Le Coq

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Je me suis souvent posé la question suivante : pourquoi y a-t-il un coq dans le cabinet de réflexion ?

Aujourd’hui, n’ayant pas la solution toute trouvée et ne prétendant encore moins en imposer une, je voudrai simplement vous livrer quelques réflexions sur cet animal emblématique et mythique.

Tout d’abord, et tout le monde le sait, le coq est le mâle de la poule domestique de l’espèce Gallus gallus. Jusqu’alors appelé gallus, comme le peuple, il devrait son nom soit à une racine celtique « kog » signifiant rouge, soit à son chant le fameux « cocorico » (c’est sans doute la bonne hypothèse, l’onomatopée imitant le cri du coq est attestée sous la forme coccus en latin impérial, « coco, coco » selon Pétrone). A noter cependant que le coq ne chante pas de la même manière en allemand « kikeriki », en anglais « Cock-a-doodle-do », en thaï « Ake-e-ake-ake » ou encore en islandais « Gaggalagaggalagó ».

Dans la symbolique occidentale, le coq est bien souvent associé à la vigueur, le courage, la vaillance (1er levé), la fierté, voire la prétention. C’est un symbole masculin par excellence.

Dans la symbolique chrétienne, le Coq est associé au Christ : tel le coq qui annonce une nouvelle journée, le Christ annonce une nouvelle ère. C’est aussi un symbole religieux d'espoir et de foi au Moyen-Age en appelant à la prière du matin.

Le christianisme lui attribue de surcroît le pouvoir de faire reculer les démons, assimilés à l’esprit du Mal.

Dans la symbolique du bouddhisme tibétain, le coq représente l'avidité, l'un des trois poisons de l'esprit. C’est la seule évocation négative de cet animal.

Dans l’Antiquité, cet animal fait figure de symbole solaire qui annonce la levée du jour et chasse les démons de la nuit. Le coq était consacré à plusieurs dieux solaires et lunaires, comme Jupiter, maître du ciel, Apollon, dieu du soleil, Diane, déesse de la lune et soeur jumelle du précédent, Esculape, fils d'Apollon, ainsi que Minerve.

En Inde, le coq est l'attribut de Skanda, personnification de l'énergie solaire.
Dans la tradition nordique, on l’assimile plutôt à la vigilance guerrière ainsi qu’à un gardien de la vie.

Le Coq est encore le dixième Animal dans l'ordre d'arrivée qui apparaît dans le zodiaque chinois, lié au calendrier chinois. Le «Coq» est décrit comme étant franc, analyste, méthodique.

Les chinois voient le coq comme un animal très ponctuel qui signale aux hommes l'arrivée du jour. Il est censé protéger la maison et représente les cinq vertus : civiles, par son port de tête « mandarinal », militaires par ses ergots, le courage par son attitude dans les combats, la bonté pour son partage de la nourriture avec son harem, la confiance pour sa ponctualité à annoncer le lever du soleil. Considéré comme le messager du soleil, il est aussi le patron qui rappelle que le repos est terminé.  

Le coq gaulois est aussi le symbole national de la France. Cela serait du à un habile jeu de mot, car coq se disait «gallus», en latin et la Gaule se disait «Gallia». C'est à la Renaissance que le gallinacé commence à être associé à l'idée de nation.

Il gagna une popularité particulière à l'occasion de la Révolution française où il fut introduit en remplacement des animaux symboliques de la Royauté (lion et aigle), ainsi que du Lys dynastique.

Le coq ornait également des monnaies, des uniformes et il figure toujours sur la grille de l'Elysée ou sur les maillots des sportifs français. Bien qu'il ne soit plus reconnu comme emblème officiel par la République française, il l'est bel et bien dans l'imaginaire collectif.

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