La défense des animaux

La déclaration des droits de l’animal

        La place des animaux a évolué lors des derniers siècles, il y a eu une reconnaissance de l’intellect et de l’affect animal. Aujourd’hui, l’animal a une position stratégique. La Déclaration des droits de l’animal instaurée en 1990, insiste sur la sensibilité de ceux-ci qui en fait des individus.

Il faut cesser de les exploiter et de les déconsidérer, l’homme doit agir !

        On oublie souvent que la vie n’appartient pas à l’espèce humaine; l’homme n’en est ni le créateur, ni le détenteur exclusif; elle appartient tout autant au poisson, à l’insecte, au mammifère, comme aux végétaux.

        Je crois que la vie animale est persécutée de jour en jour, une véritable souffrance est quotidiennement infligée aux animaux. Il est vrai que si les associations de défenses des animaux ne montraient pas ce qui se passe dans les élevages intensifs, les consommateurs penseraient-ils, un instant, que la viande est produite en causant tant de souffrances ? C’est bien ce que décrie aussi Frédéric Lenoir, un philosophe engagé pour la cause animale, dans son livre « lettre ouverte aux animaux » qui dit, je cite : « ce qui est immoral, c'est l'élevage industriel intensif. On élève des animaux qui vont souffrir de leur naissance à leur mort ». Déjà Yourcenar partageait le même avis, elle dénonçait   dans son texte ces «fourgons où des bêtes agonisent sans nourriture et sans eau en route vers l’abattoir. ». Dernièrement encore, de mauvais traitements infligés aux bovins, moutons et porcs, à l’abattoir municipal d’Alès dans le Gard, ont été révélés par la presse par une vidéo choc de l'association de défense des animaux L214. Cet établissement est désormais fermé à titre conservatoire. Pour justifier cet condamnation , j’évoque l’article 3 de la DDA :

« 2.Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse. »

        Cette déclaration est aussi essentielle contre la maltraitance animale à l’échelle domestique. Combien d’animaux sont maltraités et abandonnés chaque année ? Ou encore massacrés ? Comme dans les nombreux trafic d’animaux en voie de disparition : Aras, crocodiles empaillés. Actes qui se retrouvent même à l’échelle d’un continent. Pour ne citer que lui, le continent africain a perdu en 15 ans plus de 75 % de sa population d’éléphant dû au braconnage et à la revente illégale d’ivoire. Pour preuve, cet exemple vous montre une société fondée sur l’exploitation sans limites des êtres vivants. Comme le rappelle la FFPA dans l’article 3 :

«  3.Aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels. »

 La loi est bafouée sans scrupule, nous sommes tous des auteurs de cette abjection.

        Pour conclure, je rejoins le point de vue de la philosophe, Mme Corine Péluchon. Auteur d’un manifeste animaliste. Selon qui nos rapports aux animaux relèvent ce que nous acceptons de faire à des êtres différents de nous mais qui nous ressemblent aussi beaucoup en raison de leur sentience, leur capacité à ressentir la douleur, le plaisir et la souffrance. L’Homme fait preuve d’une ignorance et d’une indifférence à l’égard des animaux qui serait presque inhumaine.

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