Robbe de Beauveset (1712-1792)
Thèse : Robbe de Beauveset (1712-1792). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar drdre • 27 Avril 2014 • Thèse • 326 Mots (2 Pages) • 887 Vues
Vous avès les tétins comme deus mons de lait,
Caillé bien blanchement sus du jonc nouvelet
Qu'une jeune pucelle au mois de Juin façonne :
De Junon sont vos bras, des Graces votre sein,
Vous avés de l'Aurore & le front, & la main,
Mais vous avés le coeur d'une fière lionne.
Ronsard,
Continuation des Amours,
Sonnet X, 1555
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II/ Robbé de Beauveset (1712-1792) :
Le débauché converti
Triste et funeste coup ! pouvais-je le prévoir,
Qu'une fille si jeune eût pu me décevoir ?
Deux lustres et demi, qu'un an à peine augmente,
Voient bondir les monts de sa gorge naissante ;
Un cuir blanc et poli, mais élastique et dur,
Tapissait le contour de son jeune fémur ;
A peine un noir duvet de sa motte légère
Couvrait l'antre sacré que tout mortel révère ;
Les couleurs de l'aurore éclataient sur son teint,
Elle aurait fait hennir le vieux mufti Latin ;
Un front, dont la douceur à la fierté s'allie,
La firent, à mes yeux, plus vierge qu'Eulalie :
Aussi combien d'assauts fallut-il soutenir,
Avant que d'en pouvoir à mon honneur venir ?
A mon honneur, je faux, disons mieux, à ma honte :
Après deux mois d'égards, de soupirs, je la monte.
Dieux ! quelle volupté, quand, sur elle étendu,
Je pressurais le jus de ce fruit défendu !
Sa gaine assez profonde, en revanche peu large,
Entre elle et mon acier ne laissait point de marge ;
Le piston à la main, trois fois mon Jean-chouard,
Dans ses canaux ouverts, seringua son nectar,
Et trois fois la pucelle, avec reconnaissance,
Voitura, dans mon sang, sa vérolique essence,
Mais, quoi ! ma passion s'enflamme à ce récit,
De mes tendons moteurs le tissu s'étrécit ;
Mes esprits, dans mes nerfs, précipitent leur cours
Et de la volupté courent ouvrir la source.
C'est vous qui, le premier, avez fait tomber l'homme
Par
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