«La pauvreté, ou la déchéance de l’Homme»
Discours : «La pauvreté, ou la déchéance de l’Homme». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sophieth • 18 Avril 2021 • Discours • 636 Mots (3 Pages) • 433 Vues
«La pauvreté, ou la déchéance de l’Homme»
Comment accepter la pauvreté?
La mort récente d’un SDF dans sa voiture à Hendaye, nous montre que la pauvreté est un problème toujours d’actualité au XXIème siècle. Pourtant, déjà au XIXème siècle, Victor Hugo voulait «l’éradiquer» comme il le proclamait haut et fort dans ses discours et dans son roman «les Misérables». Deux siècles plus tard, ce monstre destructeur aux mille poisons détruit encore des vies! C’est inadmissible, il faut mener un combat plus efficace pour terrasser cette abomination!
Ses poisons sont multiples.
Premièrement, la pauvreté rend sensible aux aléas de la vie. Le roman d’Hector Malot Sans famille paru en 1878 nous présente ainsi divers visages de la pauvreté et de ses ravages. Jeune et innocent, Rémi doit quitter sa nourrice tant aimée qui ne pouvait plus le nourrir suite à l’accident tragique de son mari. Les deux époux ont rapidement plongé dans la misère, ne pouvant plus nourrir le jeune Rémi adopté, abandonné, et promis à un avenir sombre et lugubre à l’hospice. Le jeune Rémi s’attache pour un temps à une troupe de saltimbanques, mais là encore la pauvreté le rattrape puisque Joli Coeur et Vitalis meurent de faim et de froid. L’une de ses autres victimes, est le malheureux jardinier Acquin devenu pauvre à cause des intempéries qui ont détruit son jardin, puis condamné injustement par la société à rester enfermé en prison durant cinq longues années pour non paiement de dettes. Cet immense malheur provoque l’éclatement de sa famille.
Ces êtres malmenés par la vie n’ont pas choisi cette pauvreté. Dans cette société précaire du 19ème siècle, la perte de travail devient vite une catastrophe. Les personnes sont obligées de travailler dans des conditions difficiles comme le personnage d’Alexis, qui ne peut plus travailler à la mine car il a la main blessée, privant ainsi sa famille d’un salaire essentiel.
Ainsi la pauvreté entraîne la déshumanisation des êtres. La recherche de nourriture devient une obsession, une idée fixe, poussant même certaines familles à aller chercher leur repas dans des charniers, tels des animaux, ce que raconte Hugo dans l’un de ses discours sur la misère. L’argent fait perdre son humanité, les êtres humains deviennent des objets que l’on vend. Pour revenir à Rémi, il a été finalemetn lâchement vendu à Vitalis par Barberin pour l’appât du gain quitte à se mettre à dos sa femme qui considérait Rémi comme son fils. On peut dire que Jérôme a préféré l’argent à l’amour d’une mère pour son fils. Voilà à quoi mène la pauvreté !
De plus, cette précarité entraîne la peur et la violence, car souvent, pauvreté et criminalité sont compagnons de route. Eugène Sue, dans Les mystères de Paris, met en scène un brigand frappant la goualeuse, qui sort aussitôt ses ciseaux car elle se sent menacée. Elle était donc prête à commettre un acte de violence car elle avait peur pour sa propre vie. La goualeuse est à la merci des hommes violents. Dans Sans Famille Garofoli bat des enfants recueillis pour qu’ils ramènent de l’argent, il n’hésite pas à les priver de nourriture dans le cas contraire, même si cela dure des jours. La famille Driscoll, volent des biens pour ensuite les revendre, sans compter qu’ils exploitent leurs enfants. La violence entraîne la violence «A vivre avec les méchants on peut devenir méchant soi même».
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