Centralité Du Travail
Commentaire de texte : Centralité Du Travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vanou • 28 Août 2014 • Commentaire de texte • 487 Mots (2 Pages) • 684 Vues
La France est malade car le travail a perdu la centralité qui devrait
être la sienne
Monique Langeraert
Si France est malade, en crise, c’est incontestablement en relation avec l’évolution du monde du travail
Mais d’autres facteurs contribuent également à expliquer cette situation
I - Le travail a effectivement perdu sa centralité
A – Quantitativement
D’abord, on travaille globalement en France moitié moins qu’au début du siècle (par semaine, par an et dans toute
sa vie : retraite à 60 ans, préretraites…)
De plus, le travail est introuvable pour les chômeurs, ou insuffisant (emplois précaires, à temps partiel….) malgré
les politiques de l’emploi (ARTT, emploi-jeunes, stages divers)
Le travail ne donne plus une place, une identité sociale (classe ouvrière) et son absence ou sa fragilité renvoient à
l’exclusion.
B – Qualitativement, le travail a perdu de son intérêt :
dans son contenu : automatismes généralisés qui entraînent un intérêt moindre pour son travail, manuel mais
aussi intellectuel, spécialisations parfois indispensables mais qui entraînent monotonie dans le travail
mais aussi dans le lien social qu’il offrait : moindre sentiment d’appartenance à l’entreprise qui privilégie les
actionnaires aux salariés, des horaires et des emplois qui isolent, parfois totalement (télétravail), lien
syndical plus faible
Le travail n’occupe donc plus la place importante qui était la sienne jusqu’à récemment, et cela n’est pas sans
conséquence sur nos sociétés. Pour autant, la crise que traverse notre pays n’est-elle pas surtout liée à
d’autres mutations ?
II – Les difficultés actuelles de la société française ne sont pas uniquement liées au
fait que le travail n’occupe plus la même place dans la société et dans la vie des
citoyens
A – La société est confrontée à des mutations familiales et sociales : les structures familiales ont été
bouleversées, l’autorité indiscutée ayant laissé place à une éducation plus difficile, plus tolérante pour les
uns, trop permissive pour les autres. Cette éducation ne peut plus s’appuyer sur des valeurs clairement
affirmées dans une société où l’hédonisme consumériste balaie souvent toute autre considération. Les
idéologies qui ont marqué tout le XXème siècle n’offrent plus de projet, ayant laissé des millions
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