La dépravation Totale De L' Homme
Compte Rendu : La dépravation Totale De L' Homme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar guillaume9323 • 26 Février 2013 • 6 780 Mots (28 Pages) • 1 107 Vues
THEME: La Dépravation Totale de l’Homme.
Dans ce chapitre, il sera question de la doctrine de la «Dépravation Totale». Cette doctrine est l’un des cinq points du Calvinisme, et je pense qu’il serait approprié de donner un bref aperçu historique de ces cinq points.
Nous nous retrouvons au moment de la controverse Arminienne du 16ième et 17ième siècle. Un homme du nom de Jacob Arminius commença à enseigner dans les églises Réformées des Pays-Bas, des doctrines contraires à la Foi Réformée et aux Écritures. Au début de 17ième siècle, en 1610 pour être exact, ses partisans qui faisaient partie des Remontrants, avaient établi cinq points de doctrine dans lesquels ils exprimaient leurs points de vue. Ils présentèrent ce document aux églises Réformées des Pays-Bas, dans l’espérance qu’il serait approuvé et adopté.
Ce ne fut qu’à l’automne 1618, que le Synode Général des Églises Réformées fut appelé à considérer ce document présenté par les Arminiens. À ce Synode étaient présents, non seulement les délégués des Églises Réformées des Pays-Bas, mais les délégués des Églises Réformées de tout le continent d’Europe. Après une étude sérieuse, ces cinq points des Arminiens furent considérés contraires aux Écritures et furent rejetés. Mais en réponse à ce document, nos Pères, au Grand Synode de Dordrecht, présentèrent cinq doctrines; lesquelles, ils considéraient comme la réponse Scripturaire et Confessionnelle à la position des Arminiens. Ces cinq points ont été mis dans les cinq Canons de Dort et, par la suite, ont été reconnus comme les Cinq Points du Calvinisme.
Le fait que ces doctrines furent appelées les cinq points du Calvinisme, prouvent que nos Pères à Dordrecht ne considéraient pas en être les auteurs. À ce Synode, il a été établi qu’ils n’avaient aucune intention de développer une doctrine. Ils ont toujours maintenu la position, que les Arminiens avaient mis de l’avant des doctrines qui étaient contraires à la foi historique. Et en réponse aux Arminiens, ils voulaient réitérer la position des Églises Réformées depuis le temps de la Réforme de Calvin.
En réalité, nos Pères à Dordrecht savaient très bien que les vérités appuyées par les Canons, remontaient encore plus loin que la Réforme de Calvin; elle pouvait être retracées jusqu’à la théologie d’augustin, qui avait vécu mille ans avant que Calvin débute son œuvre à Genève. C’était Augustin qui avait originalement défini ces vérités. À maintes reprises, Calvin rendait hommage au travail d’Augustin, en affirmant que ce qu’il disait avait été dit auparavant par l’Évêque de Hippo. Le Synode de Dordrecht était conscient de tout cela.
C’était important de le préciser, parce que nous devons comprendre que la vérité de la Dépravation Totale, n’est pas une nouvelle doctrine. Elle a une longue histoire. Elle a été la confession de l’église depuis le 5ième siècle après Christ. Après avoir formulé ces vérités, les Pères à Dordrecht ont noté en conclusion dans les Canons. La déposition suivante:
Le Synode a jugé que cette doctrine est vraiment tirée de la Parole de Dieu et agréée par les Confessions des Églises Réformées.
Cela veut dire que la vérité sur la Dépravation Totale, qui était confessée depuis longtemps dans l’église de Jésus-Christ, faisait partie des confessions de l’église parce que l’église a toujours cru que cette vérité était fondée sur la Parole de Dieu. Si souvent, il arrive que ceux qui ont de sérieuses objections à propos de la vérité de la Dépravation Totale, émettent ces remarques, non sur la base de la Parole de Dieu, mais sur la base d’observations personnelles. En regardant autour d’eux parmi les hommes, ils remarquent qu’il se trouve apparemment beaucoup de bien accompli par les hommes, sans la puissance de la grâce souveraine. Et basées sur ces observations, ils en viennent à certaines conclusions qui nient la vérité de la Dépravation Totale.
Nous devons mettre l’emphase, que cette vérité ne doit pas être formulée sur la base de nos observations personnelles. Mais plutôt, cette vérité doit être basée sur la Parole de Dieu seulement. En d’autres mots nous devons nous incliner devant l’autorité infaillible et souveraine des Écritures. Nous devons écouter les sentences que Dieu prononce sur les hommes et sur nous-même. Écoutons ce que Dieu a à dire concernant notre dépravation; alors nous découvrirons la vérité concernant le genre humain en général et nous-même en particulier.
Trois sujets seront pris en considération, reliés à la Dépravation Totale.
I. Qu’est-ce que la Dépravation?
II. Que veut dire Dépravation Totale?
III. Quelle est l’importance de cette doctrine?
I. Qu’est-ce que la Dépravation?
Avant d’entrer en discussion sur le sens de la Dépravation Totale tel que décrit dans les Écritures, c’est important de survoler brièvement l’histoire depuis l’époque de St Augustin jusqu’à l’époque du Synode de Dort. Cette histoire nous réserve peut-être des surprises.
Ce sont les enseignements, d’un certain Pélage, qui sont apparus à Rome au début du 5ième siècle, qui donna à Augustin l’occasion de formuler la vérité de la Dépravation Totale. Pélage avait commencé à enseigner des vues qui étaient totalement en désaccord avec les Écritures. Il enseignait que chaque enfant né dans ce monde, naissait bon et sans péché. De plus, il insistait que chaque enfant était aussi bon qu’Adam lors de sa création par Dieu, avant de manger du fruit défendu. Si vous aviez demandé à Pélage: «Quelle est la raison du péché dans le monde?» Il aurait répondu: «C’est déterminé par la possibilité de l’homme de choisir ce qui est bien ou ce qui est mal.» Pélage disait que la nature de l’homme était inclinée au bien. En fait, il y avait eu, selon lui, dans l’histoire du monde, des hommes qui avaient vécu leur vie entière sans commettre de péchés. Mais certains hommes avaient péché. Ils avaient péché, dû au fait qu’ils choisissaient les mauvaises habitudes de leurs amis. Du point de vue de Pélage, le péché est une habitude. Comme il est vrai pour toute habitude, ainsi en est-il pour le péché; plus un homme pratique un péché en particulier, plus les racines de cette habitude seront profondes dans sa nature. Néanmoins, d’après Pélage, le péché n’est pas autre chose qu’une habitude.
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