Commentaire composé d'un extrait du sanglot de l'homme noir
Commentaire de texte : Commentaire composé d'un extrait du sanglot de l'homme noir. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Herisfal • 16 Mars 2020 • Commentaire de texte • 2 083 Mots (9 Pages) • 1 339 Vues
Commentaire Composé d’un extrait du sanglot de l’homme noir d’Alain Mabanckou :
Dans cet extrait du livre Le sanglot de l'homme noir, écrit en 2012, Alain Mabanckou rend compte de différents problèmes, auxquels il a du faire face à son arrivée en France. Surtout liés à sa façon de parler. Le titre du livre peut surprendre, vu que dans cet extrait Manicouagan ne fait que critiquer les français, mais il est en réalité détourné d'une autre œuvre, Le sanglot de l'homme blanc qui elle même reprend un poème de l'écrivain britannique Rudyard Kipling, Le fardeau de l'homme blanc, intimant à l'homme blanc le devoir de coloniser. Si Mabanckou a choisi ce titre pour son livre, c'est donc pour contraster avec cette idée d'homme blanc supérieur. Quelle est la source de cette violence exprimée par les français, qu'engendre-t-elle, et quelle est la visée du texte ? Dans une première partie, nous allons voir en quoi la venue de Mabanckou en France est un choc culturel, à la fois pour lui et les personnes l'entourant. Puis nous allons voir en quoi ils ont un langage différencié et enfin en quoi ces différences sont une source de rivalités.
Nous allons commencer par voir les différentes expressions utilisées par l'auteur pour exprimer ce choc culturel, l'accentuer et le rendre compte plus facilement au lecteur. Ensuite nous allons voir comment la vie modeste des Congolais participe à la formation d'une argumentions solide et factuelle, et au contraire comment la vie aisée et sans problème des français participe à une argumentation bancale, basée sur les sentiments.
Ce choc culturel est tout d'abord exprimé par l'auteur à l'aide de mots du champs lexical de l'opposition ou du contraste. On retrouve dans le texte des expressions tels que "ce que n'allaient pas" ou "de plus" et ceci tout au long du texte. Permettant donc de mettre en relation les deux modes de vies français et congolais et de mettre en évidence les différences culturelles entre ceux-ci et de les opposer. Cette séparation entre deux cultures est d'ailleurs accentuée par l'utilisation des mots "des" et "autochtones" dans l'expression "le langage des autochtones". "des" montrant bien que ce langage n'est pas lié à eux (même si c'est la même langue à la base) et "autochtone" permettant à l'auteur de séparer les congolais et les français en deux populations bien distinctes. L'utilisation de citations dans le texte pour montrer les reproches faits part les français, tels que "- On ne s'exprime plus comme ça ! On croirait entendre des vieux !" permet quand à elle de rendre cette situation d'opposition / de choc culturel plus réel et compréhensible aux yeux du lecteur.
Mais ce choc culturel, Qu'est-il réellement ? On va tout d'abord voir le côté des congolais, ensuite le côté des français tout en exprimant les différences qu'il y aurait entre les deux.
Tout d'abord, on observe dans l'argumentation de Mabanckou un certain raisonnement logique, en effet des marques de ce raisonnement sont présentes dans le texte comme des mots tels que "De plus", "De notre côté", "ainsi", marques d'une réflexion logique. On s'aperçoit aussi qu'il base son argumentation sur des preuves factuelles. En effet, tout au long du texte, il va utiliser des exemples précis pour prouver ce qu'il avance, "On croirait entendre des vieux", "parler comme dans les livres", ce qui va permettre, relié à des arguments plus sentimentaux, de former une argumentation solide et convaincante aux yeux du lecteur.
Cette aptitude des congolais de former plus simplement une argumentation serait d'ailleurs liée à leur modèle d’apprentissage, qui, comme il est marqué dans le texte, les poussent à chercher "par tous les moyens à contredire les auteurs d'un exposé". Ils seraient donc formés, grâce à cela, à pouvoir se défendre efficacement par la parole.
Contrairement aux congolais, les français vivraient une vie plus aisée et éloignée de tout réel problèmes. Ils auraient passé selon ses dires, leur enfance "dans les jupes de leurs mères", et n'auraient par conséquent pas acquis ces capacités qu'ont les congolais. Leur argumentation est donc bancale et se base avant tout sur des sentiments, Certains ne réfléchissent même pas à argumenter et passent directement par la violence ou des railleries physiques ou mentales, "la langue que nous utilisions était raillée aussi bien en cours qu'au restaurant universitaire", "il ne leur restaient plus qu'à tourner en dérision notre accent "congolais"". Ce type d'argumentation n'étant, comme on s'en aperçoit à la fin, pas efficace contre une personne un minimum cultivée comme Mabanckou.
La façon d'être des français et des congolais serait donc radicalement opposée, et cela serait particulièrement lié à leur enfance et à leur milieu de vie.
Mais par quoi ce traduit réellement cette différence de culture marquée entre les français et les congolais ? Nous allons tout d'abord voir que Mabanckou a un langage bien plus soutenue que ses homologues européens, à quoi est dût ce langage plus évolué, puis ce que cela a comme effet sur lui.
Grâce (ou à cause) de son mode de vie, Mabanckou a acquéri un langage des plus soutenu, En effet, comme il le dit lui même dans son texte, il emploierait même couramment "l'imparfait du subjonctif" dans ses phrases, et donnerait même l'impression de "parler comme dans les livres". Mais ses "parents s'exprimant dans les différentes langues congolaises", il a découvert le français "en le lisant"; "Comment, dès lors, ne pas donner l'impression de parler "comme dans les livres"". Et c'est bien là la base principale de l'argumentation de Mabanckou, qui a été forcé d'apprendre la langue française, "endurer le fouet", avec des moyens, faute de mieux, le forçant à employer un langage soutenu, n'ayant donc pas pu apprendre la langue français par d'autres moyens que les livres. Malgré tout ce qu'il a enduré pour atteindre cette maîtrise de la langue, Mabanckou est fier de celle-ci et y tient "comme à la prunelle de ses yeux", cette expression étant d'ailleurs une hyperbole pour renforcer son attachement à celle-ci, aux yeux du lecteur.
A l'opposé complet des congolais, les français,
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