L'Historique des projets associatifs

Cette caractéristique implique une action sur trois domaines : le domaine politique, le domaine pédagogique, et le domaine économique. Sur le plan politique, la demande sociale n’est pas spontanée et doit être constituée. Les études sont certes importantes, mais le fait d’associer les usagers ou les citoyens aux politiques qui les concernent est également déterminant pour parvenir à des réponses appropriées aux besoins. Ces réponses sont par ailleurs indispensables au bon développement des territoires, ce qui constitue aussi un enjeu politique réel.

Une fois définies grâce à l’ingénierie sociale, ces actions doivent être portées. Or emporter cette conviction est une tâche complexe qui repose majoritairement sur l’activité militante. L’enjeu est alors de co-construire les actions en mobilisant l’ensemble des acteurs et usagers autour de problématiques aujourd'hui transversales et non plus isolées : jeunesse, logement, mobilité, culture, etc. En termes pédagogiques, ces démarches exigent une véritable capacité à accompagner et à savoir entendre la parole de chacun. En ce sens, l’éducation populaire place l’intéressé au cœur de l’action mais doit aussi veiller à la reconnaissance du savoir de chacun et à la mixité sociale..le fait associatif est enfin déterminant sur le plan économique. En dehors de la nécessaire étude de faisabilité économique des projets, contribuer à l’accueil et au maintien des jeunes sur les territoires favorise évidemment le développement économique de ces mêmes territoires.

Historique du projet associatif

A l’issue de la seconde guerre mondiale, le développement industriel et la croissance économique avaient placé l’emploi comme premier vecteur de socialisation des jeunes. Les FJT proposaient alors une offre de logement et une action socioéducative centrée essentiellement sur la démocratisation culturelle.

Le fait éducatif a ensuite dû se repositionner avec la crise économique de 73 qui est venue compliquer considérablement l’entrée des jeunes dans la vie professionnelle. Cette crise a finalement perduré et s’est transformée en une mutation face à laquelle le projet associatif a dû évoluer.

La socialisation par l’emploi étant fortement fragilisée, il a été nécessaire de développer d’autres outils et secteurs permettant à des jeunes de reconnaître tout de même leurs capacités. L’action socioéducative s’est ainsi élargie à des domaines très divers.

Valeur d’usage et valeur symbolique

Aujourd'hui, les associations doivent avoir un projet politique se caractérisant par des choix et par un parti pris sur un territoire donné. Habitat Jeune s’adresse ainsi aux jeunes, et non plus seulement aux jeunes travailleurs, au travers d’une approche globale centrée sur l’éducation populaire et revêtant une double valeur : une valeur d’usage et une valeur symbolique.

Habitat Jeune a pour rôle premier de loger. C’est ce qui constitue sa valeur d’usage. Cette mission doit cependant s’accompagner d’une dynamique plus large pour répondre au projet de socialisation sur lequel repose l’Association. Les conditions de logement doivent être à même de produire des effets de socialisation positifs. En ce sens, la valeur d’usage doit s’associer à la valeur symbolique

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