La calorimétrie différentielle à balayage par compensation de puissance
Analyse sectorielle : La calorimétrie différentielle à balayage par compensation de puissance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar malek11 • 13 Mai 2015 • Analyse sectorielle • 2 034 Mots (9 Pages) • 1 641 Vues
T.P. N° 5
La DSC
5.1 La DSC
5.1.1 Principe de fonctionnement
Introduction
La calorimétrie différentielle à balayage par compensation de puissance (ou DSC :
Differential scanning Calorimetry) est une méthode dynamique de mesure de dégagement
de chaleur (phénomène exothermique) ou d’absorption de chaleur (phénomène endothermique).
Cet appareillage de calorimétrie, au même titre que les calorimètres adiabatiques,
est très répandu dans les laboratoires. La quantité de matière utilisée est très faible
(quelques mg) et les résultats sont obtenus assez rapidement. La calorimétrie DSC est
donc une méthode de caractérisation très efficace.
Compensation de puissance
La DSC est une méthode dynamique où l’on chauffe simultanément une référence (ex :
une capsule porte-échantillon en aluminium vide) dans un four et une capsule en aluminium
contenant l’échantillon à étudier dans l’autre four. Les fours contenant la référence et
l’échantillon sont pourvus d’éléments chauffants individuels et les températures de ceux-ci
sont mesurées par des résistances de platine proches des coupelles (voir figure 5.1).
Le principe de cet appareil est la compensation de puissance : cela consiste à mesurer
directement et de façon continue la différence de puissance électrique qu’il faut fournir à
la référence et à l’échantillon quand il se produit dans ce dernier une réaction endothermique
ou exothermique de façon à réduire et à annuler la différence de température entre
l’échantillon et la référence grâce à un programme de chauffe établi au préalable. C’est
en fait l’intensité du courant, fournie par un générateur de puissance, nécessaire à l’équilibre
thermique entre les deux têtes de mesure qui est enregistrée en fonction du temps
et qui est exprimée en mcal/s, le signal enregistré est donc proportionnel à la différence
de chaleur fournie à l’échantillon et à la référence, et le résultat est donné en fonction
de la température moyenne des deux échantillons. Pour travailler à haute température,
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50 T.P. N° 5. LA DSC
Fig. 5.1 – Cellule chauffante d’un appareil de DSC : les fours contenant l’échantillon (à
gauche) et la référence (à droite) sont pourvus d’éléments chauffants individuels. Parmi
les différentes résistances thermiques indiquées, R0, la résistance thermique capsule-four,
joue le rôle le plus important.
on thermalise la tête de mesure avec une circulation d’eau (par exemple à 287 K) ce qui
permet les mesures entre environ 300 K à 1000 K et on utilise alors l’azote comme gaz
d’échange. En résumé, le système est divisé en deux boucles de contrôle schématisées sur
la figure 5.2. L’une sert au contrôle de la température tandis que l’autre boucle permet
d’ajuster la puissance d’entrée de manière à réduire la différence de température lors d’une
réaction ou d’une transformation dans l’échantillon.
5.1.2 Analyse des transitions solide-liquide
Fonction d’appareil
Lorsqu’un phénomène thermique (ex : fusion) est provoquée dans l’échantillon par
l’augmentation ou l’abaissement de la température, l’appareil enregistre la différence de
chaleur correspondante dH
dt avec un certain retard : ceci est due à la fonction de réponse
de l’appareil. Les trois équations de base permettant de comprendre le fonctionnement
d’un calorimètre DSC sont les suivantes :
Tme(t) = T0 + vt (5.1)
où Tme, T0, v et t sont respectivement la température mesurée par les résistances de
platine, la température initiale de l’enregistrement, la vitesse de balayage (en °C/min) et
le temps ;
R
dH
dt
= Tme − Te (5.2)
5.1. LA DSC 51
Fig. 5.2 – Schéma des deux boucles de contrôle de la DSC.
où R est la resistance thermique (exprimée en K·W−1) équivalente à l’ensemble des résistances
thermiques et en particulier la résistance thermique R0 entre la capsule et le
four.Te est la température effective ;
m · cp =
dH
dTe
(5.3)
avec cp la capacité calorifique à pression constante de l’échantillon.
En combinant les équations 5.1, 5.2 et 5.3, on obtient l’équation reliant les différentes
grandeurs entre elles :
m · cp =
dH
dt
v − Rd2H
dt2
(5.4)
...