Les médias, Ou La Manipulation De L'opinion
Mémoire : Les médias, Ou La Manipulation De L'opinion. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sabwina • 29 Février 2012 • 1 174 Mots (5 Pages) • 1 643 Vues
On a l’habitude d’appeler la presse le " quatrième pouvoir ", les trois autres étant, bien entendu, le législatif, l’exécutif et le judiciaire. Mais, la presse, ou plus exactement les médias, ne constituent-ils pas plutôt le premier pouvoir, la clé de l’action politique ? Pourtant, ce pouvoir tellement influent est à peine évoqué par la Constitution belge… et si peu par la loi ! Cette lacune législative constitue la brèche par où s’est infiltrée la dictature rampante qui nous gouverne.
Dictature mondialiste bien entendu : Léo Bogart ne défendait-il pas déjà, en 1956, dans son livre " l’âge de la télévision 1" l’idée selon laquelle on assisterait sous l’influence de ce média à une uniformisation de la culture et à la disparition des cultures particulières.
Herbert Marcuse affirmait dans " l’homme unidimensionnel 2" (1964) que les massmedias sont l’instrument d’une manipulation qui viserait à rendre les sociétés irrationnelles, totalement " intégrées " et passives comme elles ne l’ont jamais été. Les techniques de communication standardisées sont, selon lui, un boulevard pour la démagogie et la médiocrité, privilégiant ce qui unit au dépens de ce qui divise. Ils diffuseraient une néo-culture soporifique, incitant plus à l’évasion qu’à l’affrontement du réel.
Le Canadien Marshall McLuhan3, franchit encore une étape lorsqu’il lance sa formule lapidaire " le message c’est le médium4 " : ce qui importe, ce n’est pas le contenu du message, mais la façon dont il est transmis. " Les médias, depuis la presse à imprimer jusqu’à l’ordinateur, conspirent pour changer simultanément l’homme et la société ".
Selon Jacques Ellul5, avec la dissolution des groupes primaires tels que la famille, il n’y a plus rien qui puisse faire écran entre les moyens de communication de masse et l’individu. De plus, selon lui, le bien-être est objectivement l’allié d’une propagande dont le support principal est " l’information ". La surinformation accroîtrait la vulnérabilité des individus à la propagande et aux idéologies en vogue.
Francis Balle6 résume : " les médias agissent à la manière d’une drogue, anesthésiante ou stimulante. ils sont capables de faire faire n’importe quoi, à n’importe qui, n’importe comment et n’importe quand. "
En fait, les principes d’une telle manipulation sont simples, même s’il n’est pas si aisé de les mettre en oeuvre.
L’être humain fonctionne de manière schématique comme une mécanique. Toute perception est analysée par le système nerveux, ou le cerveau, suivant des " grilles d’interprétation ". Le résultat qui en ressort détermine, en fonction de divers critères, et notamment en comparant avec des situations semblables antérieures (l’expérience), s’il faut agir, et quelle est la réaction la plus adéquate. Celle-ci est, en général, tout-à-fait prévisible pour celui qui connaît parfaitement " la grille " de l’individu. Cette dernière est, en effet, directement liée à sa personnalité, son système de valeurs, ses normes et motivations… subtil mélange de physiologie et de vécu.
En gros, à chaque stimuli correspond, pour un individu donné, une réaction type.
S’il s’avère complexe d’étudier un individu particulier pour tenter de prévoir son comportement (ce n’est en général " rentable ", pour un manipulateur, qu’en ce qui concerne les décideurs, politiques, économiques ou les leaders d’opinion), il est beaucoup plus aisé d’étudier statistiquement une population spécifique et les réactions de " l’opinion " à une information donnée.
Ce sera même d’autant plus aisé que l’on aura fait appel aux émotions et aux sentiments plutôt qu’au raisonnement. En la matière, on se rapproche en fait de l’arc réflexe, et la prévisibilité du comportement devient très grande.
Il ne reste plus dès lors qu’à effectuer des choix tactiques quant aux informations qui seront diffusées, quant
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