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Semis De Printemps, De John Collins, Publiée En 1948.

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Par   •  8 Avril 2015  •  1 227 Mots (5 Pages)  •  4 502 Vues

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John Collins est un caricaturiste politique canadien pour la Gazette de Montréal et certaines de ces caricatures, très populaires durant la Seconde guerre mondiale, sont achetées et publiées par le New York Times, un journal Américain.

La caricature que nous allons étudier s'intitule «semis de printemps», de John Collins. Elle porte sur le sujet de la guerre froide mais surtout sur l'affrontement entre les Américains et les Soviétiques. Elle a été publiée en 1948, quelques mois après le début de la guerre froide.

Dans un premier temps, une caricature est un portrait peint, dessiné ou sculpté qui charge certains traits de caractère souvent drôles, ridicules ou déplaisants dans la représentation d'un sujet. Derrière son caractère humoristique, la caricature est souvent un type de satire. Ainsi, elle est très utilisée par la presse depuis la massification de celle-ci au XIXe siècle. Outre cette caricature de personne qui utilise la déformation physique comme métaphore d'une idée (portrait politique) ou se limite à l'exagération des caractères physiques (portrait d'artiste), il existe la caricature de situation, dans laquelle des événements réels ou imaginaires sont représentés sous une forme satirique et notablement exagérée, et mettent en relief les mœurs ou le comportement de certains groupes humains.

Nous verrons les objectifs de la politique Américaine à travers cette caricature, puis les moyens qui ont été employés.

Dans cette première partie, nous allons voir quels étaient les objectifs de la politique américaine, représentés dans cette caricature de John Collins. Dans un premier temps, nous verrons comment la caricature dénonce la division de l'Europe.

En 1945, la défaite de l’Axe et la faiblesse de l’Europe laissent les États-Unis et l’URSS face à face. Les désaccords se multiplient lors des conférences de Yalta et de Potsdam réunissant les principaux responsables de l'Union Soviétique, du Royaume-Uni et des États-Unis. Dès 1946, la Grande Alliance, entre les États-Unis capitalistes et l'URSS communiste faite durant la Seconde guerre mondiale, vole en éclats. Ce dessin humoristique rend compte de la situation internationale en 1948. Sa composition en deux parties, de part et d’autre d’une palissade en bois, rappelle la division de l’Europe.

Au premier plan de la caricature, on voit un vieille homme souriant portant la barbe, des petites lunettes rondes, un chapeau haut-de-forme avec une étoile et un pantalon à la mode aux États-Unis au XIXème siècle. Cette homme est l'allégorie des États-Unis depuis 1812, nommé «Oncle Sam», il semble bienveillant entouré d'un ciel blanc qui inspire la paix. De plus, il sème des graines provenant d'un sachet portant l'inscription du symbole dollar , cette image métaphorique peut faire penser qu'il plante de l'argent, ce qui revient au capitalisme.

À l’arrière plan, on voit un deuxième personnage qui dépasse de la palissade, il est dessiné sur un fond noir qui représente une menace. Ce deuxième homme a une grosse moustache et fume la pipe, ces traits accentués caricaturent Joseph Staline. Situé de l’autre côté de la palissade portant l'inscription «Iron Curtain» signifiant «rideau de fer», il serai donc en Europe de l’Est. Il est aussi en train de semer des graines, dans le bloc occidental, mais ses graines proviennent d'un sachet portant le symbole du parti communiste soit un marteau et une faucille, ainsi que l'inscription «weeds» qui signifie «mauvaises herbes», il sème, dans le dos de l'Oncle Sam, des mauvaises herbes du Kominform.

Cette division se dessine dès 1946. Les Américains dénoncent en effet l’expansionnisme soviétique en Europe de l’Est, où les partis communistes prennent le pouvoir. Lors d’un discours à Fulton par l'ex-Premier ministre Britannique et leader occidental Winston Churchill, il met en garde l’opinion internationale contre un «rideau de fer» coupant l’Europe de la Baltique à l’Adriatique.

Dans un seconde temps, nous étudierons la manière qu'on les Américains à valoriser leur modèle. Le titre du dessin:

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