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Mise en place d’une contention dans un contexte d’urgence suite à une admission en psychiatrie

Dissertation : Mise en place d’une contention dans un contexte d’urgence suite à une admission en psychiatrie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  31 Mai 2022  •  Dissertation  •  1 596 Mots (7 Pages)  •  370 Vues

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APP 2 stage 3

Titre :

Mise en place d’une contention dans un contexte d’urgence suite à une admission en psychiatrie

Description 

J’effectue mon stage de semestre 3 d’une durée de 8 semaines au Maine de Biran, hôpital psychiatrique de Chaumont dépendant de l’hôpital de Saint-Dizier. Je suis au premier étage, dans un service d’hospitalisation en soins libres et en soins sous contraintes. Il y a 23 lits simples et une chambre d’isolement. Les pathologies le plus présentes sont bipolarité, schizophrénie, trouble cyclothymique, dépression et addictions diverses et, dans le service, toutes les patients se côtoient.

Lors de ma 3eme semaine, lors des transmissions de ma prise de poste à 6h30, j’apprends qu’une patiente, madame V, doit venir dans environ une heure à la suite d’un passage aux urgences et en SPDTU (soins psychiatriques à la demande d’un tiers en urgence). J’apprends que la patiente est connue du service et souvent auto et hétéro-agressive. Mon tuteur, Vincent, me confie que la patiente a été diagnostiquée schizophrène il y a 20 ans et a souvent des hallucinations acoustico-verbals.

Nous commençons donc, suite aux transmissions, les premiers soins de la matinée (prise de sang, ECG, test PCR). Environ une heure plus tard, nous entendons des cris au niveau du rez-de-chaussée. Vincent vient me voir et me demande de descendre voir ce qu’il se passe, ce que je fais. Nous découvrons alors une patiente en blouse d’hôpital au niveau de l’entrée des ambulances et taxis. Cette patiente est entourée de deux ambulanciers et d’une secrétaire.

Après une première observation très rapide, je remarque que la patiente parle vers une personne qui ne semble pas être là, fait de grands gestes, est insultante et essaye de mordre la secrétaire car « elle a essayé de me tuer »

Vincent, qui connait déjà bien la patiente, commence a lui parler et lui demander ce qu’il se passe. Nous ne comprenons pas ce qu’elle dit mais nous l’écoutons attentivement pour essayer d’identifier la problématique.

Après environ cinq minutes, Vincent lui propose de monter au premier étage et d’aller dans sa chambre pour pouvoir boire un thé, ce qu’elle apprécie. La patiente accepte car « je connais l’infirmier la ». Avant de prendre l’ascenseur, la patiente me demande mon prénom, nom etc. Je lui communique et, c’est alors qu’elle me dit bien m’aimer. Arrivée au premier étage, la patiente prend la direction d’une chambre et l’ouvre en grand. Cependant, cette chambre était la chambre d’une autre patiente qui dormait encore. La patiente dans la chambre n’étant pas en accord avec ce qu’il se passe, commence à crier sur madame V. Cela énerve alors madame V qui commence elle aussi a lui crier dessus.

Vincent essaye de fermer la porte car, essayer de parler à l’une des deux patientes est visiblement impossible. Pendant ce temps, j’essaye de faire reculer madame V qui tente de rentrer dans la chambre de la patiente. Au vue des cris, un patient de la chambre d’à côté est alerté et sort de sa chambre. Voyant nos difficultés a contrôler la situation, il alerte un aide-soignant dans la salle à manger. L’aide-soignant arrive a fermer la porte avec Vincent et je conduis la patiente dans sa chambre. La patiente, encore très énervée, veut « casser la gueule a l’autre ».

Le médecin entre dans la chambre et s’entretient avec la patiente. Après moins d’une minute, la patiente lui cri dessus et essaye de le frapper au visage car, une voix lui a dit de le faire. Le médecin sort de la chambre et, en restant face à la patiente, je sors a mon tour. Le médecin décide avec l’équipe soignante de prescrire une contention au lit à la patiente car, à ce moment-là, la chambre d’isolement du service était déjà prescrite à une autre patiente. Il prescrit aussi une ampoule de loxapac en IM.

Après quelques minutes, les contentions ventrales et aux poignets ainsi que la seringue de Loxapac est prête (Vincent les a préparé dans la salle de soins) . Nous entrons à quatre dans la chambre, le médecin, Vincent qui reste près de la porte avec la seringue de Loxapac, L’aide-soignant et moi qui avons les contentions. Nous proposons à la patiente de s’installer sur le lit et nous lui expliquons que, pour sa sécurité, celles des autres patients et de l’équipe soignante, nous devons la contentionnée et lui administré un médicament neuroleptique. La patiente nous dit refuser mais, se place sur le lit et s’allonge.

Vincent s’approche et lui fait l’IM au niveau de la fesse droite. Avec l’aide-soignant, nous mettons en place les contentions. La patiente, que nous recouvrons d’une couverture, nous crie dessus et affirme qu’elle ne veut pas des contentions car les voix lui disent que nous lui voulons que du mal. Nous sortons alors de la chambre et le médecin programme une surveillance toutes les 15 minutes. (Surveillance tension, pulsation, saturation, température mais aussi comportement et humeur)

En regadant les transmissions de l’EHPAD d’où elle provient, nous lisons que madame V ne prends pas ses traitements depuis plusieurs jours. Soit elle les refuse soit, ils sont retrouvés dans la chambre.

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