Problematique Sociale
Dissertations Gratuits : Problematique Sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 14 Mai 2014 • 2 170 Mots (9 Pages) • 1 110 Vues
I) CADRE INSTITUTIONNEL
J’effectue mon stage de deuxième année au sein de l'Unité Territoriale d’Action Sociale du Conseil Général à Auch. Je suis accueillie par deux Assistantes Sociales en polyvalence de secteur, rattachées à la communauté de commune du Grand Auch.
Le Gers est l’un des trois départements de France dont la part de la population rurale est la plus importante. En effet, l’espace rural est largement prédominant : 78 % de la population y vit contre 32 % dans la région.
Le Gers, avec un âge moyen de 44,7 ans en 2006, est l’un des départements les plus âgés de Midi-Pyrénées. Il y a proportionnellement beaucoup plus de seniors dans le Gers qu’en Midi-Pyrénées : 24 % ont plus de 65 ans, contre 19 % en moyenne dans la région. Enfin c’est le premier département agricole de la région Midi-Pyrénées (74 % de la superficie du Gers est occupée par l’agriculture).
II) LES CONCEPTS
Deux métiers distincts émergent en service social : les métiers de l’accueil et de l’urgence sociale.
1) Urgence Sociale
L’urgence renvoie à la nécessité impérative de répondre à une situation dans l’immédiateté ; l’urgence ne peut être différée. L’illustration la plus explicite est celle de l’urgence médicale où l’intervention doit se faire sans aucun délai sous peine de mettre en péril les fonctions vitales de l’organisme. Le concept d’urgence sociale reste ambigu.
Depuis une quinzaine d’années environ, l’urgence émerge et tend à s’installer comme nouvelle modalité de prise en charge de la pauvreté au point de faire partie aujourd’hui du paysage des politiques sociales. Pour autant, l’urgence sociale ne manque pas de susciter interrogations et controverses. Cette catégorie de l’action est en effet porteuse d’un paradoxe irréductible : les interventions d’urgence paraissent incontournables dès lors que des personnes sont exposées à des menaces vitales, sont touchées dans leur intégrité et dans leur dignité et sont victimes d’un système qui na de cesse d’invalider les valides ; mais, on voit bien les limites d’un tel mode d’intervention.
2) Accueil Social
FISCHER (psychologue social) considère que le fait d’accueillir l’autre n’est pas une finalité en soi mais seulement la première phase, l’ouverture du lien social ; c’est ce dernier qui donne un sens à l’accueil. Cette phase ritualisée, voire protocolisée n’est pas sans conséquence sur la relation qu’elle inaugure. Nous pouvons identifier trois raisons :
- Pour DORTIER (1998) « les rituels de salut cachent derrière leur façade, souvent artificielle, un principe fondamental qui organise la vie sociale ».
- Par ailleurs, nous savons que les premières impressions d’une rencontre sont déterminantes et imprègnent la mémoire affective. En situation de stress, ce phénomène est renforcé.
- Enfin, nous pouvons redonner au mot accueil son sens originel puisé dans le français du 12e siècle, où le mot « acoillir » signifiait accompagner, être avec. Cette première définition a laissé au mot accueil, une connotation particulière, comportementale, qui englobe une façon d’être et un état d’esprit basés sur la disponibilité, l’attention à l’autre, l’acceptation mutuelle de ce que l’on est. En résumé, nous pouvons définir l’accueil comme l’ouverture du lien social, ritualisé avec et par des automatismes sociaux et culturels. Il n’a de sens que par la finalité de la rencontre, mais il peut avoir une influence sur cette dernière par l’organisation sociale qu’il engendre, et la persistance des impressions qu’il laisse
III) ANALYSE
1) Causes possibles
Les taches liées à l’urgence sociale représentent environ un tiers de la totalité des taches multiples et variés du travailleur social. Alors pourquoi attendre l’urgence avant de venir solliciter le service social ? Les causes peuvent être nombreuses. A l’aide d’un questionnaire (lors des échanges durant les entretiens) auprès des usagers j’ai pu lister quelques réponses à cette question :
- pour prévoir sa prochaine facture et donc le risque de coupure… il faudrait pouvoir se soucier de demain, dans une semaine, dans un mois voire pire sur une année. lors de mes échanges avec certaines personnes, j’ai pu constater que les factures d’eau ou d’énergie n’étaient pas forcément les factures dont on se soucie le plus. En effet les factures de téléphone, la cantine scolaire ou même encore les assurances viennent en premier. Ainsi, le paiement d’électricité et de l’eau est de plus en plus retardé, et donc de plus en plus oublié, jusqu’à une éventuelle coupure ;
- pour beaucoup avoir recours au service social c’est reconnaitre que l’on est pauvre et que l’on doit être « assisté » dans les gestes de la vie quotidienne. Ceux sont les représentations qu’ont beaucoup de personnes, surtout celles qui ont toujours été habituées à s’en sortir seules, il est difficile de se soustraire à une aide extérieure ;
- il y a aussi tout simplement le fait que beaucoup d’entre eux ne savent pas que le service social existe ;
- enfin, certaines personnes se disent que plus la situation est/devient urgente, plus la réaction des services sociaux sera appropriées et sera celle attendue par l’usager.
Il existe d’autres réponses possibles à cette question mais celles-la, sont celles qui sont ressorties le plus fréquemment, il serait peut être possible de trouver un moyen de résoudre/d’affaifaiblir ce problème d’urgence pour que justement l’ « urgence devienne moins urgente ».
En effet, l’urgence sociale peut avoir des conséquences sur la pratique professionnelle.
2) Conséquences sur les travailleurs sociaux et leur pratique professionnelle
Le concept d’urgence sociale pose problème : répondre trop vite au besoin conduit la plupart du temps à masquer la véritable demande du sujet. Le cœur du métier du travailleur social consiste à travailler (avec les personnes qui font appel à lui) en amont, mais aussi en aval de la situation présente. Nos repères sont extrêmement brouillés, considérant les moyens dont nous disposons pour répondre aux demandes qui nous sont faites. Un problème majeur réside dans la massification
...