L'abstention
Cours : L'abstention. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mathis Dommesent • 12 Octobre 2019 • Cours • 483 Mots (2 Pages) • 580 Vues
Tout d’abord, avant de rentrer dans le vif du sujet, je définis juste ce qu’est l’abstention et les élections législatives pour faire un petit rappel.
Lors d'une élection, d'un référendum ou plus généralement d'une délibération, le comportement d’abstention correspond au fait de ne pas participer au nombre des suffrages exprimés lors d'un vote : les personnes qui s'abstiennent sont qualifiées d'« abstentionnistes ». Les personnes qui votent blanc ou nul ne doivent pas être considérées comme « abstentionnistes », leurs suffrages sont enregistrés sous l'appellation « non exprimés » et ne doivent pas être décomptés ou assimilés dans les chiffres mesurant l'abstention.
Les élections législatives en France, c’est tout simplement l’élection des députés de l’Assemblée nationale.
L’abstention aux élections législatives ne cessent d’augmenter au fil du temps, elle a été multipliée par 2 en 50 ans. Elle est passée de 21% dans les années 60-70 à 29% dans les années 80-90 et enfin à 42,3% dans les années 2000-2010.
Les abstentionnistes des législatives de 2017 ont plusieurs raisons pour ne pas aller voter. Celle qui domine le plus est qu’ils se sentent représentés par aucun candidat et donc ont un certain dégout envers la politique. Ils ont aussi été parfois « empêchés » d’aller voter pour des raisons personnelles ou bien ils étaient persuadés que la République en Marche allait de toute façon obtenir la majorité à l’Assemblé nationale.
C’est donc un grand échec de la démocratie représentative où presque 1 personnes sur 2 ne votent pas à ces élections. Tous les citoyens ont la capacité de voter mais ne sentent pas représentés, intéressés et ne s’identifient pas aux candidats.
Les abstentionnistes sont représentés majoritairement par les milieux prolétaires, les milieux populaires, dans les villes les plus jeunes, les plus ouvrières, les plus marquées par l’immigration et les plus touchées par le chômage. L’abstention demeure avant tout et plus que jamais un indicateur d’exclusion politique.
L’augmentation de l’abstention et de l’apolitisation en France remet en question le fonctionnement de la démocratie représentative. Il faudrait donc peut être consolider ce choix de régime, par exemple en rendant le vote obligatoire comme les élections des sénateurs par les grands électeurs (environ 144 000 personnes) sous peine d’une amande de 100€. Le débat sur le vote obligatoire revient très souvent sur le devant de la scène en France, les partisans de la mesure mettent en avant divers bénéfices comme la lutte contre l'abstention grandissante en France, la possibilité de comptabiliser les votes blancs dans le résultat final, l'assainissement de la démocratie, le renforcement de la République ou encore la possibilité de diversification de l'offre politique et des politiciens qui seront plus représentatifs de l'électorat. En revanche, Les partisans du vote non obligatoire mettent quant à eux en avant le fait que cette mesure serait une suppression d'un droit d'expression devenant un devoir, que l'on infantiliserait les électeurs et que la démocratie participative ne doit pas se résumer à une contrainte.
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