Quelles sont les causes et les conséquences de la migration ?
Dissertation : Quelles sont les causes et les conséquences de la migration ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar seve75 • 10 Mai 2021 • Dissertation • 1 213 Mots (5 Pages) • 1 669 Vues
CORRECTION
Aujourd’hui, avec la rapidité de la diffusion et la baisse des prix des transports qui marquent la mondialisation, des courants s’établissent de plus en plus en dehors des bassins et des couples migratoires traditionnels. Les migrations, à l’ampleur désormais mondiale, sont un puissant révélateur des déséquilibres, des crises et des transformations de notre planète. Mais quelles sont les causes et les conséquences des migrations ?
Nous verrons, dans un premier temps, les causes de la migration. Nous parlerons, dans une deuxième partie, des conséquences que celle-ci entraine. Enfin, dans une dernière partie, nous essayerons d’apporter quelques solutions.
Nomade aux temps paléolithiques des chasseurs cueilleurs, l’être humain s’est sédentarisé aux temps néolithiques. Mais les migrations n’ont jamais cessé. Nous allons voir, dans un premier temps, les principales causes de la migration. En effet, les conflits politiques sont une des causes de celle-ci, comme par exemple les guerres, durant lesquelles un grand nombre de personnes est obligé de migrer pour éviter d’être tué. C’est le cas par exemple au Rwanda où la guerre chasse, durant l’été 1994, une partie de la population hors des frontières du pays. Commence alors l’exode interminable de plus de 2 millions de réfugiés, dont près de 400 000 seront encore impossibles à localiser au Zaïre trois ans plus tard.
Les catastrophes naturelles sont aussi une cause des migrations massives. Les personnes voient leur maison détruite, leur région dévastée alors elles partent pour s’installer ailleurs et recommencer leur vie à zéro. Par exemple, les inondations dans le bassin du Changjiang, en 1998, ont forcé à l’évacuation près de 13 millions de Chinois.
Enfin, la migration peut être due à des motivations économiques comme l’attrait du travail. Les grands flux migratoires se dirigent essentiellement du Sud, beaucoup plus pauvre, vers le Nord, beaucoup plus prospère. Ainsi, dans un monde où les disparités de niveau de vie sont toujours plus visibles, l’attrait du travail dans un pays développé pousse les plus entreprenants à l’émigration. De plus, les pays riches sont aussi les pays démocratiques, disposant de systèmes éducatifs élaborés et d’une protection sociale efficace, ce qui attire les immigrés.
Les mécanismes de la migration sont donc complexes et des motivations politiques et culturelles se conjuguent aux raisons économiques. Cela n’est pas sans conséquence aussi bien pour le pays d’origine que pour le pays d’accueil. En effet, les immigrés sont une source d’essor pour le pays d’accueil. Ils sont un moteur de la croissance du pays car la population immigrée est en grande partie constituée d’hommes jeunes, en âge de travailler. Ainsi, leur force de travail et les qualifications dont beaucoup d’entre eux disposent sont des atouts profitables pour la production économique du pays d’accueil. Mais, c’est donc, à l’inverse une « fuite des cerveaux » pour les pays d’origine qui voient leur population qualifiée disparaître. Prenons l’exemple de l’Espagne qui connaît aujourd’hui, avec la crise, un taux de chômage très élevé, qui se voit arracher sa population qualifiée par l’Allemagne. Les importants besoins de travailleurs hautement qualifiés dans les économies du Nord ont conduit ces dernières à mener un véritable « hold-up » sur les élites des pays du Sud. Celles-ci représentent désormais aux Etats-Unis environ 80% des entrées de travailleurs temporaires, et en Grande-Bretagne plus de 40%. Cette saignée prive le développement national de compétences indispensables. Ce serait une forme efficace d’aide au développement que de pouvoir offrir aux plus qualifiés, dans leur pays, des emplois d’intérêt comparable à ce qu’ils peuvent obtenir dans les pays développés.
Ensuite, les migrations ont également des conséquences démographiques aussi bien pour le pays d’origine que pour le pays d’accueil. Ce qui affecte la démographie des pays d’origine s’avère, à l’inverse, bénéfique à la population des pays d’accueil. Les travailleurs immigrés et leurs familles contribuent en large partie sinon au rajeunissement de la population, du moins au ralentissement du processus de vieillissement. Grâce à l’immigration et à la fécondité des familles immigrés, plus importante que celles des autochtones, la croissance démographique de l’Europe depuis 1998 résulte davantage de l’apport démographique de l’immigration que de la natalité locale. La part des naissances d’origine étrangère atteint par exemple 10.1% en France pour une population étrangère de 6.4% et 13.3% en Allemagne pour une population étrangère de 8.8%.
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