêtées.
2. Les moyens de lutte principaux
La lutte contre l’excision a commencé dès le début des années 60 : l’OMS a été la première à prendre position contre l’excision féminine. Mais il faudra attendre 2004 pour voir apparaître la première journée
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