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L'euro

Commentaire de texte : L'euro. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2014  •  Commentaire de texte  •  998 Mots (4 Pages)  •  612 Vues

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L’Euro s’avère aujourd’hui un véritable problème pour la croissance des pays qui la composent. Ceci devient de plus en plus évident avec les différents plans d’ajustement budgétaire mis en place à travers la zone. De fait, les propositions franco-allemandes du sommet européen du 4 février vont toutes dans le même sens : pénaliser la consommation, durcir le cadre social et enlever aux États un peu plus de souveraineté. Il n’est donc pas étonnant que de nombreux gouvernements aient violemment protesté.

Le sommet européen de mars 2011 devrait connaître une nouvelle étape dans cet affrontement et voir soit l’accord vidé de sa substance soit une profonde rupture entre les pays de la zone Euro. Soyons en sur, la spéculation reprendra à la fin du printemps. Les effets cumulatifs des politiques d’ajustement budgétaire se feront sentir au second semestre 2011 et nous entamerons l’année 2012 dans une crise renouvelée de la zone Euro, mais où cette fois toutes les munitions auront été tirées et où la crédibilité des gouvernements sera largement érodée. D’ores et déjà les divergences commencent à monter .

L’Euro concentre donc sur lui la totalité des contradictions qui sont nées de la politique néo-libérale menée depuis le début des années 1980. Non qu’il en soit la cause unique. De nombreuses autres institutions, tant par leur absence (l’absence de toute harmonisation sociale et fiscale, d’un contrôle des capitaux, des mesures de protectionnismes altruistes ciblées) que par leur présence (les directives européennes dans certains secteurs, les politiques budgétaires et fiscales, menées par les différents États) contribuent à la situation actuelle. Nous le répétons : le néo-libéralisme est une totalité qui fait système.

Mais, aujourd’hui, ces contradictions s’incarnent et se concentrent sur l’Euro, tant d’un point de vue interne qu’externe. L’Euro, comme toute monnaie, est une dette » d’un État (virtuel), émise comme contrepartie sociale des engagements de cet État vis-à-vis de sa population et devant servir au paiement de l’impôt . Fondamentalement, l’Euro ne peut exister de manière stable tant qu’il n’est pas adossé à un État européen collectant des impôts et garantissant le transfert des dettes privées en dettes publiques. On le mesure aujourd’hui dans les pratiques de financement directes par la Banque Centrale aux Etats-Unis (la Réserve Fédérale) qui ont abouti à faire de cette dernière le principal acquéreur des titres de dette de Washington (et non plus la Chine…) . Pour autant, ceci n’a provoqué nul mouvement de panique parmi les autres détenteurs de titre de dette. La création monétaire peut, si elle reste dans certaines limites, être pratiquée « ex nihilo ». On voit ainsi que la monnaie n’est pas une marchandise.

L’Euro devrait être la monnaie d’un état fédéral européen. Mais, cet État n’est pas de nature du possible, ni aujourd’hui ni dans un avenir qui nous soit maîtrisable. L’hypothèse fédérale a été et est rejetée par les peuples qui forment des communautés politiques trop différenciées tant par l’histoire que par leur culture et leurs institutions pour pouvoir se fusionner en une communauté politique unique.

Aujourd’hui, nous voyons bien que son maintien – sous sa forme actuelle – ne peut que plonger

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