Fabrication de la grande bourgeoisie
Fiche de lecture : Fabrication de la grande bourgeoisie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Paulo Khelifi • 8 Mai 2022 • Fiche de lecture • 1 265 Mots (6 Pages) • 343 Vues
Sociologie – Présentation
Fabrication et entretien du grand bourgeois
Introduction
La richesse est transmise de génération en génération et plus encore dans les familles bourgeoises afin de maintenir leur statut social. Pour ce faire, les descendants sont soumis à des techniques éducatives spécifiques les maintenant au sommet de la pyramide sociale.
- L’enfance des chefs
- La famille
La famille est la clé de voute de la reproduction sociale dans la noblesse et la haute bourgeoisie. Elle permet d’instaurer un réel climat d’appartenance et de fierté au sein des jeunes générations qui les rendent redevables vis-à-vis de leurs choix et actes. Ces dernières voudront transmettre à leur tour leur richesse à leur descendance.
L’éducation recourt à des formes explicites et implicites d’apprentissage :
La haute bourgeoisie privilégie la part explicite puisqu’elle met clairement en avant les objectifs à atteindre gérant ses moyens de leur descendance. Pour cela, les parents fournissent un effort constant pour éduquer les goûts et développer les connaissances de leurs enfants.
De plus, le rapport à l’espace et une relation autre à son corps et à celui d’autrui sont des facteurs explicites importants dans les familles riches.
La maison de famille, source de souvenirs des prédécesseurs, marque quant à elle la part implicite de l’éducation des jeunes héritiers. De plus, le mobilier des grandes demeures ainsi que leur décoration constituent un réel capital de richesse.
- Les écoles de la bourgeoisie
L’école est le deuxième facteur de socialisation après la famille et permet de conforter les expériences liées à cette dernière. Les écoles de la bourgeoisie sont concentrées dans des lieux qui rassemblent cette caste nommée ségrégation spatiale. L’école joue un rôle d’instruction corrélé à des tâches d’éducation. Autrement dit, ils forment les esprits et les corps en prenant le relais de la famille. Elle prend en charge la personnalité des enfants pour les orienter vers un état d’esprit capitaliste. Elle joue un rôle de conseil notamment dans les décisions pédagogiques jusqu’à la fin de l’école primaire. Naissent ensuite les vis de l’adolescence qui nécessitent un encadrement plus systématique et sélectif.
Par la suite, il est démontré que les descendants des familles de haute bourgeoisie sont passés par les mêmes écoles de prestige à vocation internationale privilégiant les aspects d’autogestion et linguistique, telles l’X, l’ENA ou encore le lycée Janson-de-Sailly. Preuve qu’ils sont largement favorisés au cours de leur éducation. Dans ces dernières, ils sont exposés à une éducation de savoir-être importante au travers de leur tenue, de leur gestuelle ou encore de leur vocabulaire via des concours d’éloquence notamment.
La haute bourgeoisie a un regard très averti sur les moments de socialisation. C’est pourquoi le sport et les voyages collectifs de découverte culturelle sont au cœur de l’éducation. Le premier puisqu’il constitue un rapport au corps indispensable, le second puisqu’ils leur permettent d’acquérir une culture historique et culturelle essentielle à leur sociabilité. De plus, il existe pléthore associations d’anciens élèves qui permettent de garder un réseau des plus performant une fois à l’âge adulte, nécessaire à la continuité des dynasties familiales.
L’objectif final de cette éducation au travers des écoles est d’en faire de bons héritiers ayant des comportements nobles entrant dans leur patrimoine et leurs habitudes. Les hommes ayant pour mission de devenir des guerriers et les femmes élégantes et fines. Elle leur permet d’acquérir des valeurs de responsabilité favorisant la prise en main de leurs héritages.
- Les rallyes
Initialement, les rallyes étaient créés par 2 ou 3 mères de famille. Aujourd’hui, ils sont constitués de plusieurs centaines de jeunes héritiers. Leur objectif est de parfaire une éducation dite parfaite au travers des techniques mondaines (bridge, danse…). Plus grossièrement, on leur y inculque les finesses et les subtilités de la vie de salon.
Il ne va pas sans dire qu’un objectif plus informel est d’empêcher ces jeunes héritiers de rencontrer d’autres personnes qui viendraient casser le fil de la dynastie noble. C’est pourquoi, ils y trouvent pour la plupart leurs futurs maris et femmes. De plus, ce processus est grandement facilité puisqu’ils ont été élevés de la même façon et sont donc formatés à tomber amoureux les uns des autres.
- La sociabilité mondaine
Pour appartenir à la « bonne société » aristocratique, les héritiers doivent être perçus par les autres membres comme l’un des leurs. Posséder une grande partie de capitaux ne suffit pas, il faut entretenir cette position sociale en prouvant en permanence qu’on appartient à cette bourgeoisie. Pour cela, le capital social est le plus important notamment au travers de leur participation à de grands évènements mondains ou encore au travers des codes et rituels corporels.
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