D’où vient l’avortement?
Analyse sectorielle : D’où vient l’avortement?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar caro.escurier • 14 Mai 2015 • Analyse sectorielle • 2 218 Mots (9 Pages) • 749 Vues
Un retard de règle et/ou un test de grossesse positif: la grossesse est confirmée. En France, depuis 1975, les femmes ont le droit d’interrompre celle-ci, si elles le désirent. L’avortement, IVG ou interruption volontaire de grossesse, est un droit inscrit dans la loi, cependant celui-ci n’est pas apparu du jour au lendemain.
Lorsqu’une femme veut avoir recourt à une IVG en France, deux méthodes s’offrent à elle ; la méthode médicamenteuse possible jusqu’à la 5e semaine de grossesse qui peut être pratiquée dans les établissements de santé (hôpitaux ou cliniques agrées) ou dans les centres de planification, les centres de santé et en cabinet médical en ville, ainsi que la méthode chirurgicale quant à elle possible jusqu’à la 12e semaine de grossesse et qui ne peut être pratiquée que dans les établissements de santé.
Aujourd’hui, on sait qu’environ 35 % des femmes ont déjà eu recourt à l’IVG au moins une fois dans leur vie.
On peut alors se poser la question : Quelle est la place de l’avortement en France ?
I. D’où vient l’avortement ?
A. Les arguments qui ont précédé la loi
En France, l’avortement a longtemps été pénalisé ; passible de travaux forcés à perpétuité voir à la peine de mort. " L’avortement est un crime répugnant auquel il est indécent de faire allusion ". Cette citation de Simone de Beauvoir résume totalement ce que la majorité des français ont longtemps pensé.
Depuis la loi Veil datant de 1975, l’avortement est légal en France mais cette loi n’est qu’apparue qu’après un long combat mené par les mouvements féministes. En effet ceux-ci ont longtemps réclamé ce droit à l’avortement ; les mouvements féministes s’appuyaient notamment sur plusieurs arguments tels que le droit à l’IVG relève du droit de disposer de son corps, l’accès insuffisant à la contraception, de plus, à l’époque, il y avait de nombreuses IVG clandestines pratiquées par les « faiseuses d’ange » qui se déroulaient dans des conditions sanitaires préoccupantes. Mais c’est surtout le procès de Bobigny, en 1972, qui fait avancer la question du droit à l’avortement en France. En effet, une jeune fille mineure avait avorté clandestinement après s’être faite violée : la condamnation ou l’acquittement fut alors la grande question du débat en cours. La malheureuse victime fut finalement acquittée et son procès devint alors politique car son acquittement était le synonyme d’un premier pas vers la légalisation de l’avortement .Ce ne fut cependant qu’en 1975 que Simone Veil, à l’époque ministre de la santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, président de droite, soutenu par le planning familial ainsi que le mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception, propose une loi qui légaliserait et médicaliserait l’avortement en France. Ce combat était loin d’être gagné, Simone Veil s’était mise contre son propre parti et elle fut beaucoup critiquée. Mais à partir de cette proposition de nombreuses associations actives et de nombreux militants ont soutenus cette loi. De plus il y a eu des provocations illégales largement relayées par les médias qui ont créé un climat de non-retour, ce qui a permis à la loi VEIL d’être acceptable à cette époque, voire indispensable pour une importante partie de l’opinion publique et pour une majorité de représentants du peuple. Grâce à cette loi et de nombreux acteurs, l’avortement est alors légal, en France, à partir de 1975.
Depuis, cette loi a connu de nombreuses réformes et a évolué au fil des années.
B. Les Lois liées à l’avortement
L’interruption volontaire de grossesse fut un sujet longtemps critiqué que notre société eut bien du mal a accepté malgré son importance que l’on pourrait qualifier de capital car il concerne les femmes et les enfants, donc nos générations futures. De grandes figures notamment de la politique se jetèrent dans ce combat afin d’accéder à leur requête qu’ils jugeaient essentiel. Simone Veil, partisante d’un des plus grands mouvements féministes, fut à l’origine de la première loi concernant l’avortement et qui révolutionna tous les mœurs de la société de l’époque.
Le 17 janvier 1975, la loi Veil qui porte le nom de son investigatrice, a été adoptée par l’Assemblée Nationale à 284 voix contre 189, ce qui entraine donc une légalisation de l’interruption volontaire de grossesse. Cette loi ainsi que celle du 31 Décembre 1979 marquent un tournant dans l’histoire de la France en libéralisant l’avortement et en fixant les conditions dans lesquelles une femme peut avoir recours à cette pratique. Tout d’abord, elle autorise toute femme désireuse d’une IVG d’y accéder avant la fin de la dixième semaine de grossesse. Ensuite, la loi stipule que cette pratique doit gardée son caractère exceptionnel et que la femme qui y a recours doit être volontaire et non forcée.
Ce droit donné aux femmes en 1975, est en perpétuel évolution, se modifie, s’assouplie afin de mieux pourvoir aux besoins de celles-ci. De nouvelles mesures sont mises en place avec la loi du 4 juillet 2001 qui modernise celle de Simone Veil en tenant compte des évolutions tant médicales que sociales, mais qui ne remet en cause aucun de ses principes. Cette loi change le délai d’accès à l’avortement en l’allongeant de deux semaines afin de s’aligner avec les autres pays européens. De plus on constate une modification au niveau des consultations psycho-sociales. Celles-ci qui étaient jusqu’alors obligatoires pour les mineurs et les majeurs, deviennent facultatives pour ces dernières. D’autre part les mineurs peuvent maintenant avoir recours à l’IVG sans autorisation parentale mais en étant toutefois accompagnées d’un majeur de leur choix. Pour finir, la dernière mesure qui n’en n’est pas moins importante est la réalisation de l’avortement par un médecin dans un établissement d’hospitalisation privé ou public.
Une dernière loi fut mise en rigueur en France, il y a dix ans de cela, qui autorise la pratique de l’IVG de façon médicamenteuse en ville, en dehors d’hôpitaux publics ou privés.
II. Comment avoir accès à l’avortement?
A.
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