Demande situationnelle en stage

La situation que je vais présenter est arrivée durant ma première semaine de stage en service ouvert de psychiatrie en post d’après midi.

Cette situation s’est déroulée en salle de soins en présence d’un infirmier, de moi-même et de madame S pour son entretien d’admission. Il est convenu que l’infirmier mène l’entretient, pose les questions pour le recueil de données et que je prenne les paramètres vitaux.

Madame S est une femme de 39 ans souffrant d’un retard mental et de troubles autistiques. Elle séjourne habituellement dans un foyer, elle a été adressée au service par son médecin traitant pour décompensation aigue d’une psychose.

Situations ou activités vues ou réalisées :

Dès son arrivée madame S est très agitée, refuse de s’assoir, tourne en rond dans la pièce, reste mutique et fermée. Elle ne semble pas entendre les questions de mon collègue, se laisse tomber au sol. Je lui propose une seconde fois de s’assoir en désignant la chaise pour prendre ses constantes( tension, pulsation, température, taille, poids, glycémie). Elle s’assoit sur la chaise puis se laisse tomber par terre en criant. Elle reste assise au sol un instant recroquevillé dans un coin de la salle. Nous décidons d’attendre un peu que madame S reprenne ses esprits. Un peu plus calme elle se lève d’elle même et se rassoit sur la chaise. Je m’approche doucement avec le tensiomètre et lui demande si elle accepte que je mette le brassard autour de son bras, ce à quoi elle acquiesce et me tend son bras. Je réalise ensuite les autres mesures en prenant bien le temps de lui expliquer le déroulement et en respectant toujours son consentement. Madame S semble un peu rassurée mais peine à répondre aux questionnaire d'admission (recueil de données, grille mini) celui ci n’étant pas adapté: questions trop complexes, temps d’attention trop long. Nous ne parvenons pas à obtenir de réponse construites bien que la patiente soit plus détendue. J’accompagne ensuite madame S dans sa chambre et l’aide à ranger ses affaires dans l’armoire. Elle est à ce moment là plus ouverte: répond à mes sollicitations, me montre son attelle et m’explique comment elle est tombée. La fin d’apres-midi se passe plus sereinement et un lien de confiance semble commencer à se créer entre madame S et l’équipe soignante.

Analyse :

Sur le moment j’ai été surprise et me suis senti démunie quand à la façon d’agir face à cette situation encore jamais rencontrée. Lorsque madame S est tombée au sol, je suis restée un instant sans savoir quoi faire. Après m’être assurée qu’elle allait bien, je me suis dit qu’il valait mieux la laisser au sol un instant car je remarquais qu’elle acceptait difficilement le contact et donc l’aider à se lever pouvait être vu comme une agression et elle était déjà très anxieuse. Je pense que c’était ce qu’il fallait faire car elle a pu reprendre ses esprits, se calmer et se lever quand elle se sentait prête.

Après cette situation je me suis questionnée sur la façon dont on a pris en charge cette patiente et sur ce que j’aurais pu faire autrement pour que l’admission se passe

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