Le niveau scolaire : en baisse depuis 15 ans
Documents Gratuits : Le niveau scolaire : en baisse depuis 15 ans. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ZAKZAKI • 8 Avril 2013 • 711 Mots (3 Pages) • 1 611 Vues
Le niveau scolaire : en baisse depuis 15 ans
Sébastien Bohler
Pour en savoir plus
L’apprentissage de la lecture : état des connaissances, outils et technologies d’accompagnement, in anae, vol. 22, n° 107-108, pp. 101-248, mai-juin 2010.
Les pratiques culturelles : le rôle des habitudes prises dans l’enfance, in insee Première, n° 883, 2003.
Note d'information - depp - n° 08.38 décembre 2008 et étude pirls : http://www.education.gouv.fr/cid23433/lire-ecrire-compter-les-performances-des-eleves-de-cm2-a-vingt-ans-d-intervalle-1987-2007.html%20target
Dans ce numéro
Cerveau et psycho N°41
septembre - octobre 2010
« Le niveau baisse », entend-on un peu partout. Catastrophisme ambiant, ou réalité préoccupante ? À quel point l’école est-elle malade de ses méthodes, de son manque d’enthousiasme, de la démotivation des élèves ? Les chiffres ont la dent dure. Ceux de la depp, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’Éducation nationale, décrivent une situation morose, voire un déclin progressif, certes pas aussi catastrophique qu’on pourrait le croire, mais réel.
Jusqu’au milieu des années 1990, la situation est plutôt rassurante. De plus en plus d’élèves vont à l’école en comparaison de l’après-guerre, et si le niveau moyen du certificat d’études n’atteint pas celui de 1920, beaucoup plus d’enfants sont scolarisés et l’effet global est positif.
C’est à partir de la seconde moitié des années 1990 que le mouvement s’infléchit. Des études telles pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) ou pirls (Progress in International Reading Literacy Study) montrent qu’en 1997, 10 pour cent d’élèves sont en dessous d’un certain niveau de lecture et de compréhension, mais qu’ils sont 20 pour cent à se situer sous ce même niveau en 2007. En d’autres termes, le nombre d’élèves lisant mal ou comprenant mal l’écrit a doublé. L’école accueille de plus en plus d’élèves en difficulté, et les inégalités au sein des classes se creusent.
Dans le domaine plus spécifique du calcul, la baisse intervient plus tôt, entre 1987 et 1999. Le déclin se stabilise ensuite entre 1999 et 2007, peut-être à cause des nouveaux programmes de 2002 qui accordent plus de temps au calcul. Malgré cet effet ponctuel, le niveau général de mathématiques subit une nouvelle baisse de 2003 à 2006. L’ensemble de ces tendances constatées en cm2 se confirme au stade de la classe de 4e.
Sur le plan international, la baisse concerne l’ensemble des pays de l’ocde, mais la France « baisse plus que les autres ». En 2006, elle se situait dans la moyenne des élèves de l’ocde en mathématiques, alors qu’elle était largement au-dessus en 2003. En lecture, nos élèves passent sous la moyenne, après l’avoir tenue en 2003.
Il y a 30 ans, les sociologues se réjouissaient de voir le niveau monter. Jusqu’à la fin des années 1980, des ouvrages tels que Le niveau monte de Christian Baudelot décrivaient une réalité encourageante. Ces observateurs avaient entre les mains un matériau
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